Archives journalières : 27 octobre 2017
Monsieur le président de commission, l’Assemblée nationale doit aujourd’hui avoir honte d’elle-même, et cette législature, hélas, sera comme, sinon pire que, la précédente.
Mes différentes alertes ont démontré à suffisance que le Sénégal est loin d’être un pays résilient; il est même vulnérable. Face à cette situation, la seule alternative qui s’offre est de renforcer le dispositif de gouvernance des risques majeurs et les capacités des acteurs.
Le procureur de la république, Serigne Bassirou Gueye, doit se le tenir pour dit. Il ne fait pas peur. On ne devrait même pas lui prêter oreille outre mesure parce qu’il n’est pas notre interlocuteur. Ce qui est réclamé, c’est égalité devant la justice, c’est surtout que la confiance des sénégalais envers les magistrats soit au beau fixe. Et ça, nous l’attendons de nos élus au premier rang desquels figure le président de la république. Qu’ils en donnent les gages et en garantissent l’effectivité jusqu’à balayer la moindre apparence de partialité.
Le principe d’allouer une indemnité aux membres de l’Assemblée nationale fut posé pour la première fois par la Constitution de 1959 (article 29).
Les partis politiques n’ont plus la cote. Et c’est un euphémisme au point qu’on évoque leur disparition un jour ou l’autre, pour laisser la place à des mouvements plus participatifs. Nous constatons une dégénérescence presque programmée des structures partisanes et les militants désertent depuis des années, ces partis traditionnels dans lesquels ils ne se reconnaissent plus.
Le 30 juillet 2017, le maire de la capitale du Sénégal a été élu député sur la liste Manko Taxawu Sénégal. Le 17 août, une fois les résultats des législatives proclamés par le Conseil constitutionnel, ses avocats ont déposé une demande de mise en liberté d’office en invoquant l’immunité parlementaire qui, selon eux, s’attache à sa nouvelle qualité de député comme le dispose les articles 61 de la Constitution et 51 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
En écoutant le ministre de la Culture M. Abdou Latif Coulibaly, parlant du Monument de la Renaissance Africaine, comme «dafa beuryy keemaamnne» et qu’il «représente une symbiose de toute la culture sénégalaise», nous nous sommes posé une première question : Quel Abdou Latif Coulibaly interroge-t-on à la radio ?
Dans sa livraison en date du 26 octobre 2017, le quotidien l’Observateur a publié à sa page 2 une lettre-réponse du Parquet général près la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) suite à une correspondance de Monsieur Cheikh Amar relative à l’affaire dite des rétros commissions révélées par le site d’informations Dakaractu.com. Dans cette lettre, la CREI informe Monsieur Cheikh Amar que : « les procédures en instance au niveau de la CREI sont en phase de clôture » et que celles-ci ne le « concernent ni directement ni indirectement ».
Il est à la fois drôle et triste d’entendre parler de la levée de l’immunité parlementaire du député-maire Khalifa Sall. Ce dernier qui est en prison et dont les droits élémentaires sont aujourd’hui bafoués est la victime d’une justice qui cherche à sauver les formes. Quelqu’un qui dispose d’une immunité ne peut se retrouver en prison sans que les conditions de levée de son immunité ne soient remplies. Khalifa Sall qui fait l’objet d’une poursuite pénale est protégé par la loi qui lui accorde une immunité. L’article 51 du règlement intérieur de l’assemblée nationale est clair: le député est couvert par l’immunité à compter du début de son mandat qui prend effet dès la proclamation des résultats de l’élection législative par le Conseil Constitutionnel. Cette immunité signifie, en l’espèce, qu’il ne peut être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’assemblée national.