Le décret n°2018-1701 du 31 août 2018 portant révocation du Maire de la ville de Dakar est manifestement illégal. En effet, il ressort de la lecture combinée des articles 135 et 140 de la loi n°2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales que le Président de la République dispose d’un pouvoir de révocation d’un maire. Toutefois, le moment d’intervention de cette révocation est encadré. La sanction de révocation du Maire Khalifa SALL est prise en application de la décision de la Cour d’appel. Or, le recours en cassation dirigé contre cette décision de la Cour d’appel est suspensif. C’est dire que le pourvoi en cassation neutralise tout effet de la décision de la Cour jusqu’à l’intervention de la décision de la Cour suprême du fait de l’effet suspensif de ce recours. C’est ce qui ressort de 36 point 4 de la loi organique n°2017-09 du 17 janvier 2017 portant Cour suprême.
Archives journalières : 31 août 2018
Le 30 août, jeudi noir, restera dans l’histoire du Sénégal comme la journée tragique des guillotines durant laquelle Macky Sall a tenté impitoyablement d’éliminer des adversaires potentiels aux élections de 2019. C’est ce qui nous réconforte dans notre conviction que Macky Sall est inquiet et affaibli !
La cérémonie de remise de distinctions aux meilleurs élèves des établissements publics et privés du Sénégal, présidée par son Excellence le président de la République le 02 août 2018, constitue une opportunité de partager quelques réflexions sur le système éducatif sénégalais..
Tandis que le Sénégal affichait un faible taux de réussite de 35,9% au Baccalauréat en 2018, certains lycées se démarquaient positivement : particulièrement Mariama Ba et Prytanée militaire qui réalisèrent un sans-faute : un taux de réussite de 100%. Le Sénégal est en train de connaître une évolution à deux vitesses de son système éducatif : une reproduction de l’élite qui étudie dans les meilleures écoles, où les conditions sont propices et une plèbe dans la trappe de l’ignorance, de la stagnation.