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Réponse Aux Niaiseries Adressées Par Pape Gorgui Ndong à Sonko

Réponse Aux Niaiseries Adressées Par Pape Gorgui Ndong à Sonko

Lettre ouverte à Pape Gorgui NDON

 

Cher Pape,

 

J’ai pris connaissance du courrier que tu as adressé ce jour au Président Ousmane SONKO, Président de PASTEF, afin de soi-disant lui rappeler les fondements de notre pays.

 

Le Président SONKO, très occupé à réconforter les sénégalais qui vivent un calvaire du fait de l’échec de votre régime, ne peut naturellement pas s’attarder sur tes niaiseries.

 

Par ailleurs, les personnes qui liront la présente seront peut-être heurtées par le caractère un peut familier de cette missive.

 

Je les comprendrais, puisque j’ai moi-même était initialement interpelée par la familiarité avec laquelle tu t’es adressé au Président SONKO.

 

Puis, j’ai compris le choix de ton style. Tu as, en effet, voulu t’adresser à un frère, et non à un homme politique, leader de l’opposition, député à l’assemblée nationale sénégalaise, et en qui des milliers de sénégalais ont placé leur confiance.

Aussi, puisque nous parlons du Sénégal, le vouvoiement ne fait pas partie de notre culture.

Donc, je te tutoie.

 

Pape, la première fois que je t’ai vue, c’était devant chez moi, à Saint-Louis. Tes amis et toi aviez rejoint la capitale du Nord dans le cadre des vacances citoyennes, que je considère personnellement comme étant une diversion face à l’incapacité de nos dirigeants à trouver de véritables solutions pour aider cette jeunesse dépassée par le reste du monde. Qu’à cela ne tienne !

 

J’ai souvenir d’un groupe de jeunes vêtus en costumes sombres, portables de dernière génération à la main, et une montre scintillante à la poignée.

 

A première vue, j’ai cru que vous étiez des acteurs ou artistes. Puis, il m’a été indiqué que vous étiez « les jeunes de Macky ». Comment se faisait-il que tes amis et toi soyez restés très loin de la foule ? Vous ne vous mêlez pas à la populace ?

 

Je t’avoue que je n’avais pas pu m’empêcher de m’esclaffer devant un tel spectacle. Tu me pardonneras cet écart.

 

Bref, revenons à ce qui nous intéresse en l’occurrence : ton courrier de ce jour dans lequel, sans rire, tu as cru pouvoir donner des leçons au Président Ousmane SONKO.

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Serait-ce discourtois de ma part d’écrire : « quelle prétention ! » ?

 

Tu y confesses que les propos tenus par le Président consistant à dénoncer l’échec de nos politiciens menaceraient « la cohésion sociale ».

 

Cher Pape, en parlant de cohésion sociale où étais-tu lorsque ton entourage se servait de ce que nous avons de plus intime, la foi et la famille, pour tenter de déstabiliser un adversaire politique ?

 

Pourquoi tu n’as pas rappelé cette cohésion lorsque le Président SONKO était taxé de terroriste parce qu’il est polygame, porte une barbe, pieux, et que ses épouses porteraient le voile ?

 

Te soucies-tu de la cohésion nationale lorsque tu enseignes à nos enfants qu’ils sont des terroristes ou sous citoyens parce que nés de famille polygame et/ou de père pratiquant sa foi ?

 

Elle est où cette cohésion sociale lorsqu’on exclut toutes les femmes voilées des sphères politiques et qu’on leur prive le droit d’être premières dames ? En quoi les faux cheveux de Marième Faye SALL seraient-ils plus dignes de notre pays ?

 

Le parti auquel tu appartiens stigmatisme les porteurs de barbes. Dois-je te rappeler mes souvenirs encore frais, que tu en as certainement aussi, d’un cahier d’un écolier sur lequel il y avait la photo du vénéré résistant El hadj Oumar TALL ? Te souviens-tu de cette lumineuse et inspirante photo sur laquelle nous voyions sa longue barbe blanche, son chapelet à la main, signe de vertu et de piété ?

 

Et voilà qu’aujourd’hui toi et tes semblables voulez ruiner tous ces acquis en taxant de terroristes des personnes pieuses. Cohésion sociale tu dis ?

 

De qui crois-tu que Pastef se soit inspiré lorsqu’il choisit comme slogan : « le don de soi pour la patrie » ?

 

Ensuite, tu écris « que ces papas et mamans de l’indépendance se sont battus, parfois au risque de leur vie, pour faire de ce pays ce qu’il est aujourd’hui ».

 

Je suis très heureuse que tu te souviennes de ce passé hautement patriotique du Sénégal, et en même temps profondément attristée par le fait que ni toi, ni le gouvernement auquel tu appartiens, ne puissiez quotidiennement vous en souvenir dans vos actes au quotidien.

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En effet, tu crois pouvoir donner des leçons de patriotisme alors que vous vendez quotidiennement le Sénégal au rabais aux indiens, aux turcs et aux français.

 

Je te rappelle que le président de ton parti a remué ciel et terre pour ne pas avoir à subir une journée de garde à vue. On se doute bien qu’il n’est pas prêt à faire don de lui-même pour notre Sénégal.

 

Par ailleurs, tu qualifies le Sénégal de pays « stable, de paix et de concorde ».

 

Le Sénégal est certes un pays de paix, mais ce n’est certainement pas aux politiciens de ton calibre qu’il le doit. Le Sénégal doit cette stabilité et cette sérénité à ses sages, particulièrement à ces chefs religieux, ceux-là que vous pensez pouvoir bâillonner avec votre fameux « thiompal ». Chantage éhonté !

 

Visiblement Pape, tu as la mémoire très courte. Je te rappelle que le 19 avril dernier, ton mentor était prêt à mettre ce pays en feu et en sang, juste pour avoir le privilège d’éliminer des adversaires politiques avec le système du parrainage.

 

N’est-ce pas lui qui a mis Fann en état de siège pour simplement inaugurer des lits à l’Université Cheikh Anta DIOP ?

 

Tu qualifies, certainement par maladresse, le comportement du Président SONKO d’anti modèle.

 

Excuses-moi frère, mais qu’est-ce que tu peux être de mauvaise foi !!!

 

Les leçons que tu semblais vouloir donner étaient hautement importantes. J’ai voulu donc vérifier, par simple curiosité bien entendu, si tu te les appliquais.

 

Devines quoi ? Je suis tombée sur ton élogieux parcours publié au journal « LE SOLEIL » en date du 9 novembre 2016. Je commençais à être admirative…

Puis, je suis tombée sur un autre article publié sur le site internet « DAKARACTU » le 30 octobre 2017. L’article nous apprend que tu t’es attribué des diplômes que tu n’avais certainement pas ; que depuis fort longtemps tu cherchais à percer en politique et c’est d’ailleurs pour cela que tu cherchais en vain à te frayer un chemin tant au PDS, qu’à la génération du concret ; que tu voulais rejoindre le parti de Cheikh Bamba DIEYE pour avoir plus rapidement une visibilité.

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Toutes tes tentatives se sont soldées par un échec. Tu as certainement démenti ces graves accusations, mais je n’en ai pas eu connaissance. Diffusion sélective des informations par les moteurs de recherche ? De toute façon, ce n’est pas très urgent. Tu pourras toujours faire un démenti plus tard.

 

Je me demande tout de même, dans l’attente de ce démenti, quelles sont tes convictions politiques dans tout ça.

 

Enfin, tu termines ta littérature en t’adressant à la jeunesse.

 

C’est quand même curieux que tu te souviennes de cette jeunesse que lorsque cela t’arrange.

 

Pape, dis-moi, qu’as-tu fait pour empêcher que les jeunes sénégalais meurent dans le désert ou soient réduits en esclaves en Libye.

Dis-moi, où étais-tu lorsque les jeunes de ce pays exprimaient leur chagrin après la mort de Fallou SENE ?

 

Ou en es-tu avec la réduction du chômage qui frappe particulièrement les jeunes ?

 

La seule fois où je t’ai entendu t’adresser à ces jeunes, c’était lorsque tu leur promettais, non pas 2 millions d’emplois, mais 2 millions de parrains pour le leader de ton parti.

Bien-sûr, je peux continuer à égrener tes échecs, mais tu les connais mieux que moi. N’est-ce pas ?

 

Pape, cher frère, les jeunes de ce pays souffrent. Mets-toi donc au travail !

 

PS : il se murmure dans les coulisses que ton ascension fulgurante ne serait due qu’à tes liens de parenté avec la première dame, et c’est d’ailleurs pour cela que d’autres frères de ton parti seraient lésés par tes nominations. Je suis sure que ce sont des rumeurs sans fondement. Qu’est-ce nos compatriotes peuvent être de mauvaises langues…

Babacar Touré

L’article Réponse aux niaiseries adressées par Pape Gorgui Ndong à Sonko .

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