: Au lendemain de son accession au pouvoir en mars 2012, le président de la république, Macky Sall, devait remettre le Sénégal sur les rails de la démocratie, du développement, de la transparence…
Cependant pour bien remplir cette mission, il a senti la présence encombrante de deux personnalités : il s’agit de Karim Wade (fils de l’ancien président Abdoulaye Wade) et Khalifa Sall (ancien ministre et homme fort au parti socialiste).
Retour sur une méthode non autorisée ou non conventionnelle pour faire le vide autour de lui.
Le lundi 15 avril 2013, Karim Wade, le fils de l’ex président Abdoulaye, fut arrêté à son domicile par la section de recherche de la gendarmerie nationale.
La cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) fut déterrée, et le premier “mets”, Karim y sera emprisonné à une peine de six ans d’emprisonnement avec une amende de 138 milliards de francs CFA (209 millions d’euros).
Il était accusé d’avoir illégalement acquis 178 millions d’euros par le biais de montages financiers complexes du temps où il était conseiller puis ministre de son père. Son patrimoine comprend, selon l’accusation, des sociétés au Sénégal et à l’étranger, des comptes bancaires, des propriétés immobilières et des voitures. Le parquet avait requis contre lui sept ans de prison. Il fut condamné à six ans de prison
En juin 2016, à la faveur d’un décret présidentiel, il fut gracié et contraint de s’exiler au Qatar.
L’équation n’est résolue qu’à moitié, il y a un autre homme fort, l’autre ‘’k’,’ qui pourrait menacer ou faire vaciller son trône : Khalifa Sall, l’édile de Dakar.
Après maintes réflexions et réunions avec les techniciens et praticiens du Droit (selon Pape Alé Niang chroniqueur), il fallait fouiller à la mairie de Dakar peut être qu’on peut y trouver ‘’des rats’’.
Monsieur Khalifa Sall, Maire de la ville de Dakar, a été incarcéré à la prison de Rebeuss le 7 mars 2017 à la suite d’un rapport de l’Inspection générale d’État. Lequel faisait état de sa présumée mauvaise gestion des deniers publics, relativement à la caisse d’avance. Hélas, il a été inculpé pour détournement présumé de deniers publics, faux et usage de faux en écriture, escroquerie etc.
Lui, aussi sera, très probablement au “guillotine”, c’est seulement une question de temps.
Sans s’épancher, sur le non-respect des principes les plus élémentaires du Droit, de la démocratie, de la justice qui ont été totalement ‘’foulés au pied’’, il faut regretter tout simplement cette volonté du président Macky, dont l’élection à la tête du pays était plus qu’un plébiscite qu’un vote.
Cette intention de ‘’réduire l’opposition à sa plus simple expression’’, une fois réussie ne profitera ni à la démocratie, ni à la liberté, ni à notre image au sein de la Communauté internationale. Et, à la fin c’est toujours le Sénégal qui perd.
Par Moussa Mbodji