Le remaniement ministériel du 7 septembre dernier a eu la forme et l’effet d’un craquement ministériel ; tant le vacarme, la colère, les récriminations et les amorces de menace et de chantage ont secoué l’APR (le Parti de Macky Sall) et inévitablement éprouvé l’institution présidentielle qui, elle, n’est pas l’appendice d’une formation politique, mais la clé de voûte de la République chère à tous les citoyens du Sénégal. Des ministres non reconduits – pas tous, heureusement – ont beuglé à la radio et à la télévision, comme des bêtes dirigées vers l’abattoir. Des agissements sidérants qui escortent une revendication maximaliste et adressent un message menaçant : « Moi, Monsieur X, je reste ministre jusqu’au mausolée ou au Panthéon, sinon je mitraille la République et son Président par des rafales de révélations gravissimes ». Des menaces qui restent, jusque-là, verbales. Toutefois, les symptômes d’un début de cancer ravageur pour l’Etat, sont vivaces.