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Le Sénégal, L’aimer Ou Le Haïr ?

Le Sénégal, L’aimer Ou Le Haïr ?

Ce pays, petit de par sa taille et grand de par ses hommes, s’appelle à l’unisson, le Sénégal. Pays de la célèbre Téranga, en d’autres termes, pays de l’hospitalité légendaire chantonnée et festinée dans le monde entier. En effet, ce Sénégal-là, dont on vante les mérites, mérite-il ces superlatifs ? Cette question on ne peut plus claire divise mais mérite aussi tout son pesant d’or.

Il ne faut pas nous voiler la face, tête baissée en sus. Il faut sortir les mots tels qu’ils s’arrangent et se déclinent. Le Sénégal n’est plus ce qu’il était. Une dégringolade à tous les niveaux de ce qui nous unit. La société. Cette envie de vivre ensemble. Cette envie d’aller de l’avant.

En fait, ce pays de nains va mal. Très mal d’ailleurs. Nous sommes des nains d’esprit. Peuple de nains d’esprit, je vous prie de pardonner mon insolence qui me sied tel un string engoncé dans un très joli potin de demoiselle. Faut-il derechef que je m’en excuse ? L’instinct dicte ma conscience et me dit de tracer ma route, per fas et nefas. Peu me chaut ! Le Sénégal d’El Hadj Malik Sy, de Cheikh Ahmadou Bamba, d’Aline Sitoé Diatta, de Senghor, de Mamadou Dia, de Cheikh Anta Diop, de Kéba Mbaye, d’Ousmane Sow (…) a perdu de sa belle. De son lustre avec son étoile à jamais palie. De sa beauté verdoyante durant les premières années du soleil de sa pseudo-indépendance.

Pauvres de nous ! Des pantins de l’Occident nous avons élu ! Et nous sommes toujours à la recherche d’un pseudo-développement qu’on nous bassine à longueur d’année ! Notre mal n’est pas loin ; s’il est à chercher, il serait à quelques centimètres de nous. Il nous observe et nous piétine. Il est dans nous. Mais hélas, nous n’avons ce que nous méritons. Tel peuple tels dirigeants ! Ainsi se définissent le Sénégal et bon nombre de ses pairs africains.

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La politique

Du grec ancien politikos, la politique ou les affaires de la Cité, est un terme galvaudé depuis les indépendances mais l’africain, connaît-il la quintessence de ce mot ô combien important dans l’esprit des lois d’une république, à fortiori bananière comme la nôtre ? Il ne s’agit pas d’une intempérance de langage mais d’une vérité avérée. Oups, j’ai droit à une redondance parce que les mots coulent tels qu’ils viennent dans mon esprit peu fécond. En effet, je suis un adepte du je-m’en-foutisme et du qu’en-dira-t-on. Un élève de l’anticonformisme.

Notre mal vient des politiciens. Ces chiens de politique qui, ventre repu, ne pensent qu’à l’entre-soi. A eux la prospérité ! Et au peuple la pauvreté ! Ils sont le cancer généralisé de la société. Il n’est pas d’eux que surgira la lumière tant convoitée par ce peuple laissé en rade. Ce peuple de misère. Ce peuple laissé à son propre compte et prenant pour témoin Dieu sur terre. Avec pour armes absolues : l’obscurantisme et le dilettantisme frisant un ridicule extrême. Nous tous, sommes embarqués dans la pirogue de la galère et où l’horizon semble bouché. Point de rebuffade et point d’espoir.

L’économie

Comment pourrons-nous parler d’économie dans cette  situation assez burlesque ? Et oui, elle est tendue et en même temps elle fait rire. Mais un rire jaune nimbé de tristesse. En effet, l’économie, c’est ce qui fait qu’un pays vit, respire et avance sur le chemin du développement. L’on ne vit pas, l’on n’avance pas et pire l’on nous pompe l’air.

Encore une œuvre des politiciens et non des politiques. Parce qu’un politique est quelqu’un qui fait avancer et fait émerger son pays. Et à cor et à cri, l’on nous tympanise avec le mot émergence. Sommes-nous réellement sur le chemin de cette soi-disant émergence? Mon doigt me dit non. Peut-on parler d’émergence dans ce Sénégal qui manque de tout et même d’eau, source de vie.

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Le Sénégal, hier fleuron de l’Afrique de l’Ouest, est mort de sa belle mort et depuis des lustres. Mais nous sommes où là ? Une question bête équivaut à une réponse bête. Nous sommes bel et bien à Ndoumbélane, dans ce Sénégal-là, de festin et de ripaille du camp des vainqueurs. Ce Sénégal-là, abonné aux fêtes politiciennes, bon an mal an. Un peuple dont la seule valeur est la triche et où la valeur travail existe peu ou prou.

Qu’on m’accuse d’indécence intellectuelle, m’en fous complètement ! Qu’on me guide vers la potence et sous le regard du peuple, je m’enorgueillis et je crache la vérité face à ces dirigeants corrompus jusqu’au trognon, sangsues de l’économie de la nation.

L’Ecole malade

Aimer le Sénégal c’est comme une épreuve de marathon très haletante. Aimer le Sénégal de nos jours, c’est laisser sa salive sur le carreau. Et de l’éducation, faudra-t-il en rire ou en pleurer ? La situation est trop drôle pour être élucidée. En effet, l’on se demande à quoi joue cette bande de soi-disant leaders qui nous gouvernent et ayant zéro ascendant sur la population. De vrais larbins. De vrais traîtres. Ces fils indignes épousant le mensonge pour religion. Quand on parle de l’Ecole, l’on est triste parce qu’il n’y a pas d’issue heureuse. Incroyable mais il est vrai ! L’école est très malade de nos jours et élèves et enseignants ont baissé les bras.

Le pavillon Sénégal ne bat plus au large. Il a été emporté depuis belle lune. En effet, un peuple qui baisse les bras cesse de respirer. Et point de respiration, point de vie sur terre. En effet, la question à brûle-pourpoint, c’est de savoir si nous sénégalais, sommes-nous appelés à disparaitre un jour ? Et oui hélas, ce n’est qu’une question de temps. Et en ce sens, que dire et que faire face à cette hécatombe ? Aimer le Sénégal ou le haïr ? Drôle de question. Bon Dieu, fais que je ne choisisse aucun des deux ! En effet, ces deux verbes ont toujours rythmé et jalonné la vie politique des nations. Et il nous faudra, dans un futur proche, tout déglinguer ou saborder le système et recommencer ou disparaître à jamais.

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POUYE Ibra

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