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Un Rédempteur Pour Le Sénégal

L’histoire de Sodome et Gomorrhe semble si lointaine dans les récits de la longue aventure de l’Humanité que nous en avons oublié l’essentiel : le sens moral de la punition divine qui s’abattît sur cette population adepte du vice et poussant son ignominie jusqu’à élever les rapports homosexuels en must dans les relations humaines les plus civilisées de l’époque.

Dieu, qui envoya le prophète Loth dans cette contrée pour les alerter, les éveiller, les ramener sur le droit chemin, et enfin les avertir sur l’urgence de la repentance pour ne pas subir sa colère, constata combien ses créatures étaient ancrées dans le vice et le péché.

Sa colère fondit sur eux, il retourna la terre sur leurs demeures et les ensevelit tous vivants. Même l’épouse de Loth à la curiosité malsaine, qui regarda par-dessus son épaule pour contempler la punition de Dieu sur ces cités, fut transformée en statut de sel.

Loth avait accompli sa mission. Elle est toujours d’actualité. Car les causes qui provoquèrent les foudres divines existent toujours. Et le Sénégal, notre pauvre pays n’y échappe pas.

En effet, aujourd’hui la course au paraitre, la recherche de la fortune par tous les moyens et l’obsession du gain ont conduit notre pays sur les falaises de la déliquescence et de l’avanie.

Nos valeurs et nos vertus sont désormais passées de mode. Notre système éducatif traditionnel qui inculquait à toute génération les qualités intrinsèques qui en faisaient des hommes intègres honnêtes et dévoués à leurs proches dans l’honneur, la dignité et l’intégrité est désormais dévoyé.

Dorénavant, ne compte que ce que nous affichons et revendiquons comme moyens de pouvoir, gages de célébrités et donc de position. Regardez les soirées dansantes qui défilent à la télévision. Admirez avec quelle ostentation les billets de banque sont étalées nonchalamment et insolemment sur la scène, devant les yeux d’un artiste qui admire obséquieusement cette richesse offerte pour une capture d’écran, et une minute de gloire factice par la voix d’un chanteur qui célèbre la générosité d’un donateur fier de sa performance. Regardez la débauche d’énergie à laquelle se livrent ces petites starlettes qui désirent crever l’écran, pour valoriser cette célébrité fugace par une carrière de courtisane vivant aux crochets d’un bienfaiteur heureux de se gausser d’être l’amant circonstanciel qui prend soin de son égérie du moment. !

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Nos mœurs sont perverties. L’école, transformée en garderie d’enfants désœuvrés, est devenue un lieu de rencontres où les cliques se forment, où les gangs prennent naissance. Elle est le point de départ de carrières glorieuses dans le vice et la luxure, où les fils à papa qui volent l’argent de leurs pères claquent le magot en alcool et autres drogues, si ce n’est dans les appartements meublés où les filles de pauvres, graciles et dociles, sont transformées en jouets sexuels et grassement rétribuées en retour, encouragées par le regard de condescendance de leurs mères complices, et le remerciement pudique d’un père qui a démissionné depuis longtemps, tout heureux de voir de l’argent frais faire bouillir la casserole sans qu’on lui demande la dépense quotidienne.

Nous regardons notre société s’avilir. Nous regardons notre jeunesse perdre pied et s’enfoncer chaque jour encore plus dans le vice et la luxure. Le jeu et l’appât du gain facile disloquent les familles et conduisent irrémédiablement dans la fange. Nous célébrons des anti modèles et adorons les riches sans nous soucier d’où viennent leurs richesses. Nous en sommes devenus prolifiques. Hé oui ! nous sommes le pays qui bat le record mondial d’invention de nouvelles danses ! Et de nouvelles expressions langagières qui feraient pâlir Nabila de jalousie ! Les scan­dales sexuels qui peuplent les journaux n’inquiètent plus personne.

Tout le monde semble avoir démissionné, et comme une société qui n’arrive plus à se réinventer un futur autour d’un projet fédérateur, dont la réalisation mobiliserait toutes les énergies, nous semblons en fin de cycle et tournons en roue libre.

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Notre pays est désormais «une force qui va», pour reprendre l’expression de ce personnage hugolien !

Nos politiques ne peuvent imaginer un futur prometteur, porteur d’une vision rédemptrice qui mettrait fin à ces joutes païennes d’un peuple égaré célébrant son vœu d’or moderne, le dieu Argent. De notre montagne de perdition où nous défions Dieu et sa malédiction, ne descend aucun Moïse et ses dix commandements pour mettre fin à cette catastrophe qui me fait peur en regardant mes enfants, tout en m’imaginant dans quel monde vont-ils évoluer !

La crédibilité de notre classe politique repose sur la lourdeur de leurs poches. Plus ils sont riches ou perçus comme tels, plus ils sont considérés, respectés et jugés dignes de confiance.

Leur projet sociétal n’intéresse aucun Sénégalais. Ce qui compte c’est, combien ils sont prêts à lâcher pour être applaudis et soutenus. J’ai été scandalisé quand j’ai appris l’existence de mobiliseurs professionnels pour meetings et autres manifestations politiques, avec des offres clés en mains, portant sur le nombre de cars, de militants, en tee shirt ou tenue traditionnelle, et le prix du package à débourser pour réussir sa manifestation ! Voilà à quoi nous en sommes réduits : tout est factice chez nous. Rien n’est authentique. Rien n’est véridique.

Plus de respect de la parole donnée. Plus de sens de l’honneur.

La fin justifie tous les moyens. Jusqu’aux soi-disant marabouts censés être des hommes de Dieu et nous guider dans le droit chemin. Ils sont dorénavant les premiers maitres-chanteurs, et n’ont aucune vergogne à vendre leurs noms et leurs lignées, du moment que le jeu en vaut la chandelle.

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Seulement, à force de jouer avec la chandelle, sous le vent de la luxure, du mensonge et du vice, le feu a pris dans nos cœurs et nous consume, lentement mais surement.

Le Sénégal en est arrivé à ce point. Dans l’ancien temps, Dieu solda ses comptes avec les adeptes du vice qui n’écoutèrent pas son Envoyé auprès d’eux. Il en fera de même avec le peuple récalcitrant de la contrée de Noé.

Quant au peuple d’Israël, Moïse extermina tous ceux qui oublièrent Dieu durant son absence. Le Sénégal a besoin d’un rédempteur.

Nous avons perdu nos valeurs. Nous avons perdu le respect en toute forme d’humanité. Nous avons tout vendu. Et ce qui ne l’est pas encore a déjà un prix. Il ne nous res­te plus qu’à perdre notre âme. Nous sommes en train de la ven­dre au Diable…Simple­ment, nul ne pourra dire qu’il n’a pas été prévenu.

 

Cissé Kane NDAO

Président Ader

Diplômé de Sciences PO

Cisse Kane NDAO

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