– Partout dans le monde, de nouveaux personnages politiques apparaissent. Au Brésil, le nouveau président, Bolsonaro, était crédité de 4% par les sondages à un an des élections. Rappelons-nous des moqueries sur Donald Trump dès l’annonce de sa candidature aux primaires des républicains. Je ne rentre pas dans le débat sur leurs discours respectifs. On peut tout aussi parler du choix du peuple gambien porté sur Adama Barrow, une chose totalement surprenante.
A tous ceux qui s’attardent sur les 35000 voix de la coalition Ndawu askan wi lors des élections législatives de 2017, je trouve que la meilleure chose à faire est de chercher d’autres arguments pour critiquer la candidature d’Ousmane Sonko. Certes, le dernier baromètre électoral n’est autre que les élections législatives de juillet 2017. Toutefois, les résultats issus de ce scrutin de la honte restent très peu représentatifs de la réalité politique, vu la l’insincérité et la turpitude manifestes qui l’ont marquées sur toute l’étendue du territoire.
Je ne suis pas dans le camp de ceux qui pensent que le Sénégal soit, de façon absolue, réfractaire au basculement politique, dans le bon sens bien entendu. Le corps politique sénégalais n’a rien d’étrange ou de spécial. On l’a juste habitué à la médiocrité et à la déception. Le changement radical qui a frappé d’autres pays du monde peut bel et bien toucher le Sénégal. Nous ne le souhaitons pas seulement, nous le voulons. Le peuple sénégalais a besoin d’un changement radical, d’un discours nouveau, d’une vraie révolution et sans concession aucune. Ousmane Sonko incarne cela. Il est une réalité politique, n’en déplaise aux partisans du statu quo et les hypocrites du néocolonialisme feutré. Ousmane Sonko a montré du courage, de la science (par une production intellectuelle inédite chez les politiques : deux ouvrages en trois ans), un don de soi sincère, une dénonciation sans relâche des dérives politiques et économiques des différents régimes politiques. Il est le seul homme politique sénégalais, je dis bien le seul, qui ose aborder de façon frontale, argumentée et dans l’intérêt exclusif du peuple sénégalais les questions d’importance fondamentales : le CFA, la laïcité, la renégociation des accords miniers et gaziers, les APE, la préférence nationale, les niches fiscales, bref la dignité et la souveraineté du peuple sénégalais.
L’acharnement dont il fait l’objet révèle, tout au plus, que nous avons à faire à un système diabolique dont la garantie de la survie, depuis l’indépendance formelle de 1960, trouve son élection dans l’insouciance, l’inconscience, la résignation et, il faut le dire, la complicité de beaucoup de nos concitoyens. Le combat de l’éveil national d’Ousmane Sonko, du parti Pastef ainsi que de tous ceux qui soutiennent de façon totalement désintéressée l’idéologie d’un Sénégal digne et fier a créé une panique générale dans la médiocratie politique, économique et ‘‘religieuse’’.
En s’engageant en politique, Ousmane Sonko sait ce qui l’attend. Le système ne lui fera pas de cadeau. La campagne de dénigrement à son encontre me rappelle les propos du savant Cheikh Anta DIOP : « Qu’est-ce que je n’ai pas entendu dans la vie. Toutes sortes de calomnies… J’ai entendu toute sorte d’arguments, sauf la bonne : celle qui consiste à discuter avec moi sur terrain scientifique…et moi, je les attendais et je souriais. » De notre côté, il est de notre devoir de faire savoir aux partisans du ‘‘moindre Sénégal’’ que la jeunesse consciente et décomplexée est et sera là pour apporter la réplique constructive à la bave des inconditionnels de la calomnie.
Un grand frère m’a dit, il se reconnaîtra sûrement, qu’avant le 16 septembre, la dictature turpide et boiteuse avait déjà ficelé un plan pour rejeter la candidature d’Ousmane Sonko. Avec tout ce qu’elle a vu, il paraît qu’elle aurait reculé. Peut-être pour mieux sauter me dis-je ? En tout cas, tant pis pour eux et tant mieux pour la paix civile !
Moustapha DIENG: Juriste en droit de l’énergie
Pastef Aix-en-Provence
Le combat de l’éveil. Faire face ! (Moustapha DIENG) .