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Collectif Pour La Justice Et Contre Les Violences Policières: « par Le Déni De Justice, Macky Sall Donne Le Permis De Tuer »

Collectif Pour La Justice Et Contre Les Violences Policières: « par Le Déni De Justice, Macky Sall Donne Le Permis De Tuer »

– Le Collectif pour la justice et contre les violences policières (composé de familles de victimes de violences des forces de l’ordre et de démocrates) dénonce énergiquement la posture de l’Etat du Sénégal qui après avoir assassiné des citoyens sénégalais empêche à la justice de dire le droit sur ces affaires.

Aucune arrestation ni information judiciaire ouverte pour les graves affaires suivantes :

– Abdoulaye Timéra (renversé par une voiture de police identifiée roulant en sens interdit sur les Allées du Centenaire),

– Seck Ndiaye (torturé jusqu’à la mort par cinq policiers),

– Pape Sarr (il mourra après des tortures de policiers de Thiaroye)

-Fallou Sène mort d’une balle lors d’une manifestation d’étudiants

-Ibrahima Mbow, mort d’une balle lors d’une émeute à la MAC de Rebeuss

Les décès de Seck Ndiaye et de Pape Sarr sont les plus scandaleux car survenant après des tortures. Rappelons que l’Etat du Sénégal a ratifié des conventions contre la torture. Dans les 24 heures, il devait y avoir des arrestations dans les affaires Abdoulaye Timera, Seck Ndiaye, Pape Sarr, Ibrahima Mbow. En refusant de procéder à ces arrestations, l’Etat donne aux forces de l’ordre un permis de tuer jusqu’à l’élection présidentielle du 24 février 2019.

Quand le jeune orpailleur Yamadou Sagna avait été assassiné par des douaniers, les populations de Saraya avaient vandalisé les locaux de la gendarmerie et de la douane. L’Etat avait arrêté les douaniers et une information judiciaire ouverte. L’Etat du Sénégal veut-il pousser les citoyens sénégalais à agir ainsi ?

Le Collectif dénonce énergiquement l’attitude de l’Etat du Sénégal et exige l’arrestation des coupables de ces assassinats et l’ouverture d’information judiciaire.

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Le Collectif soupçonne le président Macky Sall de chercher à gagner du temps et de ne pas vouloir envoyer des membres des forces de l’ordre en prison pour pouvoir les mobiliser pleinement d’ici la prochaine élection présidentielle du 24 février 2019. Le deuxième mandat d’un président sortant ne peut être plus important que le besoin de justice des victimes et de leurs familles.

Le Collectif pour la justice et contre les violences policières n’exclue pas de saisir le comité des Nations unies et la Cedeao afin que justice soit rendue.

Le Collectif dénonce le discours irresponsable consistant à dire qu’emprisonner des membres des forces de l’ordre qui ont tué des citoyens augmenterait l’insécurité. Bien au contraire, l’insécurité c’est d’entourer d’impunité les assassinats que commettent les forces de l’ordre. Tout aussi irresponsable est le discours porté par des autorités de l’Etat consistant à faire passer les organisations des droits de l’homme pour des « bourreaux » des forces de l’ordre. Les membres des forces de l’ordre qui au lieu de protéger les citoyens les tuent, ne peuvent se prévaloir de leur propre turpitude.

Le Collectif se félicite de l’ouverture d’informations judiciaires sur les dossiers de Elimane Touré (assassiné dans le commissariat de police du Port) et Omar Watt (agressé par un militaire français). Le Collectif appelle malgré tout les familles à la vigilance sur ces deux affaires.                                                                                                                     Mardi 27 novembre 2018

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