Lettre ouverte à M. le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye
Objet : Dichotomie entre droit du citoyen et devoir des fonctionnaires de la police nationale
Monsieur le ministre
En date 9 juin Un asp sous la tutelle et sous le regard d’un fonctionnaire de la police préposé à la sécurité a sauvagement violenté une femme à mobilité réduite sous le regard de tout un monde incapable de lui prêter main forte.
Circonstances aggravantes : une femme , une mobilité réduite et en plein mois de ramadan , suffisant pour témoigner de la gravité des faits dans une société où le pays de droit est la règle.
Certes l’agent de sécurité de proximité a été mis aux arrêts et est en phase d’être juge, mais monsieur le ministre ce cas n’est que la face visible de l’iceberg que constitue les abus des Agents de Sécurité de Proximité affectés et mis à la disposition de la police nationale qui sont ont même la prétention de se substituer aux fonctionnaires de police en participant à des opérations de sécurisation alors que la réglementation qui définit leur rôle ne le leur permet nullement bien qu’une note a été envoyée à tous les commissariats de police du Sénégal en ce sens .
Monsieur le ministre le commerçant Seck ndiaye décédé hier au cours d’une arrestation pour garde à vue à la rue 15X22 de la médina laisse voir une brutalité dont il a été victime au moment de son arrestation même si à l’heure actuelle une corrélation entre les circonstances de son acheminement et son décès ne peut être définie: un problème de recèle ne vaut pas la vie d’un être humain.
A ziguinchor au mois de février dernier un agent de police à violemment gifflė un honnête citoyen qui ne faisait que rétablir des faits survenus à son insu avec toujours un ASP.
Monsieur le ministre ces quelques cas illustratifs témoignent de relations très tendues permanentes entre les forces de l’ordre et les honnêtes citoyens que nous sommes.
A mon humble avis les sénégalais et les citoyens hôtes du Sénégal ne méritent pas d’être victimes d’abus qui sont devenus récurrents et ils ont droit à la protection de la part des services qui sont sous votre tutelle et les forces de l’ordre ont le devoir de les protéger à tout moment et à tout instant.
Nous avions espoir quand le président de la république vous confiait ce secteur très sensible que vous alliez toucher enfin le mal pernicieux de ces rapports qui sont source de beaucoup de problèmes quotidiens
Devant cette situation il est de votre devoir de mettre les jalons pour une redéfinition du rôle protecteur de la police nationale.
Monsieur le ministre quand circuler librement en voiture au Sénégal devient difficile pour un citoyen lamda , il urge de revoir la situation.
Quand devant la porte de nos propres maisons nous subissons des contrôles d’identité il y a problème et notre liberté est remise en cause !!!
Ce désir partagé de toujours vouloir faire peur au citoyen ne saurait prospérer et pourrait aboutir même une situation de désaveux comme on le voit dans beaucoup de grandes villes de pays développés et pourrait ainsi conduire ainsi à une situation d’anarchie incontrôlable
Monsieur le ministre la stabilité des grande métropoles dépend de nos jours de beaucoup du rapport entre le droit du citoyen d’être protégé et le devoir des forces de l’ordre de rassurer et de protéger le citoyen dans le stricte respect de la loi évidemment. Mais quand le contact est souvent source de conflits il urge de retracer une « ligne maginot » pour une compatibilité societale.
Avec la croissance vertigineuse de la population urbaine les rapports se sont beaucoup détériorés et c’est pourquoi monsieur le ministre une redéfinition du droit du citoyen et du devoir de la police nationale est une impérieuse nécessité même si nous sommes conscients que ceci n’est pas une tâche facile mais croyez moi une stabilité pérenne pourrait en naître avec une étude pluridisciplinaire du problème que vous devez prendre à bras le corps .
Vous marqueriez votre passage au ministère de l’intérieur.
Bon courage monsieur le ministre.
Esprit libre