A vrai dire, le Peuple sénégalais est meurtri et martyrisé, le pays plombé dans son élan de développement par les fantasmes «pouvoiristes» et la nature égocentriste, éternellement rebelle de l’opposant Maître Abdoulaye Wade. Epicentre d’une opposition inféconde de vingt ans, ponctuée parfois de dérives inadmissibles en République, avec des appels insurrectionnels ouverts, soit aux forces de défense et de sécurité ou au Peuple, mais surtout accompagnée d’actes de violences physiques, de vandalisme, de saccages de biens publics, privés, de sévices corporels et de morts d’hommes (mort de Maître Sèye, des sept policiers sur les Allées du centenaire), opposition si infructueuse qu’il fut surnommé à l’époque le «tocard». Il fut sauvé in extremis par la coalition des partis de gauche de la Ca 2000, qu’il n’hésita pas à défaire aussitôt et à trahir le pacte pour lequel il a été repêché, pour pouvoir ensuite transformer le pays en une République bananière sans foi, ni loi où lui, sa famille et ses affidés ont pillé les ressources du pays (ressources foncières, minières, financières, halieutiques) et mis à terre toutes les institutions de la République, au point que seul lui restait la constante : l’Assemblée nationale était sa propriété. Ainsi, au président de l’institution, il dira «rends-moi ce que je t’avais donné», le gouvernement est une équipe de football qu’on peut changer à tout moment et pis, avec des joueurs sans aucun talent, la magistrature taxée de conglomérat de tailleurs institutionnels.
Hélas, c’est ce même vieux, congédié par le Peuple pour un projet funeste de société qu’il nourrissait de substituer à la République (régime dynastique), qui refuse depuis sa destitution de s’avouer vaincu et qui se mue en consultant politique qui reçoit des jeunes opposants au régime actuel qu’il convoque à souhait dans sa retraite dorée, pour qu’ils reviennent nous pomper l’air. A défaut, c’est lui himself qui fait de temps à autre irruption comme un souffleur dans une scène de théâtre pour tirer les ficelles sous le nez et la barbe d’un pouvoir comme hypnotisé.
Non, trop c’est trop, il faut mettre un frein aux agissements de ce vieux : dans quel pays au monde voit-on un ancien Président déchu prendre autant de latitude vis-à-vis de son tombeur, se permettre de menacer, d’intriguer contre celui-ci au point de dire qu’il n’y aura pas d’élection «sans la participation de mon fils», alors qu’il n’ignore pas les contraintes réelles qui empêchent son fils d’être éligible ? Dans quel pays sommes-nous ? Et il se trouve des Sénégalais qui arborent des slogans politiques de patriotisme, dont on peut se demander justement s’ils en maîtrisent tout le sens, car paradoxalement ce sont ces pseudo-patriotes qui font de haies d’honneur à cet homme passéiste. A quel avenir pour ce pays peut-on légitimement s’attendre quand des jeunes, par incompétence, se réfugient derrière un nonagénaire comme leur sauveur ?
Au demeurant, il est temps que le Président Macky Sall comprenne que le pouvoir ne se partage pas et que des considérations métaphysiques d’ordre filial, ou culturel ne doivent pas interférer dans la conduite pleine et rationnelle de l’exercice d’un pouvoir légué par le Peuple au travers les lois et règlements qu’il s’est librement donnés. Quand certaines défiances prennent une certaine ampleur, au point de constituer des menaces à l’ordre public, à la stabilité, cela dépasse les ego et concerne tout le Peuple et plus directement les Forces de défense et de sécurité, délégataires de la mission de maintien de l’ordre public et de la sécurité.
Patriotes et républicains, mobilisons-nous pour défendre la République et barrer la route à ses fossoyeurs !
Waly NDIAYE – wandiaye@gmail.com