– Tu es agriculteur, éleveur, pêcheur, étudiant ou étudiante, professeur ou professeure. Tu es médecin, ouvrier ou ouvrière, commerçant ou commerçante. Tu es sénégalaise ou sénégalais, ce message est pour toi.
Je t’invite à réfléchir ensemble pour pouvoir agir ensemble. Le Sénégal a besoin de toi, de moi. Le pays a besoin de nous. Nous cultivons, élevons, pêchons, enseignons, étudions, soignons, éduquons, tissons, cousons ou construisons, le pays nous appartient et compte sur nous.
Je ne prétends aucunement ici rappeler la belle histoire du pays dans laquelle se trouve l’histoire de chacun et de chacune, mais j’ai seulement envie de rappeler que l’intelligence, la bravoure et le courage semés par nos fervents ancêtres n’ont jamais cessé d’alimenter le pays et ses dignes fils. Mais il faut le dire, si nous voulons sortir de certaines difficultés sociales ou économiques que connait de jour en jour le pays, davantage de volonté et d’action de la part de toutes et de tous en est la solution à prendre. Le développement n’est pas dans le domaine de l’impossible. Oui le développent est bien là. Parmi nous. Il est là parmi nous. Agissons.
Agissons par ordre de priorité et d’urgence. Il faut d’abord, dans la conscience de toutes et de tous, que nous acceptions que le développement soit possible, car il est possible… que nous nous débarrassions des idées qui portent à négliger les aspects favorables ou positifs. Certains l’ont bien compris. L’histoire nous amène à citer comme exemple le Japon, la Chine ou les Etats-Unis qui ont travaillé pour devenir ce qu’ils sont aujourd’hui, de grandes puissances mondiales. Les outils qu’il faut sont l’éthique, la formation et la créativité. Or l’éthique ne demande ni d’être riche ni d’être pauvre. C’est juste une science de la morale, un art de diriger la conduite des hommes. Quant à la formation, c’est un ensemble de connaissances théoriques et pratiques dans une technique. C’est une éducation intellectuelle et morale d’un être humain. Pour ce qui est de la créativité, c’est un pouvoir de création ; et que la création n’est qu’un acte de volonté par lequel un rien devient quelque chose. La voie du développement n’est-elle pas donc partout ? N’est-elle pas ici au Sénégal et en chaque Sénégalais ?
Toutefois, nous devons en finir avec le mimétisme, surtout, et nous replier sur nos idées. Nous sommes intelligents. Exerçons cette intelligence en travaillant. Prenons l’éthique comme notre unique chaperon. Travaillons jour et nuit dans les champs, les pâturages, en mer, dans les salles de classe, les bureaux, les hôpitaux, les maisons, les ateliers, les chantiers… Réfléchissons encore. Unissons-nous et agissons. Evitons les perturbations et autres comme les grèves ou mouvements d’humeur inutiles. Travaillons. Le développement c’est ici et c’est aujourd’hui. Ce n’est pas demain. Réveillons-le dans nos consciences, dans nos conduites et dans nos actes. C’est le devoir de nous tous, parce que nous sommes redevables à ce pays qui investit tant pour nous. Nous lui devons un amour, une protection, un soin, un épanouissement, une nourriture, une force. Nous lui devons tout.
Puisse le Ciel bénir le Sénégal !
BA Alpha, écrivain.
Lettre ouverte aux Sénégalaises et Sénégalais ( Alpha Bâ, écrivain ) .