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Réussite Au Concours Général: Nostalgie, Quand Tu Nous Tiens !

Réussite Au Concours Général: Nostalgie, Quand Tu Nous Tiens !

Ils y’a de celà plusieurs décennies, certains de mes camarades et moi-même étions lauréats au Concours général pour le lycée Cheikh Omar Foutiyou Tall ( ex Faidherbe) de St Louis qui, cette année-là s’était distingué comme le meilleur établissement hors de Dakar. Nous fûmes donc célébrés avec faste aussi bien à Dakar, à l’occasion de la cérémonie de remise des prix qu’abritait le Théâtre national Daniel Sorano suivi d’un riche cocktail à la maison de la culture Douta Seck, qu’à notre retour à St Louis.

Trente-deux années plus tard, ce 02 août 2018, 114 lauréats contre 147 en 2017 vont également recevoir les honneurs de la République pour s’être brillamment distingués au courant de cette année scolaire 2017/2018.

Le prétexte de cette cérémonie nous donne l’occasion de nous interroger sur :

La suppression du classement par établissement qui a soulevé l’ire des professeurs du lycée Limamoulaye de Guédiéwaye relève, à notre avis, de la volonté du MEN de corriger des impertinences que nous avons notées ces dernières années. Certes le lycée Limamoulaye a beaucoup de mérite par les excellents résultats qu’il fait, chaque année, au Concours général. Mais force est de reconnaître qu’il a été toujours privilégié au classement par établissement.

En effet, les établissements d’enseignement général n’avaient pas la possibilité de concourir dans certaines disciplines comme les Sciences économiques, l’Électrotechnique et l’ Électronique, la Construction mécanique et la Technique comptable, disciplines dont les prix étaient pratiquement raflés par le lycée Limamoulaye qui avait aussi l’avantage de présenter des candidats dans toutes les autres disciplines.

La donne nombre de prix obtenus par rapport au nombre de disciplines pour lesquelles l’établissement a composé n’a jamais été prise en compte, ce qui faussait le classement par établissement. C’est comme si dans une même classe on faisait faire à certains élèves des disciplines supplémentaires et les classait en tenant compte, non du nombre de points obtenus par chaque élève divisés par le coefficient, mais du nombre de points seulement.

Donc ce n’est pas parce que Limamoulaye a obtenu le plus grand nombre de prix, 20 cette année, qu’il est le premier établissement au Concours. Le lycée scientifique d’excellence de Diourbel qui n’a présenté que des candidats en classe de première serait lésé par un classement sur la base du nombre de prix remportés.

C’est tout heureux que le MEN a corrigé cette incohérence en attendant de trouver des critères plus objectifs pour le classement par établissement qui n’est pas mauvais en soi parce que pouvant susciter plus d’émulation de la part des établissements.

Toutefois les établissements ne partent pas à chances égales.

En effet, c’est toujours sans surprise que l’on voit des écoles d’élite comme le Prytanée militaire de St Louis, la Maison d’éducation Mariama Ba de Gorée et cette année le lycée scientifique d’excellence de Diourbel être devant le peleton de tête des établissements ayant fait les meilleurs résultats au Concours.

Les tests très sélectifs pour y accéder, les conditions d’apprentissage ( élèves bénéficiant du régime de l’internat, donc logés, blanchis et nourris, et parfois d’une allocation d’études ), la qualité des enseignements apprentissages dispensés par des enseignants chevronnés dans les meilleures conditions font qu’ils doivent exceller à tous points de vue.

Oui pour l’excellence dans nos établissements !

Mais gardons-nous de creuser davantage le fossé entre nos établissements d’élite et ceux de droit commun.

Faisons en sorte que la qualité soit améliorée dans nos différents établissements par une réduction sensible des disparités criantes avec des écoles d’élite disposant de tout et des écoles du peuple manquant de tout.

Ceci ne signifie nullement un nivellement par le bas mais par le haut par une amélioration sensible de la qualité dans nos différentes écoles.

Ceci demandera certes des moyens financiers colossaux, me diriez-vous. Mais une bonne éducation de nos enfants n’a pas de prix. Elle a un coût.

Si vous croyez que l’éducation coûte cher, alors essayez l’ignorance !

 

El Hadji Abdou Wade dit Mara

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