– Le peuple sénégalais eut donné au Président Macky Sall toute une confiance à cette historique promesse de réduire son mandat de 7 à 5 ans. Suite à un processus politico-judiciaire d’un contenu cacophonique, nous avons finalement enregistré un mandat de 7 ans. Ces mêmes citoyens attendaient alors de lui, une adresse autre que celle du lundi, 31 Décembre 2018. Au finish, une déception.
Le candidat Macky Sall semble ne plus être lui-même, arborant une conception défensive qu’expliquent des propos comme » je n’ai peur de personne », ou celui menant à un forcing électoral, inhérent à une incontournable victoire dés le 1er tour du 24 février 2019.
Le Chef suprême de la Coalition Ben Bok Yakaar oublie ceci : en ce 21ème siècle, dans une mondialisation à outrance, c’est dans les républiques dictatoriales seulement, que l’on proclame un passage du candidat sortant dés le 1er tour. Le fait de gagner une présidentielle au 1er tour a épuisé son processus historique. D’ailleurs, qui ose s’octroyer à un coût exorbitant un armement anti-émeute d’une si haute technologie, sait pertinement et malheureusement là où il va. Bref.
Revenons-en aux omissions d’importance dans ce discours de fin d’année. Le secteur malade de la Santé, la triste Education de notre école, le choix de la rue des hommes de Justice et de tant d’autres nombreux bouts de bois de dieu dans des différents domaines…… tous ces couacs et déconvenues le laissent perplexe. Car, on l’attendait nous édifier plutôt sur les voies et moyens relatifs à des sorties de crises. Mais, l’homme de la « Gestion sobre et vertueuse » a préféré un black-out.
Quant à ce que nous qualifions de « Démissions » ou de médisances, nous allons en citer trois cas patents et palpables. N’avait-il pas fait entendre à qui le voulait ; 1°) » jamais je ne prendrai un decret, pour nommer à un poste quelconque mon frère » ; 2° ) » je ne protègerai personne » et 3 ° ) » Je récuse et refuse l’organisation de cette élection présidentielle 2012 par Mtre Ousmane Ngom, Ministre de l’Intérieur…….. Même si le président Wade nomme un Ministre des élections dépendant toujours de ce Ministère, je ne l’accepterai pas… »
Le leader politique d’alors, en pleine conquête du pouvoir, qui haïssait les transhumants et autres détourneurs de derniers publics, par des propos gisant toujours dans les archives de nos médias, a bel et bien nommé son frère Aliou Sall comme Patron de la Caisse des Dépots et Consignations. Lundi passé, à la question gênante d’un journaliste, il a maladroitement essayé de s’extirper cette mauvaise épine du pied. Triste !
Concernant le second slogan » Je ne protègerai personne « , tous les grands scandales financiers que nous avons vécus durant ces sept ans de magistère, sont estampillés » ENTOURAGE PRESIDENTIEL » . Aliou Sall, Mansour Faye, Cheikh Kanté, Hane du Coud, Moustapha Diop, Mamour Diallo des Impôts et Domaines, Mame Mbaye Niang Prodac – pour ne citer que ceux-ci- ne nous démentiront pas.
Du troisième cas, nous demanderons aux citoyens sénégalais, pour une preuve plausible, démonstrative et convaincante de surfer à travers le net ( Youtube ou Google ). Vous verrez le contraire de comment le candidat a répondu lors de sa conférence de presse. Et voilà, un tissu de contradictions aussi qualitatives que quantitatives de sa fameuse pensée ; » La Patrie avant le Parti « . Sacré Macky sall ! –
Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
Macky Sall : défense, omissions et démissions ( Par Pr Yvon mbaye ) .