Les régimes politiques sont comme les poissons : ils pourrissent par la tête. Plus on a appauvri son pays et jeté ses populations dans les abimes de la pauvreté, plus les en haut d’en haut prennent ceux d’en bas pour des demeurés. Sinon, qu’est-ce qu’il y a à s’extasier devant des milliards qui sont en réalité des milliards de chaînes qui serviront demain, à garroter le pays et les générations futures en premier ? Ces visages extasiés de nos plus hautes autorités devant un parterre de vautours qui s’apprêtent à se jeter demain sur notre pétrole et notre gaz, est d’une indécence politique aux antipodes d’un patriotisme économique assumé. Cette joie quasi orgasmique sur ces visages de nos autorités face à ce qui est assurément un échec des politiques nationales supposées préparer « l’émergence » de nos pays pour les vingt prochaines années…
Ils ont pris leur pied à Paris parce que les bailleurs ont promis 7700 milliards de moyens de nous maintenir dans la dépendance économique par le pillage de nos futures ressources minières. Ils ont même fait tomber dans le même délire jubilatoire des journalistes qui rivalisent de « titrailles » sans originalité avec des « pluies » de ceci, « un parterre conquis », « Macky gagne son pari » et autres fadaises du même genre. Il semble que ces 7700 milliards sont destinés à financer un « PSE2 » paradisiaque. Aucun esprit mal (ou bien) intentionné n’a pensé judicieux de leur demander si ce PSE2 sera mieux que le PSE1 ? Parce que celui-ci c’est entre autres comme « réussites », 40 milles étudiants des universités et instituts privés jetés dans la rue depuis quatre mois maintenant, parce que l’Etat est incapable de payer ce qu’il doit à ces structures. C’est dix-neuf (19) plans d’actions des travailleurs de la Santé, qui réclament le respect d’accords signés avec le gouvernement depuis des années. Même le système judiciaire n’est pas épargné avec une lutte depuis des semaines pour, encore une fois, le respect des accords signés. Leur ministre de tutelle a eu le courage de leur dire la vérité lors de leur rencontre avortée : si on ne tient pas nos promesses c’est à cause de l’année électorale. Rien à foutre de vos petites revendications corporatistes, on prépare la réélection de notre champion des reniements ! Alors « grèvez, grèvez » tant que vous voulez, on n’en a cure !
Le PSE1 a laissé sur le carreau quelques 1,5 millions de chômeurs, soit environ 10% de la population totale. Les promesses de 500 milles créations d’emplois durant le septennat ont été comme les autres promesses : tout simplement électorales. Et seuls des crétins comme nous croyons encore aux promesses électorales. Surtout venant de la part de ceux que nous avons vu à l’œuvre depuis sept longues années.
En réalité ce qui les rendait si indécemment jouissifs à Paris, c’est la promesse d’autres pots-de-vin sur les marchés publics ; d’autres prévarications sur le dos des mêmes : les laissés pour compte d’un septennat poker-menteur ; d’une gouvernance promise de toute vertu et sobriété assurée ; d’une justice qui aiderait à rendre gorge tous les voleurs de l’ancienne gouvernance. Que nous avons été stupides d’avoir « oublié » qu’ils y étaient, qu’ils en venaient ; qu’ils avaient tété le même lait pourri d’un même sein nourricier.
Alors, on ordonna à la justice de regarder d’un seul côté ; d’oublier ces mensonges d’une Justice égale pour tous ; que de tous temps, elle a été celle des vainqueurs, écrite par et pour eux. Tout le reste n’est qu’habillage idéologique pour gogos analphabètes. On ôta la « reddition des comptes » des…comptes à régler, on maintient seulement le vocable pour la consommation étrangère. Des étrangers qui, même dans leur hypocrisie diplomatique n’y croient plus… Comme cet ex « étudiant d’extrême droite, mais toujours dans les eaux nauséabondes de la droite extrême : je veux parler de Roger Lemaire, ministre français de l’Économie, qui ose parler à la place du peuple sénégalais, de ce qu’il vit sous « le Macky ». Ce ministre qui a été désavoué deux fois en une semaine (au moment où il étalait du beurre karité sur le corps et l’esprit de notre président) par le président Macron (tombé brutalement de son trône « Jupitérien ») sous la poussée des Gilets jaunes, osent nous faire la leçon. Qu’ils s’occupent de leurs impétueux « Gilets jaunes » et nous laissent nous occuper de nos « beige-marron » dans deux mois.