Le leader de Pastef Ousmane Sonko recherche procureur désespérément. Depuis le 16 octobre 2018 au siège de son parti il accusa nommément M. Mamour DIALLO, directeur des Domaines, d’un détournement de 94 milliards de nos francs. Après s’être muré dans un silence éloquent pendant de longs mois, il se décida enfin à s’adresser à un quotidien de la place, appuyé par un avocat modeste ; mais hélas, la montagne accoucha finalement d’un souriceau. Ses explications nébuleuses plutôt que de nous éclairer n’ont fait que nous embrouiller davantage. IL ne nous a pas seulement laissé sur notre faim ,il nous a affamé davantage.
Les yeux des Sénégalais étaient alors rivés sur le procureur espérant que celui-ci userait de son droit d’auto-saisine pour régler cette affaire une bonne fois pour toutes, cela nous aurait évité les interventions partisanes de certains journalistes mus par le désir de dénigrer un opposant pour les beaux yeux du prince. Il convient de reconnaître-et ceci est indéniable -que par quelque bout qu’on prenne cette affaire, on ne la résoudra que par l’intervention du procureur. Pourquoi diable ne veut-on pas qu’il s’autosaisisse ? Personne ne connaît la raison… Nos milliards détournés et l’avocat parle d’une affaire privée !
Commission d’enquête ? Pas devant une Assemblée de pugilistes ! Et les scandales précédents ? Selon Dakar Times : affaire du PRODAC : enterrée vivante, le COUD et La Poste : pillés, Petrotim, Bictogo : rangés aux oubliettes, TER, CICAD, ila Touba : surfacturation etc….
Pour le directeur des Domaines, invoquer la déontologie pour éviter de laver son honneur, est une façon bien commode de se tirer d’affaire. Evoquer Joseph Goebbels pour parler de mensonge n’est qu’une autre manière de brouiller les cartes. Et le plus étonnant est qu’aucun des journalistes-pompiers n’a fait état de l’auto saisine du procureur ; à quelle fin ?
Quand ce directeur dit : « S’il y a une once de vérité dans ces affabulations, alors c’est toute la chaîne de responsabilité du ministère des Finances qui devrait être virée voire emprisonnée ». Ce la ressemble fort à un aveu ; et puis ce ne serait pas la première fois qu’un vaste réseau de complicité, jusqu’au plus haut niveau, est impliqué dans de tels scandales (« Une gouvernance bâtie sur le mensonge d’Etat », Walfquotidien 4janvier 2019) …
Avez-vous entendu « l’homme à la grosse pierre « défendre le bilan du chef de file de Bby ? L’inénarrable président de l’Assemblée nationale, voulant qualifier ce bilan, a pendant un instant oublié l’adjectif ; se tournant vers le Premier ministre, il demanda l’origine latine du mot qui qualifie « ce qui est aussi dur que le diamant « et s’écria : adventin ! il l’épela sous les applaudissements des pauvres ignorants ; mais le mot avait bien raison de refuser de sortir, le contexte n’étant guère approprié ,il n’avait rien à faire en ce lieu. Eh bien ! je vous le donne en mille, ce mot ,mon bon monsieur : ce qui a l’éclat ou la dureté du diamant c’est adamantin. La prochaine fois, employez un mot dont vous êtes sûr du sens.