Karim Wade doit des comptes au peuple sénégalais. Le mal qu’il lui a causé est si profond que ce même peuple en reste choqué et profondément marqué. Son cri ainsi que celui de ses conseils ont pour sens que de s’enfoncer davantage dans le fond d’un dossier bien jugé, dont la forme cependant est attaquée par d’autres institutions, et pourtant respectée pleinement par la Cour Suprême de notre pays, la crème des crèmes.
Que valent véritablement la valeur et la portée d’une décision d’un comité devant une institution juridique émanant d’un État démocratique et souverain, qui est, de surcroît, en avance sur certains États qui se disent modernes et paradoxalement, qui cautionnent maladroitement les biens mal acquis au détriment des peuples dévalisés par des bandits financiers. Où étaient ces institutions quand Karim Wade usait des fonds publics pour louer un jet à longue durée, se rendant avec ses amis à Ibiza, sur la Côte d’Azur, à Dubaï dans les plus grands palaces, et j’en passe? Où étaient ces mêmes institutions quand Karim Wade facturait au peuple le kilomètre de route à 7 milliards 500? La plus grosse escroquerie de l’histoire des autoroutes d’Afrique! Pour rappel, sous Macky Sall, le prolongement de cette même autoroute a coûté à l’État du Sénégal, un milliard 300 millions le kilomètre. Appréciez de vous-même. Où étaient ces institutions quand Karim Wade, à l’aide d’autres personnalités pillait Sabodola et monnayaient sans scrupules les exonérations? Notre société a besoin de stabilité. Elle a aussi besoin d’être prise en charge sérieusement et non usée à des fins purement personnelles. Karim Wade ne s’est jamais senti sénégalais pour que lui soit réclamé un quelconque patriotisme! Il est clair, aujourd’hui, plus que jamais, que la CREI est en avance sur l’ONU.
Abdoulaye Mamadou Guissé