Le président Macky Sall est libre de convier à un « dialogue » sur tout thème de son choix.
Tout citoyen est également libre, indépendamment de ses condition, fonction, grade et statut, d’y participer ou pas.
Si ces deux constats étaient compris, admis et acceptés par tous, cette publication n’aurait lieu d’être.
Mais depuis quelques jours, une certaine « élite » bien pensante (indépendants, membres de la société civile, employés d’Ong, politiques…) s’est arrogée un droit subit de tirer à boulet rouge sur une opposition « boycotteuse » du dialogue, qualifiée pour la circonstance de non patriotique et peu soucieuse de l’intérêt général.
A ces donneurs de leçon de salon, je pose les questions ci après :
– où étiez vous quand Macky Sall, avec la complicité d’Aly Ngouye Ndiaye, et pour le bénéfice de l’aventurier Frank TIMIS et de son frère Aliou Sall, violait allègrement le code pétrolier et la Constitution pour nous spolier des blocs de Kayar et Saint-Louis et les livrer à la spéculation des derniers cités ?
– où étiez vous quant il récidivait avec les blocs de Casamance et Saloum onshore au profit du repris de justice Ovidiu TENDER
Vous avez t-il consulté si bruyamment ?
– où étiez vous, chers « dialogueurs », lorsqu’il signait des contrats léonins pour TOTAL, lui attribuant en superficie et en clé de partage les blocs les plus importants et les plus prometteurs, dans le déni total de l’intérêt national que vous invoquez aujourd’hui pour justifier votre promenade au CCIAD ?
– vous avait-il consulté avant de consentir à un partage à parts égales et sur des bases forfaitaires de notre gaz avec la Mauritanie ?
– Saviez vous qu’on gagnera quatre fois moins du produit de nos propres ressources à cause de ces actes graves posés par ce régime ?
– avez vous seulement osé soulever ces questions lors de votre « khawaré » de Diamniadio, assurément non ! parce que le « maître » Macky en avait décidé ainsi dès l’annonce de son dialogue : « on ne parle pas de ça ici, haram ! on ne parle que de partage des revenus un point c’est tout !
Épargnez-nous de grâce vos hypocrites leçons de patriotisme. Nous n’avons pas attendu l’appel au dialogue du fossoyeur de l’intérêt national dans tout l’amont du pétrole pour nous ériger en bouclier de celui ci.
– où étiez vous, lorsque des Sénégalais bénévoles dénonçaient tout cela et subissaient les affres du Macky et de ses complices multinationales, se faisant radier, éjecter du gouvernement, menacer de plaintes, cambrioler dans leurs locaux de travail… ?
Vous étiez où,
– lorsque des Sénégalais, conscients des actes graves commis dans la gestion des attributions et des contrats en amont, se pourvoyaient en collectif citoyen pour porter ces affaires devant les justices américaine, britannique et australienne ?
Certains que j’entends jacasser depuis quelques jours avaient pourtant été approchés pour la cause, ils n’ont jamais daigné lever le petit doigt.
A défaut d’avoir le courage de poser ces vrais débats, vous cautionnez simplement l’entreprise de blanchiment de mal gouvernance des ressources à laquelle Macky Sall et ses acolytes s’emploient depuis quelque temps.
A ces donneurs de leçon je dis ceci : par votre duplicité, vous abandonnez la proie pour l’ombre.
Quelle priorité y a t’il en effet à déblatérer sur le partage des ressources du Sénégal tirées de l’exploitation du pétrole et du gaz ?
– le cumul des trois sources de revenus issues de cette exploitation (part dans l’activité – part dans la production – recettes fiscales) ne fera pas le dixième des ressources fiscales budgétaires : vous a t-on jamais convié à un dialogue pour le partage des recettes fiscales ?
– pendant que vous y êtes, pourquoi pas un dialogue sur le partage des revenus tirés de notre or, pillé à Sabodala, de notre Zircon, pillé à Diogo, de nos ressources halieutiques, livrées aux bateaux étrangers, de notre phosphate, vendangé aux indiens… ?
Tant que l’hypocrisie, la duplicité et la roublardise l’emporteront sur les combats de principe et l’attachement permanent à la vérité, il n’y aura rien à espérer d’un peuple.
Il ne vous reste plus qu’à appeler à la réélection de Macky Sall, chantre du « dialogue national », pendant que vous y êtes.
Quant à nous, nous connaissons le sens de notre engagement et ne serons jamais des cautions au banditisme d’État. A chacun sa conscience !
Le seul combat qui vaille, c’est d’en finir avec ce régime corrompu et de renégocier tous ces contrats en 2019, c’est notre message au peuple souverain du Sénégal.