Qui n’aurait pas pensé à des propos blasphématoires en lisant le lynchage systématique du journaliste Madiambal Diagne sur les réseaux sociaux ? La curiosité de lire par soi même l’article du dit journaliste devenait alors incontrôlable pour mesurer la gravité du supposé blasphème.
La lecture de , outillé et soutenu du reste, émeut plus d’un. Après avoir reconnu que Sonko était déjà une révélation, le journaliste s’est lancé dans une série de questionnements sur la maturité politique de l’homme aux regards des accusations tous azimuts qu’il porte.
Revenant sur l’affaire du TF 1451/R, l’auteur de l’article n’a pas versé dans des suppositions. En lieu et place, c’est un argumentaire rigoureux basés sur des faits, sur des chiffres et sur des dates qu’il nous sert avec le texte législatif en filigrane toujours pour s’interroger. Du conflit d’intérêt à la création d’un cabinet néophyte, qui se voit confier une affaire juteuse dont la commission s’élèverait à 12 milliards. On pourrait aussi ajouter la présence partout d’un certain Sonko et d’un Ismael tout au long de l’affaire.
Il parait alors légitime de se demander si les 12 milliards ne sont pas la cause de la création du cabinet. Aussi même de lier ces errements sur le plateau de la 2Stv sur le nom de son propre cabinet à ce qui parait nébuleux, car, psychologiquement, le langage corporel est aussi révélateur que les mots.
Le Pastef, Sonko du moins, a excellé dans cet exercice d’accusations avec preuve à l’appui comme il tient toujours à le rappeler. Il s’est d’ailleurs toujours vanté d’attendre la réponse à ses accusations. Mais une fois qu’il est tenu d’en apporter, le débat d’idées qu’il a tant affectionné se transforme en un acharnement inouï sur une analyse que de simples chiffres et dates pourraient déconstruire. Mon admiration pour l’homme en prend un sacre coup. Je le voyais condamner en premier tous ceux qui, dans son camp, se sont livrés à un lynchage médiatique contre ce journaliste fut il éditeur du palais. J’aimerai l’entendre comparer cet acharnement à l’instrumentalisation de la justice, du parlement et même de l’armée par le président en exercice.
Le nouveau Sénégal que nous voulons construire doit accepter le débat dans toutes ses dimensions. Accepter le lynchage d’un journaliste qui se serait même trompé dans son analyse, c’est cautionner ultérieurement l’usage de tous les moyens même illégaux pour servir de réponse à une interpellation ou à une accusation embarrassante.
Une fouille approfondie de cette affaire ne révélerait certainement rien d’illégal de la part de Sonko, mais elle ferait ressortir, à coup sûr, énormément de « non éthique ». Sur fond de cupidité ? Oh cupidité ! Cette passion ardente et excessive de la possession et de l’argent qui est à l’origine de tous nos maux ne doit pas prospérer chez le patriote. Rupture vous avez dit Monsieur!
Ousmane Sy, Enseignant
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