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Tiakhane Fakhé (les Dés Sont Jetés)

Tiakhane Fakhé (les Dés Sont Jetés)

Le parrainage a permis de mettre de l’ordre dans ce tohu-bohu où chacun criait plus fort que l’autre, les candidatures fantaisistes ont été écartées parce que inaptes à réunir le nombre requis de parrainages. Ce matin, le conseil constitutionnel a validé provisoirement 5 candidats pour les joutes à venir. Espérons que cette validation sera définitive, 5 candidats suffisent largement pour aller à la conquête des suffrages. L’organisation de l’élection s’en trouvera grandement améliorée, sans compter la rapidité des opérations de vote. N’est ce pas une revendication des électeurs ainsi satisfaite.Désormais, il n’y a plus de faux fuyants ou de prétextes fallacieux, chaque candidat devra tenter de convaincre avec de solides arguments . Le président sortant a un bilan à présenter, c’est un bilan très satisfaisant, mais un bilan à hauteur d’homme, d’où l’intérêt de lui permettre de continuer son travail. L’intérêt sera de voter utile en lui donnant massivement nos suffrages ,il est le seul apte, dans la situation actuelle de notre pays à nous rassurer. Avec la découverte du pétrole, notre patrie a besoin de stabilité et de sécurité, élire un vendeur de sable peut être néfaste et donner l’occasion à nos ennemis de saper notre tranquillité. Car, ne nous y trompons pas, la malédiction du pétrole est une résultante des choix hasardeux opérés sur ceux qui sont censés conduire nos destinées. Notre pays n’est pas une exception, il peut-être déstabilisé profondément et durablement. Un tour d’horizon de cette opposition donne quoi, 02 politiciens professionnels, 02 novices. Parmi ces novices, le plus imprévisible est Sonko Ousmane. La faiblesse de Sonko est de ne pas avoir la capacité de jauger les rapports de force dans les relations internationales. Il oublie que le Sénégal est encore un pays pauvre, il ne peut pas imposer sa volonté comme il pense pouvoir le faire, il n’a pas le monopole du patriotisme, il peut pas faire une tabula rasa de tout ce qui a été fait à ce jour. Élire un homme aussi incontrôlable peut être un précédent dangereux et donner l’occasion à des puissances identifiées ou non de nous déstabiliser à deux niveaux; le premier est la Casamance, où le conflit presque éteint peut être réveillé avec un réarmement sans commune mesure de la branche armée des indépendantistes pour rééquilibrer le rapport de force militaire et donner l’occasion d’attaques plus meurtrières, Sonko président passera son temps à faire la guerre au sud, et à quel prix ? Le second est la possibilité de heurts inter confessionnels entre les différents courants religieux, Sonko président aura du mal à expliquer la brutale montée d’un islam radical dans un pays à tradition soufie . Avons-nous le droit d’exposer notre pays à des vents aussi incertains? assurément non, donc, avant de déposer les bulletins dans l’urne, ne perdons jamais de vue ce risque potentiel pouvant découler d’une élection de Sonko. On peut avoir les meilleures idées du monde, mais pour les mettre en œuvre , il faut la paix sociale et la tranquillité. Aucun candidat, en dehors de Macky Sall n’a la capacité de nous les assurer. Gageons, qu’au soir du 24 février, le président sortant aura une victoire nette et sans bavures.

Abdoulaye Diallo, membre de la CCR

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