Chasser le naturel ,il revient au galop ,a-t-on l’habitude de marteler. Voila une maxime qui sied bien au gouvernement sénégalais. Un gouvernement qui se plait dans le mensonge l’arnaque et l’irresponsabilité. Il vient, encore une fois, de poser un jalon qui enclenche une escalade qui anéantira un système déjà précaire et fragile. A peine a-t-on signé des accords que le gouvernement en trahit honteusement l’esprit.
En effet, parmi les accords signés entre les enseignants et l’état du Sénégal figuraient bien la gestion des passerelles professionnelles. Ces dernières permettraient à des enseignants de gravir des échelons et de voir leurs statuts s’améliorer.
Malheureusement, le gouvernement montre bien sa volonté d’en faire un barrage infranchissable pour toute une corporation.
D’une part le diplôme académique n’ouvre plus la porte à la mise en position de stage qui était un acquis de longue date.
D’autre part, le gouvernement compte sur cette accord pour envoyer tous les enseignants à la retraite sans jamais plafonner et finir leurs vieux jours dans la galères et dans la misère. Le gouvernement a annoncé un concours pour ces passerelles où des milliers se sont inscrits avec des frais d’inscription de 10000f pour n’en prendre qu’une misérable cinquantaine. En d’autres termes, jusqu’ à l’extinction du soleil, comme disait l’autre, le nombre d’enseignants actuels ne passeront jamais ce filtre au compte goutte. Ce qui ne devait être qu’un examen ordinaire est subitement ,honteusement,inhumanement, malencontreusement et sordidement transformé en concours où on ne prend personne. N’est pris que l’argent.
Enseignants et enseignantes, retirez vous de ce concours qui n’est qu’une mascarade. Si vous devez être misérables pour vos vieux jours alors, mourrez aujourd’hui.
Que le peuple et l’état se le tiennent pour dit :cette arnaque ne passera pas. Aucun prix ne sera de trop.
Face à un gouvernement irresponsable et un ministre vindicatif et rancunier, la seule réponse qui sied est, celle dissuasive.
Ousmane Sy
Enseignant au lycée de Mboumba
A peine sauvée, l’école s’enlise .