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Ce Que Macky Sall Doit Savoir Sur Ces Entreprises Du Textile

Ce Que Macky Sall Doit Savoir Sur Ces Entreprises Du Textile

Nous venons attirer l’attention des autorités du Sénégal et de l’opinion publique sur la restructuration d’entreprises évoluant dans le textile. Cette restructuration concerne en réalité depuis plus d’une trentaine d’années une seule entreprise: la NSTS.

Le promoteur de ce projet a bénéficié d’un accompagnement sous le régime du Parti Socialiste. Il l’a confirmé à travers sa contribution pour rendre hommage à Habib Thiam en rappelant ce qu’il lui avait dit lors de leur premier rencontre ; » Le Président de la République m’a instruit de vous suivre et d’accompagner votre projet de sauvetage de l’usine de la STS de Thiès ». Plusieurs milliards ont été injectés dans la structure pour aboutir finalement à un échec.

Une deuxième relance est organisée sous le régime du Président Abdoulaye Wade avec un appui important de l’Etat du Sénégal à travers le Fond de Promotion Economique. Cette deuxième relance s’est soldée de nouveau par un échec avec près de 11 milliards de dettes cumulées. L’ampleur de cette dette a fait perdre confiance certains débiteurs de la SOTEXKA qui ont saisi la justice et une des conséquences est la vente par adjudication de l’usine aujourd’hui. A l’époque l’Etat avait résilié son contrat et l’avait expulsé avec le concours des forces de l’ordre.

L’avènement du Président Macky Sall conduira le promoteur de la NSTS à se présenter de nouveau comme victime et obtenir encore de l’Etat un accompagnement grâce à la BNDE. Inaugurée en grande pompe cette relance s’est soldée encore par un nouvel échec. La BNDE court toujours derrière son argent. Les 400 travailleurs et leurs familles attendent toujours.

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Après cet échec, on revient demander à l’Etat du Sénégal 10 milliards d’une soi disante créance suite au retrait du groupe NSTS des usines de la SOTEXKA. Tous les professionnels du secteur, les experts et les autorités savent que cette demande est injustifiée. Comment peut-on accepter qu’après plus d’une trentaines d’années d’échec industriel venir encore demander 10 milliards aux contribuables. A chaque nouveau régime ce promoteur se présente comme victime du précédent en continuant de réclamer un autre accompagnement.

Nous pensons qu’il faut arrêter maintenant et soutenir les véritables acteurs du secteur textile. Nous sommes nés dans le textile et y intervenons depuis la SOTIBA et sommes entrain de gérer la SOTEXKA aujourd’hui dans le cadre d’une autonomie de gestion grâce à la confiance que nous accorde l’Administrateur Général de DOMITEXKA Monsieur Serigne MBOUP après plusieurs années de pertes.

Nous avons pu relever ce défi et réaliser dans ce cadre une production de 1 200 000 mètres de tissus en 2017 destinée à l’export ( Mauritanie , Mali, Niger et l’Algérie ). Pour l’année 2018 nous sommes déjà à une production de 1 300 000 mètres.

Nous comptons atteindre à la fin de l’année une production de 2 500 000 mètres de tissus qui correspond à un chiffre d’affaire de 1 200 000 000 FCFA à l’export. Nous sommes entrain de finaliser l’achat d’une nouvelle machine qui va permettre d’intervenir dans le marché local avec des produis innovants. Nous avons réussi à le faire grâce à l’effort des travailleurs sans aucun accompagnement. Nous demandons aujourd’hui à l’Etat de soutenir les entreprises qui font des résultats .

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Nous avons un projet et demandons l’accompagnement de l’Etat du Sénégal.

La mise en œuvre et le succès de ce projet apportera de nombreux avantages et retombées économiques pour le pays.

* Création d’un domaine textile performant

* Une valorisation partielle du coton sénégalais

* Création de 2000 emplois permanents qui fixera les populations avec de nombreux efforts multiplicateurs sur l’emploi.

* La création d’un réseau national de revendeurs indépendants sera également très générateur d’emplois et de revenus complémentaires pour les populations en région de Kaolack et surtout les femmes.

Sauver le textile est possible mais il suffit de prendre les bonnes décisions et arrêter d’accompagner les échecs.

 

Le Collectif des travailleurs

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