A l’aperçu de votre tribune de ce jeudi 22 novembre 2019 sur le portail yérimpost avec votre sceau « sans langue de bois » et qui a pour titre : Ce que Macky SALL doit faire de Mamadou lamine DIALLO, je me suis empressé de cliquer dessus pour prendre connaissance du contenu d’autant que le titre ne l’illustre pas assez bien.
L’intérêt que vous portez à M. Mamadou Lamine DIALLO au point de le suivre de très près est relatif comme vous l’avez soulignez à la qualité de son discours et à la pertinence de ses arguments. Il tient cette pertinence de ses sources qui sont très fiables et aussi de ses aptitudes intellectuelles ; qualité de ses analyses, maitrise de son sujet, la qualité de sa plume. De la même manière que vous suivez des personnes de sa trempe, d’autres personnes dont moi-même vous suivons et lisons votre moindre poste.
Celui de ce jeudi 22 novembre 2018 à susciter beaucoup de questions dont j’aimerais vous posez.
Vous dites que Macky, n’en déplaise à ses opposants, est soucieux de la bonne gouvernance.
Quels sont vos arguments pour soutenir votre assertion ?
Très récemment dans l’émission « Faram Facce » de la TFM du 25 juillet 2018, un plateau que vous avez partagez avec Monsieur Babacar Justin Ndiaye, vous aviez déploré avec la dernière énergie le fait qu’une société étrangère distribue l’eau aux sénégalais. Vous décriez la SDE et aujourd’hui celui que vous dites à qui veut l’entendre être soucieux de la bonne gouvernance ou son gouvernement à attribuer la distribution à une autre société français SUEZ pour une durée de 15 ans. Cette entreprise française se charge dorénavant de la production et de la distribution de l’eau potable à la population urbaine et périurbaine du Sénégal soit environ la moitié des 15 millions de Sénégal.
C’est quoi selon vous une adversité politique insensée entre le leader de Tekki et Macky SALL?
A ce que je sache une adversité politique n’est jamais insensée dans une démocratie ou chaque acteur joue pleinement son rôle. L’artiste Anne Bradstreet [artiste, écrivain, poète (1612-1672)] prosait que « s’il n’y avait pas d’hiver, le printemps ne serait pas si agréable : si nous ne goutions pas à l’adversité, la réussite ne serait pas tant appréciée ». Par conséquent même si l’ambition de tout parti politique est d’accéder à la magistrature suprême, son rôle dans une démocratie est plus conséquent dans la mesure où l’opposition constitue un contre-pouvoir qui joue un rôle de contrôle d’alerte et de proposition. Nous connaissons beaucoup de partis qui n’ont jamais eu le poids électoral pour gagner des élections présidentielles et qui pourtant n’ont jamais renoncé à la conquête des suffrages et ont participé à l’essor économique, politique et social de leur pays respectif.
Macky a-t-il compris que les talents s’utilisent quelques soit la bannière politique ?
L’a-t-il démontré par des actes posés?
Le constat est que avec le régime de Macky SALL aucun dialogue ou concertation n’est tenu entre les différents acteurs et ce en dépit des tensions notées et qui se sont exacerbées ces deux dernières années dans tous les secteurs : éducation, santé, économie et j’en passe. La preuve pour la crise scolaire de l’année dernière la concertation qui a en réalité dénoué la crise s’est fait dans une chambre conjugale entre un époux et son épouse avant de finir autour d’une table de déjeunée entre celle-ci et les syndicats d’enseignants.
Compose-t-il présentement avec des personnes qui l’on combattu ou a-t-il signé avec ces dernières des pactes et ou protocoles de non-agression?
La plus part des personnes listées pour répondre à la CREI sont présentement avec lui, nous font elles bénéficier de leur expertise ou ont-elles pactisé afin de garder les butins et de le soutenir et ou afin de disposer encore de nos ressources ?
Vous dites, le sieur DIALLO doit être réaliste pour ne pas priver le Sénégal de son expertise, au lieu de courir derrière une ambition présidentielle irréalisable.
Cheikh Anta DIOP n’était-il pas réaliste quand il s’était engagé en politique ?
Qui de lui et de Senghor a empêché le Sénégal de profiter des connaissances et ou de l’expertise de l’autre?
Je partage avec vous l’idée selon laquelle ceux qui sont au pouvoir doivent traiter les opposants avec égard et doivent essayer de faire bénéficier le pays de l’expertise de ses derniers.
Je suis aussi persuadé que si Macky avait tenu ses promesses de campagne électorale en 2012 qui lui ont valu le soutien des populations et de toute la classe politique d’alors, et ou du moins s’il avait considéré la disposition du statut du chef de l’opposition introduite dans la constitution après le référendum constitutionnel du 20 mars 2017, si et seulement si il alliait les intentions et ou paroles aux actes, la complémentarité des talents et ou génies ne serait pas compromise par une quelconque adversité politique.
Pierre Joseph DIATTA
pierrejo1383@hotmail.fr
L’article Après son édito sur Macky Sall et Mamadou Lamine Diallo, mes questions à Cheikh Yérim Seck (Pierre Joseph Diatta) .