– Les ruptures politiques conquises de haute lutte par le peuple sénégalais, matérialisées par les alternances de 2000 et 2012, n’ont pas engendré une rupture radicale dans le mode de gouvernance clientéliste de l’Etat, le gaspillage des ressources publiques et le modèle d’organisation de notre économie. Au contraire, ces alternances ont facilité la reproduction et le recyclage au pouvoir de groupes politiques dépourvus d’une vision claire et partagée par les populations sur le développement du Sénégal. Le changement des acteurs au sommet de l’Etat n’a pas entrainé le changement dans le fonctionnement des institutions de la République, devenue, elle-même, un Système Généralisé de Privilèges et d’avantages échangés au sein d’un groupe.
Aujourd’hui encore, la séparation des pouvoirs déclinée dans la constitution est purement théorique. Elle consacre en fait la prédominance de l’Exécutif sur tous les autres pouvoirs, la déresponsabilisation du Président de la République qui est omnipotent. L’Assemblée nationale est soumise, réduite au rôle d’organe de soutien et de chambre d’enregistrement. La Justice est instrumentalisée.
Dans un tel contexte, la construction et la proposition d’une offre politique de rupture, alternative, inclusive et radicalement différente, est un impératif. Un nouveau programme politique, dont la finalité est la construction d’une société refondée, sur la base de la mobilisation de toutes ses forces vives, de la valorisation des valeurs culturelles et la maîtrise des ressources naturelles.
Nous voici à l’orée d’une nouvelle ère. Le temps du véritable changement est arrivé. Face à l’ampleur du mal et l’urgence de sauver la Nation, l’oubli de soi et le don de soi sont devenus une impérieuse nécessité. C’est à cet élan de sursaut patriotique que nous appelons tous nos concitoyens.
Pour notre part, convaincus que le salut du Sénégal passe, non pas par de petites réformes de surface, comme le fait le Plan Sénégal Émergent – ce panier troué qui porte tous les œufs du Sénégal- mais par une refondation véritable des structures sociales, politiques, institutionnelles et politiques, nous avons élaboré, dans la perspective de l’élection Présidentielle du 24 Février 2019, un Programme Alternatif de Refondation de la République (PARRE), qui constitue le cadre programmatique de la Vision que nous avons pour le « Sénégal Que Nous Voulons » – » Senegaal Bi Nu Begg ».
Ce programme s’inspire des conclusions des Assises Nationales, des recommandations de la CNRI ainsi que de toutes réflexions et initiatives qui, ces dernières années, ont eu pour finalité de se mettre au service de la préservation de la démocratie, du respect des droits humains, de l’effectivité de l’Etat de Droit, de l’instauration de la transparence et la bonne gouvernance des ressources publiques.
Depuis plusieurs mois, nous avons rencontré de nombreux leaders politiques et discuté avec la plupart des acteurs de la sphère sociale, politique ou civile sur les contours de notre participation à l’élection présidentielle. Dès le début, bien avant que les résultats des parrainages ne fussent connus, nous avions limité notre choix autour des deux candidats qui nous paraissaient les plus à même de porter notre projet: Monsieur Idrissa Seck et Monsieur Ousmane Sonko.
A la suite de discussions et de concertations ouvertes et inclusives, ayant mobilisé les instances de la plateforme et les membres et sympathisants de l’intérieur du pays et de la diaspora, la plateforme a décidé, à la majorité de ses membres, de soutenir la candidature de Monsieur Ousmane Sonko à l’élection Présidentielle du 24 février 2019.
SONKO INCARNERA DONC LE PRESIDENT BI NU BEGG
Contribution : OUSMANE SONKO EST MON CANDIDAT ( Par Cheikh Tidiane Dièye) .