Gardons-nous de limiter les prochaines échéances électorales au règlement de comptes politiques entre combattants (pourtant) d’un même clan… Autrement dit, il ne faudrait pas que le vote populaire soit l’occasion usitée de servir de pions aux candidats en lices !
Toutes les candidatures doivent être considérées aux mérites de leurs prestations et aptitudes, et seul le peuple est Juge !
Le prochain président de la République du Sénégal devra être le produit d’un projet de société collectivement mûri, en phase avec les aspirations du peuple sénégalais…loin des personnages fabriqués de toutes pièces, un acteur conscient de la Nouvelle Donne Géopolitique contemporaine !
A présent à la suite d’un calcul politicien minutieux aux fins de préserver le statuquo, c’est plutôt un cirque d’anciens snobs qui s’offre à la face du public sénégalais! Si on n’est pas pour l’un, on est pour son ami, pas pour le second, mais pour son ennemi déclaré, ainsi de suite…cercle vicieux ! A quand donc le renouvellement supposé en phase avec l’évolution de notre peuple sénégalais (diaspora comprise) si évolution il y en a, peut-être pas ?
Au lieu d’être l’avant-garde du peuple en matière de choix politiques, la presse, en ordre dispersé cherche à satisfaire son désir d’originalité à l’aune des conquêtes de prébendes…En 2000 la situation de désarroi partagé par le peuple a été un dénominateur tacite et tactique du réflexe d’unité autour des média… Pour cette fois-ci jamais opacité n’eut été aussi entretenue au point que les média, pour réussir ce coup unitaire de 2 000, doivent, cette fois-ci, se prononcer sur les choix légitimes de projet de société et d’homme à porter ledit projet pour l’intérêt, non pas d’un groupuscule de renards politiques dans le poulailler, mais pour enfin Vivre les promesses d’un establishment politique sénégalais digne de nom en ce 21eme siècle!
Loin des querelles de personnes, le prochain président doit être un homme d’intégrité, de mérite, un homme imbu de valeurs démocratiques universelles, pas un parfait homme ce qui n’existe nullement !
Au fait c’est encore moins parce que l’essentiel des protagonistes du jeu politique ont démontré leurs limites en matière d’intégrité, de mérite et de valeurs intrinsèques, que du fait qu’ils ont, d’une manière ou d’une autre, participé (à divers degrés) aux différentes administrations qui ont jusque-là été néfastes pour le peuple et dont on peine à se ressaisir encore !
L’alternance a été un slogan, en son temps, plein de sens rationnel, mais la suite nous aura édifié que ce n’est pas le slogan qui fonde la pertinence… Ce qui fonde cette dernière, ne l’oublions jamais, c’est bien la maturation d’une conscience citoyenne collective autour d’un idéal de projet de société d’abord. Pensez à un paradigme de développement durable, eu égard à nos défis de pays en développement (cf aux OMD), ce qui fonde la pertinence de nos choix politiques, c’est plutôt l’équation entre notre retard économique (malgré notre position favorite à l’indépendance), notre régression culturelle en sus de notre rythme de déperdition sociale… tels sont les éléments de l’équation qu’un Acteur Sénégalais quelconque, imbu de valeurs de Diomm, Ngor, Fitt devra se reconnaître avec, se confondre pour présider à nos destinées… En 1975, à l’école on chantait les promesses joviales de l’An 2000, 43 ans après on est encore resté sur notre faim.
Notre échec Historique sera de limiter nos présidentiables à ceux qui ont fait et continuent de faire l’info… à la limite, dans un esprit de convivialité, de fraternité et de démocratie élargie, pourvu que les règles du jeu soient définies d’avance et pas à l’arrivée comme c’est souvent le cas dans ce jeu politique de lâches (continuant allégrement de lire Machiavel à l’envers), les anciens doivent naturellement aider la jeune et nouvelle dynamique pour l’intérêt supérieur de la nation sénégalaise… enfin indépendante : alimentairement, énergétiquement, et surtout idéologiquement !
Notre combat digne d’entreprise, à partir de maintenant, c’est bien naturellement de penser à ce second pôle à émerger… second par rapport a tout ce qui a préexisté de connu, de snob tonitruant…Quand je dis pôle encore c’est en terme de contenu à donner à un nouveau paradigme de projet de société à charge de servir de Road Map à un quelconque autre candidat à émerger !
La politique n’est pas mauvaise, c’est l’usage que certaines personnes en font qui est répréhensible… et l’on comprendra combien est-il fascinant de faire de la politique des lors qu’on est mu que par la praticabilité de notre action et de notre vision… la foi déplace des montagnes a-t-on dit… y a pas meilleur terrain qu’en politique ou vous verrez l’axiome prendre effet !
Aux média d’en attester de la véracité de l’approche, à l’opinion d’en juger de l’opportunité, mais je pense que les Assises Nationales peuvent être le terreau qu’il nous faut pour aborder cette démarche proactive de révision du processus du choix qui s’impose en ce moment !
Aux Etats-Unis après la Baraka de Barack au sommet, sans garde fous savamment maintenus, c’est la dérive et l’anarchie autoritaire qui ont fini par empoisonner l’embryon de décence constituée par le legs de Obama… C’est justement ce laisser-aller, ce farniente institutionnel qui a favorisé l’émergence de Trump qui va enfin s’acharner à extirper l’essence de la Baraka héritée de Obama.
Et ce destin impitoyable a été et demeure le sort des peuples qui n’ont pas su s’unir autour de l’essentiel partout où il est question de choisir un serviteur, un guide pour mener à bien la barque !
Travaillons à l’émergence de ce même pôle, vecteur de dynamique unitaire !
A bon entendeurs…
