par DIAGNE Fodé Roland, militant de Yoonu Askan Wi
Sur 22 candidats, seuls 5 ont été retenus par le biais du système arbitraire du parrainage. 5 sur 7 membres du Conseil Constitutionnel ont encore une fois perdu leur honneur en statuant à partir d’un fichier vérolé mis à leur seule discrétion excluant l’opposition, en ne respectant pas les dispositions légales du parrainage, en bafouant les droits de recours des recalés et en retenant exactement le chiffre de 5 annoncé au préalable par plusieurs responsables de l’APR/BBY libéral au pouvoir.
Cette énième séquence confirme que Macky/APR/BBY est prêt à tout pour avoir son second mandat.
Les étapes traversées pour en arriver là sont : l’extension au dernier moment du parrainage aux partis politiques par une Assemblée Nationale de députés godillots appelés à réformer une nouvelle fois la Constitution, l’institution du parrainage qui lui a permis d’éliminer à l’abri du Conseil Constitutionnel parjure un concurrent mis arbitrairement en prison, c’est le cas du socialiste Khalifa Sall abandonné lâchement par les siens, le refus de confier l’organisation des élections à une personnalité impartiale indépendante choisie en commun accord avec l’opposition comme l’avaient accepté ses prédécesseurs en 2000 et en 2012, l’organisation de la rétention et de la distribution partisane des cartes d’électeurs et d’identités « CEDEAO », l’émission de nouveaux bureaux de vote, le changement de bureaux de vote des électeurs sans leur consentement, le flou entretenu sur le nombre et les lieux exacts des bureaux de vote, le refus de donner le fichier électoral à l’opposition, la confusion entretenue sur le dit fichier électoral qu’il est seul à détenir, l’inféodation du Conseil Constitutionnel à sa volonté, la possibilité de faire voter au dernier moment avec toutes sortes de pièces d’identification comme lors des législatives pour rendre incontrôlable le fichier, la violence de milices payées pour semer le chaos afin de se proclamer vainqueur, etc.
Déjà largement expérimenté lors du référendum en 2016 et des législatives en 2017, tous les moyens sont bons pour se maintenir au pouvoir en volant les élections.
Plan A : SE PROCLAMER ELU AU PREMIER TOUR
C’est le scénario que prépare, comme il l’a lui même dit et répété, l’actuel Ministre de l’intérieur, ci-devant organisateur des élections. Ce plan s’appuie sur les résultats truqués imposés des législatives de 2017 qui donnent la majorité à l’alliance libérale Macky/APR/BBY, puis en second l’alliance libérale du Wade/PDS/Mankoo, en troisième l’alliance social-démocrate du Maire de Dakar Khalifa/Mankoo, puis le PUR, etc.
Partant de là, les putschistes ont concocté le stratagème d’élimination pour la présidentielle par le biais du parrainage de Khalifa Sall détenu en prison et du candidat de Wade/PDS condamné puis gracié par son futur compétiteur Macky Sall avant d’être envoyé au Qatar dans une prison à ciel ouvert d’où il lui est interdit de revenir avec l’épée de Damoclès de la case prison à Dakar sur la tête.
Ce plan A pour se proclamer gagnant de l’élection présidentielle au premier tour aurait une certaine crédibilité dans l’esprit complotiste du pouvoir libéral Macky/APR/BBY.
Voilà pourquoi tant l’actuel président candidat à sa propre succession que son ministre de l’intérieur chargé d’organiser le hold-up électoral ainsi que les « griots » de la politique de la mangeoire de la direction du PIT et de la LD n’ont cessé de nous bassiner les oreilles sur « la victoire de Macky au premier tour avec 65% ou 54% ».
L’option ici est de récidiver le hold-up de la présidentielle de 2007 que Macky Sall en tant que directeur de campagne, Ousmane Ngom et feu Djibo Kâ avaient planifié pour A. Wade.
Sauf que le « phénomène Sonko », la « Sonkomania » qui se répand comme une traînée de poudre dans le pays vient perturber ce scénario putschiste.
Plan B : CHOISIR L’ADVERSAIRE DU SECOND TOUR
En effet surprise, celui qui n’a été député en 2017 que par le « plus fort reste », Ousmane Sonko, est devenu l’homme politique montant aux mains propres, à la critique compétente, pertinente de la mal-gouvernance libérale néocoloniale et dont les éléments de programmes sont fondés sur les conclusions des Assises Nationales et font référence à la souveraineté monétaire par l’africanisation et/ou la sénégalisation du CFA sans la France, à la non signature des APE, à la renégociation au profit de l’Etat des contrats de cession des blocs du pétrole, du gaz, du zircon, de l’or, du fer, à une politique de fiscalité permettant de financer l’éducation, la santé nationales et l’industrialisation du pays, etc.
De plus en plus de Sénégalais(es) refont confiance à « la politique » qui était devenu synonyme du chemin le plus court pour devenir milliardaire en devenant ministre. De plus en plus de Sénégalais(es) voient en Sonko le futur président qui va débarrasser le pays des prédateurs apatrides qui ne gouvernent que pour remplir leurs poches avec les miettes en milliards de francs CFA tombés de la table du pillage par les Multinationales impérialistes des richesses du sol, du sous sol et de la main d’œuvre bon marché de nos pays. De plus en plus de Sénégalais(es) considèrent que Sonko Président saura mettre en application cet enseignement qui date de 1776 de THIERNO SOULEYMANE BAAL: « La victoire est dans la persévérance… Toutefois, je vous recommande :
1)De rechercher, pour assumer la fonction d’Almami, un homme désintéressé, qui ne mobilise les biens de ce monde ni pour sa personne, ni pour ses proches ;
2)Si vous le voyez s’enrichir, démettez-le et confisquez les biens qu’il a acquis ;
3)S’il refuse la démission, destituez-le par la force et bannissez-le ;
4)Remplacez-le par un homme compétent quelle que soit sa lignée ;
5)Veillez-bien à ce que l’Almamiyat ne soit jamais héréditaire ;
6)N’intronisez qu’un méritant ».
Confrontés à cette nouvelle donne inattendue le pouvoir libéral de la servitude volontaire à l’impérialisme de Macky/APR/BBY, après avoir fait retenir « provisoirement » par le Conseil Constitutionnel félon 7 candidats, a procédé à l’évitement des deux coalitions arrivées seconde et troisième des législatives trafiquées de 2017, mais reste confronté à la question de comment faire une fraude « crédible » (sic!) ?
D’où la problématique de comment décrédibiliser O. Sonko ? D’où cette campagne médiatique à l’emporte pièce cherchant à tout prix à salir le candidat présidentiable Sonko sur le mode : « vous croyez que Sonko est propre, mais il est aussi sale que nous, aussi vous n’avez pas d’autres choix possibles que Macky aux mains sales ». C’est une insulte de « nègres traitants »servile à l’impérialisme à l’intelligence des 15 millions de Sénégalais(es) qui savent que si les voleurs libéraux qui régnent sur le pays avaient une once de reproches fondés contre Sonko, celui-ci serait depuis longtemps derrière les barreaux de la prison de Rebeuss. Les mercenaires du mensonge et de la manipulation se révèlent d’un manque de professionnalisme flagrant qui n’a d’autre explication que la frousse de perdre la main qui les nourri logée à la présidence depuis 2012 par la volonté du peuple qui avait chassé son mentor d’hier A. Wade.
Faire tout pour ramener le débat à une joute électorale entre espèces politiques corrompues, faire tout pour réduire en poussière le début de croyance au sein du peuple que la politique c’est l’affaire de tous et non celle de quelques affairistes à la recherche d’enrichissement personnel par le détournement de l’argent du peuple, faire tout pour faire que croire que « Sonko n’est pas différent de nous les voleurs », faire tout pour qu’il n’y ait pas d’alternative à la république des coquins et des copains au service des intérêts impérialistes étrangers, tel est l’objectif du pouvoir prédateur Macky/APR/BBY.
Mais cela ne suffit pas, car rien n’y fait Sonko monte dans les sondages et sans la tricherie, il gagne manifestement l’élection présidentielle du 24 février prochain si ce n’est même au premier tour, tout au moins sûrement au second tour sans coup férir.
Et l’avalanche hystérique d’images d’inaugurations du TER à 1400 milliards de francs CFA pour 58 km, de l’autoroute Illa Touba interrompue pour travaux après la cérémonie, du pont sur la Gambie financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) avec l’accord de l’ex-président Jammeh et autres infrastructures lancées par l’ex-président A. Wade que Macky Sall parachève dans la précipitation à coups d’endettement exponentiel et de surfacturation corruptrice qui n’ont pas empêché la défaite en 2012 de Wade et n’empêcheront pas la défaite de Macky Sall en 2019.
Avec la découverte du pétrole et du gaz dont l’exploitation est prévue à partir de 2021/22 et dont les blocs ont été déjà vendus, notamment à TOTAL, avec des ristournes pour l’Etat du Sénégal (les poches de Macky/APR/BBY) de 10% au maximum, le second président libéral du Sénégal, Macky Sall, son parti et sa coalition APR/BBY, n’ont d’autres obsession que leur maintien au pouvoir pour continuer à s’empiffrer sur le dos du peuple et servir leurs maîtres impérialistes, principalement Français.
Voilà pourquoi un plan B consistant à choisir les deux finalistes d’un second tour est à envisager tout comme l’avait fait A. Wade en 2012 pour adapter selon la réalité du rapport des forces le projet du « maintien au pouvoir pendant 50 ans » des libéraux.
Le choix des 5 candidats par le parrainage est une indication du sérieux à conférer à cette hypothèse. Un duel au second tour fabriqué par le truchement des urnes entre le libéral Macky Sall et le libéral Idrissa Seck pour éliminer Sonko et le mettre dans la situation de choisir entre le « choléra et le sida » est une tactique de division et coup d’état électoral pour préserver le pouvoir de Macky/APR/BBY. Le cas Madické Niang serait envisageable si il reçoit le soutien explicite du vieux Wade.
La question essentielle posée et à résoudre est d’empêcher que la machine à voler les élections 2019 de Macky/APR/BBY ne réalise son hold-up au premier ou au second tour. C’est là une tâche que l’ensemble des forces démocratiques du pays doivent prendre en charge dont les candidats démocrates arbitrairement écartés de la compétition électorale par Macky/APR/BBY. Pour stopper l’autocratie présidentialiste Mackiste/APR/BBY, à eux et elles de saisir l’opportunité du vote Sonko.
Sous-estimé jusqu’ici par le pouvoir de la mal gouvernance corruptrice des libéraux Macky/APR/BBY, la candidature du patriote aux mains propres Sonko qui revendique la souveraineté monétaire par la sortie de la France du CFA, le refus de signer l’Accord de Partenariat Economique (APE) imposé par l’UE, la renégociation des contrats d’exploitation du pétrole, du gaz, du zircon, etc pour accroître la part de l’Etat du Sénégal, la restitution d’une justice indépendante, la réduction des pouvoirs présidentiels, etc, fait de plus en plus peur à Macky/APR/BBY. Pour avoir de telles politiques patriotiques, IL FAUT CHASSER DANS LES URNES MACKY/APR/BBY LE 24 FEVRIER 2019 ET VOTER SONKO PRESIDENT.
Tout montre que si la mobilisation militante et citoyenne empêche la fraude électorale, Sonko Président peut et doit devenir une réalité, étape importante dans cette seconde phase de la libération nationale qu’annonce la rébellion en cours contre la mal-gouvernance et le pillage impérialiste de la jeunesse Sénégalaise et Africaine.
20/01/19
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