Malick Sy, frère de Dado Sy dite Amy Sy, ne démord pas. Ce qui devait etre un processus naturel de grossesse et de maternité heureuse a viré au drame à cause de négligences qui laissent encore une famille sans voix.
En effet Dado Sy était enceinte et suivie par la sage du poste de santé de Ndioum.Elle fut alors entre les mains d’une sage femme dévouée qui a assuré avec toute l’attention requise les visites prénatales.
Ayant constaté un dépassement de terme et estimé le poids du futur bébé à plus de 4 kilogrammes, elle référa sa patiente à l’hôpital de Ndioum où sert des sages-femmes à égale compétence mais qui bénéficiaient des services de gynécologie et de chirurgie.
Malheusement, la pauvre patiente fut contrainte d’accoucher par voie basse.En d’autres termes, elle devait expulser un bébé de plus de 4,040kg et 500g de placenta malgré sa taille d’un mètre soixante (1.61) m. Le travail dura de 9 heures à 18 heures sans répit. J’ignore ce qui lui a été administré pour avoir la force d’expulser cet enfant. Elle a juste demandé le sexe avant de piquer une AVC et une hémorragie crânienne selon les récits de l’équipe. L’enfant, bien portant, pèse effectivement 4,040 kg et le placenta 500g selon la fiche de renseignements, muette, cependant, sur plusieurs rubriques.
Inanimée, Elle fut envoyée d’urgence au sercice de reamination de Saint Louis où elle décédera six jours après sans jamais se réveiller.
L’equipe de l’hôpital se borne à nous livrer des explications évasives sur les causes de cette tragédie et fait mains et pieds pour nous faire taire et enterrer l’affaire.
Ce combat, nous le portons pour les futures mamans car nous avons déjà fait le deuil de notre soeur.Il y a eu trop de cas similaires qui m’ont poussés à penser si ce cas n’est pas que le énième d’une série macabre.. Je me rappelle encore de cette dame de Wouro Maadiw qui aurait reçu du sang incompatible et se fut amputée des quatre membres à St Louis et qui avait finalement rendu l’âme á Dakar.
« Plus il y a de sages femmes, plus nous sommes formées et outillées, plus il y a de morts nés », assénait une infirmière lors d’une réunion de coordination du District sanitaire de Podor auquel j’avais participé. Cette interpellation me paraît suffisamment bavarde.
Le cas Dado, s’il s’avère, doit servir d’introspection pour toutes les brebis galeuses du système qui ternissent l’image ô combien honorable de milliers d’hommes et femmes dévoués à nous sauver la vie.
Dans un pays où nos agents ont la prouesse d’extraire des siamois et même de les séparer, perdre une vie en la donnant paraît anachronique, conclut mon frère.
Ousmane Sy, Malick Sy et famille à Diatar
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