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Le Peuple Piégé Dans L’affaire Sonko

Le Peuple Piégé Dans L’affaire Sonko

Lorsque qu’un industriel du tabac a voulu augmenter ses parts de marché, il avait exploité les désirs de l’époque. Il avait lié la cigarette à la supériorité masculine. C’était une période où les femmes voulaient la liberté, l’égalité avec les hommes. La cigarette était une mode réservée aux hommes. Ainsi, lors d’un événement, devant les caméras, ayant pris le soin de prévenir les journalistes que quelque chose inédite allait se passer, cet industriel paya des jeunes femmes qui, à chacun de son signale, allumaient une cigarette. Interrogées plus tard sur ce fait, elles répondirent « qu’elles allumaient les flambeaux de la liberté ». Dès lors, beaucoup de femmes commencèrent à fumer. Les ventes de Tabac explosent. L’industriel avait atteint son objectif en utilisant une masse qui aspirait à quelque chose de plus noble. Il faut se méfier des intentions masquées.

En liaison avec le scandale Sonko et ce fameux article publié au Ghana, repris sans réserve par certains journalistes, la question qu’il faut se poser est à qui profite le crime ? La masse peut croire que l’article vient du pouvoir. D’autres peuvent penser que c’est l’œuvre même des propagandistes de Sonko.

Je pense que c’est ce dernier qui est l’auteur de ce qu’ils considèrent comme fake news. Ce ne serait pas inintelligent de leur part de publier cela, puis l’attribuer au pouvoir et enfin crier partout qu’il s’agit d’un complot. En procédant ainsi, il essaierait de noyer le vrai débat des 94 milliards. S’il arrive à faire croire à l’opinion que est faux et vient du pouvoir, ils arriveront, par ricochet, à démontrer que le scandale aux milliards est aussi une pure invention. Pourtant les deux affaires n’ont rien de commun. Et il faut souligner que si les écrits venaient du pouvoir, ce serait un amateurisme extraordinaire.

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Il y a des candidats qui exploitent la naïveté de la jeunesse sénégalaise, de certains pseudos intellectuels qui n’excellent ni dans les lettres, ni dans les chiffres. Ce sont les premières victimes de l’opposition.

J’ai été surpris de voir que Seneweb, malgré que le site d’information ghanéen ait dépublié l’article en attendant la vérification, l’a maintenu. Pire, il a ajouté à la confusion un cocktail manipulateur, en publier les écrits du journaliste Pape Ismala Dieng, explicitement contre le pouvoir et qui utilise le pire moyen de manipulation, pour perpétrer la forfaiture. Depuis quand faut-il démentir un article, en interrogeant un journaliste qui n’a rien à voir avec l’auteur et ainsi conclure à du faux ?

Il y a deux jours, je suis tombé sur deux notes élaborées par PASTEF et destinées à ses militants. L’un traite des arguments contre Macky Sall, l’autre de ceux qu’il faut utiliser pour défendre leur candidat.

Leur subjectivité est flagrante. Il traite les sujets de manière excessivement partielle. Pour eux, il n’y a pas de bilan. Pourtant le Sénégal peut se vanter d’être parmi les 10 économies les plus dynamiques du continent africain. C’est la Banque mondiale qui le dit. Cela devrait être un motif pour ne jamais leur faire confiance.

De la même manière, je n’apprécie pas l’utilisation de l’islamisme comme argument de décrédibilisassions de candidats. La politique n’est pas une affaire de vie privée mais bien un combat des idées.

Que dire des sorties de Madiambal Diagne et de Cheikh Yérim Seck ? Voilà deux journalistes qui ont des parcours éminents. Mais ils ne sont pas des messies. Ils ont des intérêts personnels. Par conséquent, leur avis en faveur d’un tel ou tel candidat ne peut constituer une vérité absolue.

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Notre pays glisse dangereusement vers ce qui est en train de nuire aux démocraties occidentales. Il érige en règle le mensonge et la manipulation des masses en lieu et place de la vérité pour convaincre.

Dans une société où l’on fait facilement confiance à l’élite, il urge de redresser la pente pour la ramener à notre tradition : la sincérité et l’objectivité.

Liko Faye est responsable de la communication de BBY France et membre du PS.







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