Tous les événements sont l’occasion, au Sénégal, d’appeler au dialogue. Personne ne veut être en reste dans cet exercice. La classe politique, la société civile, les chefs religieux comme la presse, tout le monde veut jouer sa partition. Il en a été ainsi au lendemain des élections législatives du 30 juillet dernier, entachées de nombreuses irrégularités tout au long de son processus, comme le jour de l’Aïd El Kébir. Ce jour-là, nombre d’imams ont abordé ce fameux dialogue dans leurs prêches. Comme s’il saisissait la balle au bon, le président-politicien déclare notamment, après la prière à la Grande Mosquée de Dakar : « Je reste ouvert au dialogue. Ce pays, nous ne pouvons pas le construire sans nous parler les uns les autres. Il est vrai qu’il y a des moments de tension naturelle liée à des élections, mais une fois cette compétition derrière nous, nous devons continuer à dialoguer. » Et le président-politicien de poursuivre : « Je lance donc un appel à la classe politique pour que nous évaluions ensemble le processus électoral que nous venons de vivre et anticiper sur les prochaines élections. »