Par Guy Marius Sagna
Au sit’in des étudiants de l’UCAD, il se raconte qu’un délégué étudiant, porte-parole, en portant la parole de ses mandants n’a pris en charge qu’une partie de son mandat. Dans son discours, il n’a pas dit « Mary Teuw Niane dégage ! ». Que « Marie Teuw Niane dégage » soit poli ou mal poli n’est pas le sujet de mon propos.
Ce délégué étudiant est à l’image des autres délégués : président de la république, députés, conseillers municipaux, élus d’ASC, syndicalistes…Une fois choisis, ils se prennent pour Dieu le père.
Le délégué a-t-il le droit de changer une virgule de son mandat ? NON ! S’il ne pouvait pas dire « Mary Teuw Niane dégage » il ne devait pas accepter d’être le porte-parole aujourd’hui.
Voilà pourquoi je n’aime pas le terme président. Et je me dis que celles et ceux qui portent l’alternative doivent abolir le poste de président dans leur parti.
Quand ce délégué a refusé de scander « Mary Teuw Niane dégage ! » il a été hué, et les étudiants ont scandé eux-mêmes leur exigence. Fula moy jay daxar. « Le sommeil de la raison enfante des monstres » qu’on appelle « père de la nation », « gardien de la constitution », « leader de la révolution… ». Réveillons nos raisons devant la tragédie de l’alternance sans alternative des politiciens depuis 58 ans dans nos communes, à l’assemblée nationale, à la présidence de la république…
Courroie de transmission, caisse de résonance de ses mandants: c’est cela le délégué, l’élu.
Que se passe-t-il dans nos organisations ? Nos partis politiques ? Nos organisations panafricanistes ?
Il convient qu’au Sénégal, en Afrique, des hommes et des femmes arrêtent de jouer aux maitres avec leurs camarades, leurs élus…Peuple du Sénégal, peuples des organisations, rappelons-nous : « Les grands ne nous paraissent grands que parce que nous sommes à genoux : levons-nous ! ».
Et n’oublions jamais :
-« Dans le gouvernement comme dans le corps humain, les maladies les plus graves viennent de la tête »
-La canne se courbe à la tête
-Le poisson pourrit par la tête