A ceux qui croient que la lutte contre le terrorisme ne reflète pas les intérêts nationaux de ceux qui s’en réclament, je leur demande de méditer sur l’attitude divergente des USA et de la France, sur la réalité d’une menace terroriste imminente au Sénégal.
Les intérêts des entrepreneurs sénégalais et français dans » l’hôtellerie et le tourisme » dans notre pays, se sont avérés en contradiction avec ceux des entrepreneurs américains.
Les premiers plaident pour montrer un Sénégal stable et sécurisé pour faire prospérer leur business, alors que les autres, pour y avoir une place, ont intérêt à montrer le contraire pour faire place nette.
Comme quoi, les pays n’ont pas d’amis, mais des intérêts qu’il faut toujours chercher à bien identifier pour éviter de tomber dans le sentimentalisme et l’infantilisme que l’Occident attribue aux africains.
Voilà, ci – dessous, un exemple de divergence d’intérêts économiques au Sénégal, qui illustre mes propos :
Alerte terroriste : Pourquoi la France n’a pas suivi les États-Unis
La France n’a pas relayé le message de l’ambassade des États-Unis à Dakar selon lequel, la capitale sénégalaise serait la cible d’un projet terroriste crédible. La représentation française, qui leur a demandé par Sms de ne se fier qu’aux informations qu’elle leur aura transmises, n’a suggéré à ses ressortissants, aucune restriction liée à la menace supposée.
Les Français établis au Sénégal pouvaient dès lors fréquenter les hôtels, circuler dans la capitale, voyager à l’intérieur du pays. Contrairement aux Américains qui, selon les recommandations de leur ambassade, devaient éviter les réceptifs situés sur la zone côtière dakaroise et ceux de la Petite Côte.
Qu’est-ce qui est à l’origine de cette différence de position entre la France et les États-Unis sur une question aussi cruciale que le terrorisme pour laquelle les échanges d’informations entre grandes puissances seraient fluides ? L’ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot, s’en est expliqué un peu dans les colonnes de Sud Quotidien.
Il dit : « Nous n’avons pas les mêmes éléments d’analyse que nos amis. Nous avons été en contact étroit avec la police, la gendarmerie, les services de renseignements de l’armée sénégalaise. (Et) effectivement, nous n’avons pas jugé pertinent de relayer cette information. » Comprendre : il n’y avait pas de quoi fouetter un chat.
Christophe Bigot d’ajouter : « Chaque pays dispose de ses propres sources de renseignements. J’ai moi-même été pendant trois ans directeur de la stratégie à la Dgse (le Renseignement français). À chacun de prendre ses responsabilités. »
Sud Quotidien
Ibrahima Sène
PIT/Sénégal
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