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Gouverner, C’est Prévoir ; Et Ne Rien Prévoir, C’est Courir à Sa Perte

Gouverner, C’est Prévoir ; Et Ne Rien Prévoir, C’est Courir à Sa Perte

Comme chacun le sait, gouverner c’est anticiper les besoins des populations ; ce qui  veut dire qu’un bon dirigeant doit toujours avoir une longueur d’avance par rapport aux préoccupations de son peuple.

Mais malheureusement , bien que le constat soit amer, tel n’est pas le cas dans notre pays. Ainsi , la règle à SUNUGAL veut qu’on remette toujours à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui.

 

Cela n’est pas sans conséquence non seulement sur le plan économique mais aussi cela peut avoir des répercussions aux conséquences désastreuses dont le plus récent a été l’assassinat de l’étudiant FALLOU SÉNE.

 

Pourtant ce drame aurait pu être évité  tout comme les précédents, dans ces lieux qui abritent ce que ce pays à de plus précieux en l’occurrence sa jeunesse et pas n’importe laquelle :il s’agit de l’élite de cette jeunesse. ET c’est dans cet univers considéré comme étant le temple du savoir que Fallou SÉNE a trouvé la mort à la fleur de l’âge.

Ce drame donne à réfléchir et à se poser des questions dont la première est : comment ce fait-il que quelques heures après ce drame les bourses ont été payées ?

 

Suite à l’assassinat de l’étudiant Fallou SÉNE,une enquête de l’IGE a mis à nu de nombreux dysfonctionnements  et détourenements . Comme l’a bien détaillé le journal Le quotidien<<

Selon l’IGE, sur 39 milliards 314 millions 909 mille francs CFA  alloués aux ayants droit présumés durant la période considérée, 5 milliards 681 millions ont été indûment versés à plus de 10 mille personnes. A en croire, Le Quotidien, la plus grosse part de l’enveloppe frauduleuse, un peu plus de 5 milliards 103 millions, est allé à « 9571 personnes non inscrites dans une école ou une faculté universitaire ».  Le journal ajoute que 52 étudiants suivant une formation payante ont reçu 25 millions, et que si l’on remonte à 2014, le total des sommes affectées à cette catégorie de non ayants droit, s’élève à 1 milliard 805 millions 746 mille 323, ce qui représente 3487 bourses (« entières », « demies » et « de troisième cycle »).  Pis, toujours selon Le Quotidien, des étudiants ayant passé l’âge requis (582), des « cartouchards » (871) et, le comble sans doute, des fonctionnaires (131) ont touché, sans y avoir droit bien sûr, 85 millions, 382 millions 709 mille et 85 millions 513 mille, respectivement. L’IGE souligne que ces irrégularités impactent négativement les délais de paiement des bourses.>>

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De pareilles révélations sont scandaleuses dans un pays « organisé » comme le nôtre disposant de plusieurs corps de contrôle dont le rôle est de veiller aux fonctionnements des structures étatiques. Cela n’est pas sans soulever des questions graves :

Comment ce fait-il qu’en quatre jours, l’IGE a été capable de faire ce rapport alors que cela aurait dû être fait chaque année au moins sans aucune drame ?

Ce qui veut dire donc en clair que le contrôle semble ne pas être une préoccupation majeure pour ceux qui nous gouvernent.

Cheikh TRAORÉ

Ldr/yeesal

traoremonom@gmail.com

 

Gouverner, c’est prévoir ; et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte .

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