Le siège du gouvernement qui a incarné toute la symbolique de l’Etat du Sénégal pré et post indépendance et qui vient d’être magnifiquement restauré par le Président Macky Sall, porte aujourd’hui le nom de l’homme d’Etat, du penseur et soufi, de l’économiste et homme politique Mamadou Dia.
Le Président Macky Sall, par cet acte de haute portée nationale unioniste, vient de satisfaire une vieille doléance patriotique par la réhabilitation, non seulement de l’édifice symbole de l’Etat qui est redevenu moderne, mais aussi, du patrimoine immatériel à travers le parcours élogieux du président Mamadou et de l’histoire récente du Sénégal.
En effet, un grand vide vient d’être fermé et une justice rétablie pour la concorde nationale et la remise à sa vraie place de celui qui est le père de l’Etat du Sénégal, le Président Senghor étant le père de la Nation sénégalaise. Car, nous ne pouvions pas comprendre que le nom du président Mamadou Dia ne figura pas sur quelques édifices de la Nation pour des raisons politiciennes.
Mamadou Dia fut le bâtisseur de notre Etat moderne, le premier Président du Conseil de gouvernement du Sénégal, toutes les raisons qui militent en faveur de ce devoir de mémoire à l’endroit d’une figure emblématique qui a incarné toute sa vie durant, la splendeur et le prestige de l’Etat sénégalais.
Mieux, étant sénateur depuis 1945, puis député au Palais Bourbon, vice-président du gouvernement de la Loi-Cadre, puis Président du Conseil du gouvernement, Mamadou Dia fut l’unique sénégalais ayant signé l’acte de naissance de l’indépendance du Sénégal. Si Senghor a construit la Nation, Mamadou Dia a été le bâtisseur incontestable de l’Etat.
Ces deux personnages politiques de notre jeune Nation qui incarnaient l’Etat-nation que malheureusement les forces obscures impérialistes ont du séparer, se complétaient à merveille.
Le Sénégal attendait depuis longtemps ce jour historique de la perpétuation de la mémoire du président Mamadou Dia et, Dieu a fait que c’est avec le Président Macky Sall, magnanime et imbu de valeurs cardinales patriotiques et de justice, que cette anomalie ou hiatus national soit extirpé de notre mémoire collective.
Ce 30 janvier 2019, cinq jours seulement après la commémoration de sa disparition le 25 janvier 2009, moment ne pouvait coïncider, par la grâce de Dieu, mais aussi, par la volonté du Président Macky Sall de tisser la concorde nationale, le patriotisme, le progrès et la justice sociale, pour perpétuer la mémoire du grand Maodo dont le nom figure déjà dans le panthéon des immortels à travers ses œuvres.
Kadialy GASSAMA
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Rufisque