Après le brillantissime maître Doudou Ndoye sur l ‘impossibilité de la candidature de Karim Wade, voila que le professeur émérite Babacar Gueye ouvre la parenthèse d une probable troisième candidature du président Macky Sall.
Archives journalières : 9 octobre 2017
Il est encore difficile de croire comme le soutiennent certains hiérarques que l’enseignement et l’éducation formalisés au sein d’institutions et de structures scolaires sénégalaises continuent de subir les avatars d’une crise civilisationnelle mondialisée.
Il y a quelques années, j’ai eu une conversation « surprenante » avec une de mes meilleures amies. Nous avions vécu quelques années ensemble en France et après avoir travaillé ici un moment après l’obtention de son DESS en Finance, elle avait fait le choix de rentrer au Sénégal pour rejoindre une grande institution bancaire de la place. Il faut dire qu’à l’époque, le secteur bancaire était en grand boum et se structurait au-delà de la Place de l’Indépendance, quartier traditionnel des banques au Sénégal. Pour accompagner cet essor, les profils formés à l’étranger étaient fortement recherchés. Mon amie était contente et surtout fière de rentrer au bercail, de faire un travail gratifiant en apportant sa pierre à l’édifice pour le développement de notre cher pays. Elle avait aussi une rémunération attrayante qui la classait parmi les catégories socio-professionnelles supérieures. Elle faisait partie en quelque sorte de l’élite.
L’expérience de l’école Yavuz Selim où enseignants et parents d’élèves ne veulent pas que l’état se mêle de la gestion de leur école sponsorisée par une fondation turque pourrait être une opportunité pour la réforme de l’école sénégalaise dans les valeurs d’autonomie et de responsabilité. Le refus d’être sous administration provisoire et la contreproposition de rachat des parts de la fondation turque et/ou de celles de son représentant français par des privés sénégalais nous ouvrent la possibilité d’une troisième voie de compromis: La nationalisation des parts de la fondation turque et le transfert irrévocable des droits de vote correspondants aux parents d’élèves, le maintien de l’autonomie de gestion de ces écoles, et leur rebaptisation pour en faire des écoles d’excellence, d’enracinement, et d’ouverture.