Année électorale, qu’en ton nom beaucoup d’inepties sont dites ; beaucoup de revendications sont enterrées ; beaucoup d’espoirs miroitées ; beaucoup de prix sont gelés, beaucoup de caisses de l’Etat sont vides, parce que vidées pour les élections justement.
Le Macky pourtant toujours et encore président, dit que le Macky candidat ne peut pas négocier des accords avec les syndicats de la Santé et leur donne rendez-vous au mois d’avril. Cela pourrait être un poison d’avril avant l’heure, ou plus sûrement, un poison qu’il fera ingurgiter aux potes de Mballo Dia Thiam.
Pourtant c’est ce même « encore président » pas sûr d’être réélu qui est parti mendier à Paris le financement de son PSE2. C’est lui et la moitié de son gouvernement qui ont dansé le « Wango » et le « Mbalax » sur les rives de la Seine, dans les bureaux de la Banque mondiale. C’est le même « toujours président-candidat » qui dit avoir obtenu des bailleurs voraces quelques 7 milles promesses de billets roses qu’il a agités comme des bandits de grands chemins après un « hold-up » sous les yeux goguenards de sénégalais qui ne savent même pas visualiser le premier de ces sept milles milliards.
C’est quand-même une dialectique très peu « tiédo » que de dire « je ne peux pas négocier quelques malheureuses revendications des travailleurs de la Santé », mais des milles et des milles de milliards, je peux aller y apposer ma si précieuse signature. Il peut obtenir la promesse de sept milles milliards de chaînes pour nous lier pieds et poings des décennies durant. Mais, voyez-vous, le président « libéral social » qu’il revendique, qui chantonne urbi et orbi « une année sociale », n’a pas le temps de discuter justement avec des travailleurs sociaux. Et les renvoie au mois d’avril. Ce mois de grosses blagues et de gros mensonges.
Ce sera bien sûr après le 4 avril, fête de l’indépendance, cette arlésienne qui sert d’enfumage pour les citoyens lambda. Après, on vous dira c’est bientôt le 1er Mai, votre fête (tu parles !) venez donc avec vos traditionnels et ridicules « cahiers de doléances » (l’intitulé en dit long sur ces machins) ; serrons-nous les pinces, balançons-nous de grosses tapes amicales sur les épaules, avant de nous assoir et nous lancer quelques amabilités d’usage à l’endroit des gogos qui regardent encore cette télé, votre télé. On arrive très vite à Juin-Juillet, fin d’année scolaire, examens, et, si DIEU-LE-VEUT, les premières pluies d’hivernage avec ses inondations et autres calamités sociales. Eh oui, vous l’avez dans le « baba », enfoncé profond, dans une extase d’un nouveau mandat. Acquis comment ?
« Et pis », (comme dit un pote qui n’a plus toutes ses dents et donc bouffe plein de voyelles), les prix du carburant gelés, des produits de première nécessité, seront libérés de leurs « chaînes électorales ». Qu’est-ce qu’ils vont s’envoler ces prix ! Comme un oiseau échappé de sa cage. Parce que évidemment, il faut bien que l’argentier de l’Etat remplisse ses caisses qu’il a fini par reconnaitre si vides qu’on entendait leur son jusque dans l’enseignement supérieur privé avec sa musique qui donne l’urticaire à 40 milles jeunes sénégalais chassés de leurs amphis.
Si Macky a son deuxième mandat, il va nous faire baver pendant cinq longues années, même si Mballo Dia Thiam et ses potes enfilent des gilets rouges, noirs ou jaunes, il n’en aura cure. Il est assis dans son fauteuil pendant cinq ans, après lui le déluge. Évidemment, tout cela ressemble furieusement à un scénario catastrophe. Mais que voulez-vous, je suis un adepte de « Hitchcock ». Et puis, faut-il être ce génial « fouteur de trouille » sur grand écran, pour lier notre avenir à lui au Palais ? Parce que comme disent les défaitistes-pessimistes, « c’est écrit LÀ-HAUT ! A moins que le peuple avec des dirigeants revenus de leurs doux rêves, squattent rues et ronds-points, y campent leurs tentes, s’assoient sur leurs nattes de prières…
Oui, à moins que… Oui, qu’en ton nom , des murs ont été abattus ; des dictateurs « déchouqués » ; des faux républicains, qui assurent la main sur le cœur avoir leur « pays au cœur » avec des trémolos de « convictions républicanisme », virés de leurs tours qu’ils voulaient d’ivoire et d’or. Avec tous les ors du monde…
PS : Le foot, ses stars, ses génies sur le terrain, avec son fric, ses mafias, a aussi ses imbéciles. Comme ceux- là qui, crétins inguérissables, petits racistes d’une société en panne (et perte) de valeurs. Oui, ceux-là qui ont lancé 80 mn durant, des insanités à l’encontre d’un des plus doux, gentils, des artistes du foot. Voyez-vous, avec une droite et une droite extrême alliés au gouvernement, cela ne va pas s’arrêter demain dans les stades.
Alors, DOUX Kali, opposes mépris et la magie de tes jambes, la justesse de tes défenses, ta défense à ces imbéciles des stades. C’est les mêmes qui rêvent de bouffer du NOIR, quand ils échappent à la mort dans la mer. Tiens bon Koulibaly Kalidou, parce que nous sommes nombreux à être fier de toi, de ce que tu es : Noir, Sénégalais d’origine et de cœur (la preuve, tu joues dans l’équipe nationale, ta nationalité française, en reconnaissance du pays qui t’a vu naître, grandir, apprendre à jouer, avec au bout des talons, les valeurs de la France de 1789, qui (inventa ?) grava dans le marbre de l’Histoire, les Droits de l’Homme. C’est cette France que nous aimons, pas celle des Marine Fachos, ni l’Italie des héritiers d’un certain « Duce » : les Matteo Salvini, des Républiques en dégénérescence avancée. Voilà, fallait bien que je mêle ma voix à celles des saints d’esprits, en hurlant ma rage contre les imbéciles de tous les pays. Ciao, Kalidou… Et, bonne et heureuse année 2019 à toutes et à tous !