Il y a quelques années, j’ai eu une conversation « surprenante » avec une de mes meilleures amies. Nous avions vécu quelques années ensemble en France et après avoir travaillé ici un moment après l’obtention de son DESS en Finance, elle avait fait le choix de rentrer au Sénégal pour rejoindre une grande institution bancaire de la place. Il faut dire qu’à l’époque, le secteur bancaire était en grand boum et se structurait au-delà de la Place de l’Indépendance, quartier traditionnel des banques au Sénégal. Pour accompagner cet essor, les profils formés à l’étranger étaient fortement recherchés. Mon amie était contente et surtout fière de rentrer au bercail, de faire un travail gratifiant en apportant sa pierre à l’édifice pour le développement de notre cher pays. Elle avait aussi une rémunération attrayante qui la classait parmi les catégories socio-professionnelles supérieures. Elle faisait partie en quelque sorte de l’élite.