S’il existe un plat qui fait bien l’unanimité en verte Casamance, toutes ethnies confondues, c’est bien le « Kaldou » ce mets rudimentaire à base de riz, de carpes et de kouthia avec un fort teneur en citron. Un mets qui a tant bercé les narines de la plupart des fils et filles de la Casamance, à tel enseigne que sa simple évocation fait remonter des souvenirs d’enfance. Et encore aujourd’hui, nombreux sont ceux-là (hors de Casamance ou du Sénégal) qui de temps en temps essayent tant bien que mal de perpétuer cette tradition culinaire.
Et c’est justement ce mets que la population de Casamance en général a remis au goût du jour sous forme d’une énorme claque administrée à Macky Sall ce samedi 26 Janvier et juste titre.
Depuis l’avènement de Pastef, les oiseaux de mauvais augures ont vite fait de voir en son leader un candidat virtuel, « le candidat des réseaux sociaux ». Et certains n’ont pas manqué de dire qu’il ne représente rien dans son village natal même, encore moins dans la région de Ziguinchor et qu’il ne s’y rend jamais préférant les salons feutrés de Dakar. Un certain monsieur, des plus simples d’esprit, est allé même jusqu’à se targuer d’être plus représentatif que Ousmane Sonko à Ziguinchor pour y avoir distribué quelques billets de banque ce qui est tout le contraire du leader de Pastef. Qu’ils se rassurent, Ousmane Sonko ne brigue aucun poste fut-il de chef de village ou de maire et Pastef est un parti exclusivement d’envergure nationale et d’obédience patriotique.
Cependant, pour leur information, Pastef ne saurait se réclamer du seul Ousmane Sonko parce qu’il est un membre, certes éminent, mais un membre de plus (comme il aime à le rappeler) et si le parti doit s’implanter à Ziguinchor, à Tambacounda, à Matam ou à Fatick se sera sur la base d’un travail sur le terrain des patriotes, eux seuls, avec la force de l’argument et non la force de l’argent : Le bétail électoral se trouvant pas du côté de Pastef mais bien des prairies marrons-beiges avec leur lot de transhumants quelques fois des plus inattendus que spectaculaires comme Abdoulaye Baldé ou encore plus Aïssata Tall Sall. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
Et ce samedi, c’est une population dans tout ce qu’elle a de plus cosmopolite en termes d’ethnicité (un Sénégal en miniature dira-t-on) qui est sortie, un beau peuple fusionnel sur le plan religieux au point d’envoyer balader le dialogue islamo-chrétien parce qu’il dépasse le simple dialogue, il est symbiose à nulle autre pareille, il est lien de sang entre Animisme, Islam et Christianisme. Ainsi on a vu une ancienne camarade de classe d’Ousmabe Sonko devenue sœur, qui lui a rendu visite chez sa mère aux HLM Néma ; ce quartier qui à lui tout seul peut symboliser (pour celui qui connait Ziguinchor) le bon vivre entre chrétiens et musulmans. C’est fort tout cela que Ziguinchor a réservé au leader de Pastef un accueil émouvant (certains en avaient les larmes aux yeux), franc, désintéressé, enthousiaste, rythmé et plein de chaleur. Un accueil dont elle a seule le secret.
Par conséquent ce choix de la Casamance, comme l’a dit Ousmane Sonko, n’est nullement dicté par l’ethnocentrisme (la Casamance étant multiethnique) ni par le régionalisme. D’ailleurs le casassais, ce féru de débats politiques n’a (heureusement) jamais voté ainsi. Et si par extraordinaire il le souhaite, il peut trouver mieux en terme d’exclusivité quand on sait que le leader de Pastef est de mère Baol-Baol et de grand-mère Halpoular. « Mixtures make beautiful children » (les mélanges font de beaux enfants) dit-on mais ils en font de bons aussi.
Donc au-delà de la Casamance naturelle c’est le Sénégal, d’est en ouest du nord au sud, qui a retrouvé en Ousmane Sonko les nobles valeurs ancestrales que l’ubérisation des mauvaises mœurs politiques a fini par ranger aux oubliettes de l’histoire.
Par ailleurs, on ne peut reprocher au leader de Pastef (ni à aucun autre leader d’ailleurs) son amour pour la terre de ses ancêtres, aussi longtemps que c’est un amour sain et naturel. Pas de ces amours qu’on va chercher la cinquantaine passée, une calculette à la place du cœur, flanqué de la girouette internationale Sada Ndiaye pour des raisons exclusivement électoralistes. Non, non et non !
De ce fait cette gifle magistrale distillée par une main experte, rendue calleuse par des années d’utilisation du « kadiandou » est venue à elle toute seule à bout de tous les mensonges et affabulations, sortis tout droit des officines du maquis, avec comme seul objectif de présenter Ousmane Sonko comme un des leurs. Il faut plus que la connivence avec une certaine presse et l’hibernation prolongée du procureur de la république pour enlever Sonko du cœur et de la raison de ces millions de nos concitoyens. Et ce cirque de commission d’enquête parlementaire (pour noyer le poisson), avec Aymérou Gningue (conseiller conjugal à ses heures perdues) dans le rôle d’amuseur publique, ne nous intéresse pas le moins du monde. C’est nous qui avons porté plainte avec ampliation à l’Ofnac et à l’IGE et ce n’est pas comme si nous venons de faire usage de la dernière plainte que le bon Dieu a bien voulu laisser à ce pays. Prenez votre courage à deux mains si seulement il vous en reste ou si vos mains ne sont trop occupées à siphonner (comme la femme du désormais ministre des Gros Bras) l’argent du contribuable. Et il convient de rappeler à l’opinion nationale comme internationale que Pastef n’est ni de près ni de loin mêlé au manque pathologique de courage de la mouvance présidentielle. Le mensonge comme mode de gouvernance ne peut prospérer et la VAR est là pour le confirmer. Cela les sénégalais l’ont bien assimilé et ils n’hésitent pas à éloigner les enfants même quand Macky Sall s’adresse à eux (notamment le 31 décembre passé) en attendant que Awa Ndiaye de la CNRA émerge de ses cuillères et autres clés USB le temps d’exiger la mention « Interdit aux moins de 18 ans » à chacune des sorties présidentielles dans les médias. .
Abdou Coly
Pastef Commune de Mbao.
Share on: WhatsAppL’article Cette gifle saveur «kaldou» administrée au maquis (Abdou Coly) .