J’ai toujours considéré que le Candidat SONKO apportait quelque chose de rafraichissant dans le paysage politique sénégalais et qu’à ce titre, il était un devoir pour ses compagnons de première heure, ceux de Janvier 2014, de le protéger afin qu’il ne perde ni sa fraîcheur ni sa cohérence. J’ai trop longtemps cheminé avec un phénomène politique pour savoir que les contingences politiques locales rattrapaient souvent ce type de parcours et que la phagocytose n’était jamais trop loin.
Force est de constater que mes craintes se concrétisent aujourd’hui lorsque je regarde la démarche du Candidat SONKO. Elle s’oppose en tout point de vue à celle du Président du PASTEF, Ousmane. Dr Ousmane et Mister Sonko.
En dépit de ce que veut bien nous vendre la Sonkosphère, le candidat SONKO fait actuellement montre d’une remarquable légèreté lorsqu’il traite de questions essentielles. Ce qui n’a pas toujours été le cas. Le président du PASTEF mettait un point d’orgue à argumenter, prouver, établir en s’appuyant sur des faits. Aujourd’hui, le candidat SONKO, que ce soit sur la question du Franc CFA ou sur les accords signés par le Sénégal montre une légèreté analytique qui ne lui était pas coutumière. Sur ces questions, il semble ne pas avoir eu le temps d’effectuer un processus de maturation intellectuelle qui lui permet d’énoncer et de défendre ses positions avec cohérence et pertinence. Tout se passe comme si le Candidat adoptait une posture nouvelle afin d’accrocher définitivement un certain électorat. Sauf que techniquement et scientifiquement, le rythme n’y est pas. Pris en otage par sa galaxie idéologique, SONKO verse dans l’illisibilité et ne rassure pas quant à la faisabilité de ses engagements. Ce qui lui enlève toute crédibilité politique et intellectuelle. Il faut sauver le soldat SONKO des professionnels de la contestation qui l’entourent. S’il n’est pas déjà trop tard !
En dépit de ce que veut bien nous vendre la Sonkosphère, le Candidat SONKO fait preuve d’une remarquable légèreté dans le choix de ses fréquentations. Après nous avoir vendu une éventuelle rencontre avec Wade Père, il nous met sur la figure un « compagnonnage » avec Diaz Fils, l’autre revers de la médaille. Cela dénote d’une incohérence réelle notamment pour quelqu’un qui a fait du changement du système le cœur idéologique de son combat politique. Car, lorsqu’on déambule avec Barthélémy DIAZ dans les rues de Dakar, lorsqu’on l’invite à son congrès d’investiture, lorsqu’on montre une convergence de vue avec lui sur des questions stratégiques nationales, on fait vivre le système en réalité, on le nourrit, on le légitime. Barthélemy DIAZ est le symbole même du système politique que le candidat SONKO prétend révolutionner. Il est né au sein du « système ». Le « système » a encadré son enfance et adulte, lui a trouvé des responsabilités. Le « système » se met en branle pour le protéger lorsqu’il commet des erreurs, crimes et fautes et fait bloc autour de lui lorsqu’il doit être sanctionné afin que la Justice des Hommes soit clémente. Barthélémy DIAZ est l’Enfant du système quand Abdoulaye Wade en est le Patriarche actuel. Leur ouvrir sa porte, c’est dérouler le tapis rouge au « système ». Quand on veut changer de système, il ne faut essayer de le faire ni de l’extérieur ni de l’intérieur. Il faut en proposer un nouveau et meilleur. C’est là que nous attendions le candidat SONKO. Nous le retrouvons en compagnie de ceux que le système a produits de pire, en tout.
Il faut sauver le soldat SONKO des adeptes du pire qui l’accompagnent. S’il n’est pas déjà trop tard !
Si les premières amitiés du candidat Ousmane SONKO ne prennent pas leurs responsabilités historiques afin de contrer les forces de décrédibilisation qui s’agrègent dans leur galaxie politique, ils n’auront que deux choix dorénavant : le Ridicule ou le WakhWakhète.
Papa Abdoulaye DIOP
Plateforme G21
Plateforme.g21@gmail.com
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