La campagne électorale pour la présidentielle de 2019 est loin de nous. Au moins, 10 mois nous séparent de cette période. En ces temps qui courent, il n’est pas rare de voir les lieutenants des futurs candidats à ces joutes électorales, d’organiser des rencontres politiques au niveau des sièges qu’ils se sont procurés. C’est ce que les populations des Parcelles Assainies vivent avec Amadou Ba. Ce lieutenant de Macky Sall, candidat sortant pour ces élections, tire sur tout ce qui bouge dans ce populeux quartier dans la banlieue de Dakar. Histoire de se positionner comme un leader incontournable dans cette localité. Quoi de plus normal pour quelqu’un qui a des ambitions plus qu’un ministre, mais j’avais avoué publiquement.
À l’unité 7, où, Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan par ailleurs responsables de l’Alliance pour la République (Apr) aux Parcelles assainies, a érigé sa permanence, la tranquillité des habitants riverains n’est plus garantie. Pas plus tard que ce lundi 26 mars, dans l’après-midi, une rencontre politique y a été organisée par ses militants. Si on en parle, ce n’est nullement pour lui faire de la publicité. Mais, parce que, ces genres d’activités politiques, organisés au siège d’Amadou Bâ, perturbent la mobilité sur la route. La devanture de la permanence, qui sert d’accueil de réunion politique, est à proximité d’une routé très sollicitée.
L’axe : sortie Camberene -Rond-point Case est très prisé par les automobilistes. Le trafic au niveau cette partie des Parcelles assainies est dense. Surtout aux heures de pointe. Vouloir y organiser des rencontres politiques, qui débordent à tout moment, n’est pas la meilleure des solutions. Surtout, si la responsabilité incombe à un ministre de la République qui est censé protéger la libre circulation des personnes.
Il n’est pas rare de voir des « Parcellois », ou même de particuliers qui empruntent cette voie, à passer du temps dans leur véhicule. Cela, du simple fait que des militants, fussent-ils, du parti au pouvoir, ont accaparé la route pour les besoins de leurs rencontres folkloriques. Ce n’est pas normal !
L’occupation anarchique de la voie publique est réprimée par le Code des contreventions en ses article 8 et 10. D’ailleurs, ses inconvénients sont néfastes. Et, elle ne colle pas avec la théorie, très inspirée : la « Patrie avant le parti » !
Babacar Fall