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Autopsie !

Autopsie !

Surprenant ! Et oui, pour peu, on s’étranglerait de rire avec le genre de mort prêté aux conclusions de l’autopsie ou nécropsie, si vous voulez, faite sur le corps sans vie de Cheikh Sakho, chef de la brigade spéciale de Douane de l’Aéroport international Blaise Diagne mort par balle en début de week-end, selon lequel il se serait suicidé.

Après des histoires à dormir debout, balancées par-ci et par-là, mettant en première ligne une ex-épouse devenue veuve après 20 ans de mariage et plutôt auditionnée qu’arrêtée, comme il est de coutume pour les cops et les gendarmes de le faire avec les proches d’une personne morte dans de telles conditions, voilà que l’on annonce que les conclusions révèlent  «une mort par suicide».

Je ne sais pas si le Sénégal a la particularité d’être le seul pays au monde où le médecin légiste statue sur la cause de la mort, mais si c’est le cas, alors le genre de mort ainsi constaté pose un problème de principe dans la mesure où il entraîne des conséquences juridiques.

L’examen d’un corps sans vie, soit l’autopsie, a pour but de déterminer les causes de la mort et non de statuer et de conclure à une «mort par suicide». 

Il ne revient pas au médecin légiste de statuer sur la cause suicidaire de la mort qu’il constate. C’est plutôt à à la justice, et principalement au procureur de la République qu’il appartient de le faire, en diligentant une enquête de police ou de gendarme afin de réunir les témoignages et indices matériels qui vont compléter l’examen du médecin ?

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Dans cette triste affaire, on apprend d’ailleurs ce qu’il ne faut jamais faire quand il y a mort d’homme. D’abord parce que cela cause toujours une situation traumatique pour les proches, ensuite parce qu’il est diligenté sur demande du procureur de la République, une enquête douloureuse dont le but est d’auditionner les proches pour élucider la situation.

Mais bon, il n’y a pas que chez nos amis de la presse que ça ne tourne pas rond. Le front social en surchauffe sur fréquence électorale s’invite avec persistance dans le sillage de la demande de plus en plus prégnante et suffocante.

Et pour ne rien arranger, les bastions politiques rivalisant d’invectives inspirées des effluves nauséabondes de leur gargote, vaporisent de leurs bulles carboniques le jeune Sonko et nos quotidiens vampirisés par nos charges quotidiennes et cette fantomatique rentrée des classes «ubi tay, grève tey».

Tout marchant à merveille dans cette désorientation générale, le crime, au garde-à-vous, n’est pas au chômage. Agresseurs, violeurs et tueurs s’en donnent à corps-rouge, faisant couler en hectolitres l’hémoglobine, partout où ils peuvent, à la barbe des policiers et gendarmes, peu nombreux pour faire face à la violence monstrueuse, décadente, qui tue d’abord pour voler ensuite.

On est loin du grand banditisme qui, plus cultivé, sait comment s’y prendre pour ne pas tomber dans le crime de sang. Mais bon, avec tout cet éthanol qui a fini par avoir raison de leur raison et fait l’affaire des délinquants à cols blancs, il ne faut pas s’étonner de la barbarie ambiante qui a pris possession de bon nombre d’entre nous autres désormais en marge de la société.

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La Police fait savoir qu’elle frappera fort. Pourvu qu’il n’y ait pas de bavure. Il ne manquerait plus que ça.

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