Un matin à Dakar, le regard tombe sur un « tacle » d’un PM sur les Wade. D’autres, plus audacieux, parlent de « sauvagerie ». Une accusation faisant trembler même les purs loyaux. Surtout émanant d’une personne aussi haut placée. L’instant n’était pas le bon moment. L’investiture d’un président d’un parti libéral par un « magou daara » qui a été à tous les combats du « Pater » ; même dans les moments d’anéantissement des ultimes adversaires politiques par un « arrêté » mystérieusement confirmé et préservé.
La pédanterie a fait sauter la quintessence du verbe
En parlant de libéralisme sauvage, M. Dionne, ne prenait pas le risque d’attaquer un loup politique comme Wade. Mais bien plutôt dresser un antagonisme de deux styles différents.
Deux contextes qui se différent avec deux hommes au style différents. Sans vouloir se lancer ici dans une histoire des idées, qui serait une bien vaste entreprise, il faille comprendre que le libéralisme social dont évoque M Dionne fait allusion aux efforts consentis par son mentor dans les dépenses sociales pour alléger la souffrance des compatriotes. Une position politique osée qu’en même. Elle snobe la domination des idées mercantilistes, qui ont prévalu dès la fin du Moyen- ge, cherchant à accroître la puissance politique des Etats en développant leurs puissance économique.
Ce faisant, le libéralisme social dont parle Dionne, ne peut être assimilé à la politique d’interventionnisme et nationaliste qui mit l’État au centre du jeu, par les multiples réglementations et incitations diverses qui devaient stimuler l’activité économique et l’orienter. Un système construit pour et par des fonctionnaires, au service du despote éclairé, qui modernise l’économie au nom de la raison (Cromwell, Colbert).
On est donc bien loin, on le voit, de cette idée de « libéralisme sauvage » insinuée un peu rapidement et avec mauvaise foi par des positions manipulatrices qui rend bien service au citoyen avant gardiste.
Share on: WhatsAppL’article Chroniques d’un libéralisme «sauvage», un privilège du Verbe ! (Par Assane Niang) .