Olé ! Pour peu je me verrai dans une corrida espagnole où le matador, impassible, froid comme un cadavre, attendrait l’instant propice pour plonger son épée dans le cœur de la belle bête tout en muscle, ensanglantée, pour une mise à mort par l’estocade, le descabello de juan, terre d’accueil par excellence de la cuadrilla.
Oui, je me vois à la place de ce taureau, musclé par la puissance de mon vote, mais ô combien maltraité par une classe politique souvent irrévérencieuse, irrespectueuse de nos vertus, valeurs, coutumes. Soucieuse seulement de son égo et de sa condition jusqu’à l’empiètement des attentes populaires bien plus importantes que son existence de nabab pouvoiriste renouvelé sur l’autel de la naïveté des masses.
Dans cette meute aux lois de la jungle, il s’en trouve et je ne sais pourquoi je m’en étonne d’ailleurs, des hommes qui se lavent royalement de nos sensibilités.
Pourvu seulement qu’ils piquent de leur insolence, aspergent de leur inconsistance déconcertante, et attendent de mesurer l’impact de leur misérable attitude sur nous autres. Ne tenant compte de rien du tout. Et ça veut nous gouverner. Quelle indigence !
Nous voilà à 5 mois de la présidentielle et nous ne savons toujours pas quel profil se dégage pour la prise en main de notre destin commun, pour 5 ans au moins. Rien ! Même pas venant de Sondages interdits, il est vrai, par une disposition ringarde qui n’a empêché pourtant le président sortant d’avancer un chiffre issu d’un sondage dont lui seul s’est permis d’en donner un terme et qu’il nous plairait bien de vérifier.
Rarement nous avons été aussi mal servis.
Aux diatribes et attaques personnelles en dessous de la ceinture, prolifèrent des résurgences devenues la panacée de la politique sénégalaise. On exhume. Ceux-là mêmes qui devraient être le miroir de la société modèle qu’ils sont censés nous vendre, puent le marché au poisson.
Rien de grand, de vraiment important sinon nous faire perdre notre temps. Pathétique !
Il est vrai que quand on a rien à dire, à montrer et que l’on est connu par la plèbe pour n’être rien d’autre qu’un professionnel politique endurci, on ne peut que vomir le contenu longtemps régurgité dans l’assiette d’un peuple certes désabusé, mais pas amnésique.
Respecter un peu plus, sinon carrément les Sénégalais, en leur parlant autrement, en se souciant de leur condition, de leur quotidien et de leur avenir, est pourtant ce qu’il y a de mieux à faire. En leur parlant convenablement bien entendu d’un projet de société ou de sa personne, que les Sénégalais se chargeront, s’ils le veulent, d’acheter, d’adopter ou de suivre, s’ils estiment le projet et le candidat suffisamment ambitieux, cohérents, engagés, intègres, patriotes, appropriés pour les diriger.
Même si, comme le dit un «ami» sur facebook, ce n’est peut-être pas tant de projets que les Sénégalais voudraient entendre parler puisque n’importe quel plagiaire serait en mesure d’en p…
Les Sénégalais attendent de voir des qualités intrinsèques d’un leader digne de leur confiance.
Pour finir, Sonko a été cloué au pilori pour avoir tenu, il y a plusieurs mois, un discours assez musclé sur des politiques qui mériteraient d’être fusillés selon lui.
Cela a choqué. Soit.
Abordons la question. Franchement !
On fait quoi de toutes ces personnalités politiques qui ont pompé les ressources du peuple pour s’offrir une vie dorée sous les lambris au mépris de la nôtre.
Combien de vies se sont éteintes parce que les fonds destinés aux hôpitaux sont allés alimenter des cuivres de ministres et directeurs de société boulimiques.
L’alerte est certes chaude, mais le Sonko a eu le courage de la lancer.
Un schift social politique et social est en train de s’opérer.
Je ne suis pas d’accord avec lui, mais bon il est grand temps de nous dire nos vérités et de ne plus nous arrêter sur des considérations de partis du genre exclusion ou je ne sais quoi d’autre.
Pour dire les choses en reprenant quelqu’un d’autre ; nous voulons voir tout «homme qui s’enrichit dans une administration publique comme un sacrilège qui vole sur l’autel, dans les tombeaux, dans la bourse de ses amis, et se rend coupable de trahisons et de parjures ».