Je suis fier des élites intellectuelles de mon pays.
Quand aux élites politiques, je fais confiance pour leur désignation leur promotion et leur légitimation à la souveraineté et à la sagesse du peuple sénégalais.
La capacité de discernement du peuple sénégalaos n’est plus à démontrer. Tout autant que son refus de l’injustice et sa forte propension à prendre ses responsabilités, dès lors qu’il juge que ses libertés fondamentales ou ses droits citoyens sont menacés ou violés ou foulés au pied.
L’opinion publique est lucide et d’ailleurs la capacité de jugement de chaque sénégalais est exacerbée et affinée et renforcée par la réalité intrinséque dans laquelle baigne notre pays.
Elle ne peut pas être manipulée, notre opinion publique. Elle ne peut non plus être subvertie. L’autre disait qu’ »être grand, c’est soutenir de grandes querelles ».
Au Sénégal, le peuple ne se mêle souvent pas de querelles, elle agit pour la cause qu’elle défend, en votant, citoyennement, pour ceux qui la portent et l’incarnent.
Nous autres qui nous pensons suffisamment pénétrés de vertus et de patriotisme et qui nous croyons porteurs d’une vision capable de changer notre pays et de transformer durablement et qualitativement notre vécu, avons la responsabilité historique au vue de notre rapport à l’Histoire et de notre position face à notre avenir d’endosser le manteau de l’Exemplarité.
Exemplarité en terme de probité, morale et intellectuelle. Exemplarité en terme d’honnêteté. Exemplarité en terme de citoyenneté.
Être acteur politique suppose certes la recherche du pouvoir pour servir, et uniquement pour cet objectif, mais il suppose avant tout de privilégier le sort de notre pays et de ne jamais oublier qu’il nous survivra, et que pour rien au monde l’accomplissement de notre ambition personnelle ne devra survenir en menaçant la paix ou la stabilité politique et sociale du Sénégal.
Nos élites intellectuelles ont largement les compétences pour conduire notre barque vers les rivages apaisants du développement économique porté par des institutions politiques fortes garantissant l’État de droit.
Notre peuple est suffisamment mature pour déterminer qui sont les acteurs politiques capables de concrétiser leurs aspirations et leurs rêves.
Le terrain politique est dégagé.
Pratiquons-le. Sans animosité. Sans injures. Sans haine. Sans condescendance.
Dans le respect mutuel. Dans la courtoisie.
Nous aiderions alors l’opinion publique à déterminer le meilleur choix qui vaille pour tout le monde. Lucidement.
Dans tous les pays où l’adversité politique s’est exacerbée au point de basculer dans des querelles de chiffoniers, le populisme a fait son lit et s’est couché sur le drap des acquis démocratiques, en se torchant au passage avec les promesses mirobolantes qui lui auront servi à capitaliser sur le ressentiment généralisé des populations traduisant la plupart du temps un ras-le bol contre les acteurs politiques de tous bords.
Évitons cette généralisation qui pousse au choix par dépit.
En gardant à l’esprit que le bruit et la cacophonie, les mensonges, les injures, les manipulations, ainsi que leurs conséquences desservent toujours ceux qui en sont les initiateurs, d’autant plus que leur effet boomerang est inéluctable.
Le Sénégal a besoin de paix et de sérénité.
Evitons certains débats stériles, surtout que nous avons vu où cela a mené trop de pays.
L’exploitation des matières premières n’a jamais impulsé le développement économique d’un pays.
Au contraire, tous les pays qui ont compté sur cela ont périclité économiquement, et la déstructuration de leur économie a entrainé un effondrement de l’État qui a abouti à un désastre social dont la pire des conséquences a été la guerre civile.
Le dernier exemple en date est le Venezuela.
Nous n’avons pas encore vu un baril de pétrole que déjà les couteaux sortent de leurs fourreaux et que chaque camp serre la mâchoire et s’apprête à mener comme le combat de sa vie contre l’autre camp.
Le peuple sénégalais nous regarde. Il nous observe.
Il attend des propositions franches et réalistes pour l’amélioration de ses conditions d’existence, en plus de ce qui a déjà été fait.
Tout de suite et maintenant.
Dans nos pays sous développés tout est urgence, absolument.
Parlons des problèmes qui leur parlent, pour leur proposer les solutions qui rencontrent leur adhésion et qu’ils sont prêts à adouber.
Ne perdons pas de vue l’essentiel, le Sénégal.
Les querelles de personnes n’intéressent que les apprentis politiciens aux egos mal placés.
Cissé kane ndao