A quelques heures de l’élection présidentielle du 24 Février 2019 et après une campagne électorale très mouvementée avec son lot de violence sauvage, d’intimidation des marrons du feu de la coalition Benno Bokk Yakaar, de morts de gendarmes et de simples citoyens, d’achat de conscience pour remplir les meetings du président Macky Sall, les électeurs sénégalais seront face à leurs responsabilités devant l’histoire pour choisir en toute objectivité l’homme qui aura la charge de présider aux destinées du pays de la Teranga.
Il s’agira de trancher entre les programmes des uns et des autres pour guider nos choix et engagements citoyens. Mais également, cette élection présidentielle est le moment de sanctionner positivement ou négativement le bilan du président sortant, monsieur Macky Sall en citoyens libres et responsables.
Pendant sept longues années et par la seule volonté du roi de la cour de Benno Bokk Yakaar, les citoyens sénégalais ont eu amplement l’opportunité de pouvoir juger de la pertinence des politiques publiques mises en place par le régime du président Macky Sall et de leur impact réel sur leur vécu au quotidien.
A partir de ce moment fatidique, il revient à chacun et à chacune d’entre nous de se déterminer par rapport aux multiples engagements contractés envers le peuple par le candidat et actuel président de la République, monsieur Macky Sall entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012, mais aussi par rapport à sa pratique et sa gestion du pouvoir. Et sur ce plan, le président Macky Sall et ses hommes de main, dames de compagnie et thuriféraires zélés ont replongé le peuple sénégalais dans la gouvernance sombre et dans l’arrogance des dignitaires du régime libéral de maître Abdoulaye Wade.
Les mêmes pratiques de détournement de deniers publics et l’insolence des nouveaux parvenus ont terni et marqué à jamais le magistère du président Macky Sall, lui qui s’enorgueillit de ses travaux, voire réalisations que seules les personnes aux « yeux bandés » refusent de voir. Personne ne refuse de voir vos œuvres. Nous les voyons trop bien même. Cependant, nous estimons que beaucoup de vos projets à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA n’ont pas de retombées significatives sur nos entreprises du secteur privé et ne respectent aucunement les règles d’attribution des marchés publics.
Que dire de vos infrastructures Dakar Arena, du CICAD, de l’autoroute Ila Touba confiés à des entreprises étrangères comme si le secteur des BTP sénégalais manque de compétence et des ingénieurs et ouvriers qualifiés ? Notre locataire du palais Roume souffre d’un complexe inouïe de l’étranger, mieux de l’occidental. Pourtant, notre expertise locale et nationale est très souvent sollicitée par les pays de la sous région. Ce manque de patriotisme économique est un marqueur indélébile du septennat du président Macky Sall.
Au-delà de vos réalisations d’infrastructures de prestige et de leur coût exorbitant, vous nous avez montré et indiqué une mauvaise image d’un président de la République que les citoyens sénégalais dans leur immense majorité abhorrent et qui rompent avec notre modèle de dirigeant fiable et respectueux de ses engagements.
Dites – nous, monsieur Macky Sall, pourquoi voulez vous solliciter encore du peuple son soutien, voire son adhésion à votre gestion du pouvoir alors que vous êtes revenu toute honte bue sur de multiples engagements en trahissant la confiance des citoyens sénégalais ?
Pourquoi, monsieur Macky Sall, pourquoi devrons vous faire confiance encore une deuxième fois alors que votre parole n’est jamais honorée et ne vaut plus rien au Sénégal ?
Votre crédibilité en tant que chef de l’Etat est fortement entachée par vos mensonges et vos reniements perfides qui n’honorent pas votre fonction.
Chaque électeur sénégalais de surcroît patriote jusqu’au bout des ongles et qui met par-dessus tout la défense des valeurs de la République, l’indépendance de la justice, le préservation de l’intérêt général au cœur de son action politique ou citoyenne, ne peut que désavouer votre gestion du pouvoir.
Sous votre régime, la magistrature est au banc des accusés. Des voix fusent de partout même au sein de l’Union des magistrats du Sénégal pour dénoncer l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire par le pouvoir exécutif. Les citoyens sénégalais en sont arrivés même à taxer certains magistrats de corrompus et de bras armes de la mouvance présidentielle en vue de réduire drastiquement le champ d’exercice de nos droits et libertés. Une justice sélective qui sévit avec célérité pour arrêter et condamner vos adversaires politiques et qui est si prompte à laisser tranquille vos partisans même si de lourdes charges de détournement de deniers publics et de mauvaise gestion pèsent sur eux.
Un procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye qui menace à bout de champ nos compatriotes qui fustigent votre gestion clanique du pouvoir et qui préfère raser les murs ou observer un silence de momie sur plusieurs dossiers de malversations financières.
Les dossiers de Petro Tim, du COUD, de la poste, de la SAR, du Port de Dakar, du Prodac et d’autres encore impliquant les membres de la mouvance présidentielle Benno Bokk Yakaar sont rangés dans les tiroirs et aucun magistrat n’ose ouvrir ne serait ce qu’une information judiciaire pour éclairer la lanterne des citoyens sur ces cas de spoliation et de prévarication de nos deniers publics.
Votre slogan de gestion sobre et vertueuse est rangé dans les tiroirs le temps de votre passage à la tête de ce pays pour laisser place à l’opacité, au détournement de deniers publics, à des scandales à répétition, au népotisme, au trafic d’influence, à la corruption et à une impunité totale des voleurs à col blanc de la République.
Vous avez réussi en si peu de temps à laisser planer le doute dans la conscience de nos compatriotes sur votre volonté machiavélique de promouvoir principalement une certaine frange de la population avec un relent ethniciste à tous les postes de direction au sein de l’administration territoriale, voire des entreprises publiques au détriment du reste de la population. Vous vous appuyez de manière lâche et irresponsable sur cette fibre clanique pour manipuler à votre guise les souches les plus vulnérables de la société.
Nous retiendrons également de votre septennat un délitement progressif du socle des valeurs de la société sénégalaise. Jamais dans l’histoire du pays, un président de la République n’a été traîné dans la boue de manière ordurière comme vous l’êtes dans le pays et dans les réseaux sociaux. Un président de la République que personne ne respecte et à qui n’importe quel énergumène peut vilipender à cœur joie et à juste raison parfois sur sa propension immodérée aux mensonges et à des attaques de bas étage sur les opposants sénégalais.
Jamais également dans l’histoire de notre jeune nation, un président de la République n’a montré au peuple autant de signes de méchanceté et de rancune envers ses adversaires politiques à l’instar du maire de Dakar monsieur Khalifa Ababacar Sall rien que pour assouvir un désir immodéré du pouvoir.
Jamais aussi dans l’histoire du pays, l’autorité du chef de l’Etat n’a été aussi bafouée que sous votre magistère. En effet, des membres influents de la mouvance présidentielle Benno Bokk Yakaar à l’instar du député Moustapha Cissé Lô vous défient continuellement et savent pertinemment qu’ils ne risquent rien en raison même de votre faiblesse et de votre manquement de courage légendaire à faire face de manière loyale à l’adversité .
Sous votre magistère aussi, nous retiendrons le trop plein de pouvoir de votre frère monsieur Aliou Sall, le maire de Guédiawaye qui a pris en si de peu de temps des galons pour se permettre de narguer nos compatriotes alors qu’il se doit en toute objectivité de respecter nos concitoyens en raison même du fait qu’il n’est pas à sa place.
Nous retiendrons également votre participation à Paris avec les blasphémateurs du prophète Mohamed (PSL) en soutien à Charlie Hebdo. Cet acte ignoble ne doit pas être considéré comme un détail insignifiant mais plus comme un passif important de votre bilan à la tête du pays.
Nous retiendrons aussi le je m’en foutisme inqualifiable des pas de danse satanique des troubadours de l’APR lors de l’inauguration de la grande Mosquée de Guédiawaye, un jour de prière, de recueillement et de ferveur de musulmans. Unième provocation le temps des jouissances folkloriques du roi de la cour de Benno Bokk Yakaar.
Sous votre magistère, monsieur Macky Sall, l’honneur, le sens du devoir et la dignité, sont rabaissés au rang de simples accessoires pour vos thuriféraires zélés. Le mensonge, la trahison, la déloyauté, la perfidie, le faux témoignage sont relevés au rang de valeurs cardinales en vue de séduire et de tromper le corps social sénégalais sur vos véritables motivations.
Sous votre magistère aussi, la transhumance, cette monstruosité est devenue une banalité grâce à votre bénédiction à accueillir ces rats de la République et à caser du personnel politique.
Un président de la République qui passe son temps à mentir froidement sans gêne le peuple, est-il en mesure de montrer la bonne à suivre, voire même à inciter à nos concitoyens le sens du devoir et de la responsabilité ?
Un président de la République qui court vers les familles maraboutiques du pays en vue de montrer sa disponibilité pour appuyer les cités religieuses du pays et qui brave le froid de Paris pour répondre à l’appel de ses maîtres français. Est-ce un homme libre et responsable ? Cherchez l’erreur.
Le président Macky Sall n’est pas un homme fiable. De surcroît, il ment de manière éhontée au peuple. Son élection à la tête du pays est un accident de l’histoire et la pire erreur des citoyens sénégalais qui lui ont fait confiance en faisant abstraction de son parcours avec son ancien allié maître Abdoulaye Wade.
Demain, il fera jour et nous avons l’immense responsabilité de mettre un terme à la chienlit qui prévaut au sein de la République. Cette élection présidentielle n’est pas gagnée d’avance par le président Macky Sall et ce malgré le trésor financier qu’il a distribué tout au long de la campagne électorale en vue de corrompre le citoyen lambda au marabout.
Ce dimanche 24 Février 2019, nos compatriotes doivent faire comprendre à notre apprenti – dictateur frileux que nous ne sommes pas ses sujets pour décider de notre sort. Malgré toutes ses tentatives immondes de voler l’élection présidentielle en instrumentalisant la justice pour empêcher la participation du maire de Dakar, monsieur Khalifa Ababacar Sall, en procédant à la rétention des cartes d’identité biométrique de beaucoup de nos compatriotes légalement inscrits sur les listes électorales, à la modification illégale du découpage des circonscriptions électorales et de son refus de confier cette élection à une personnalité neutre et indépendante, les électeurs sénégalais ont l’obligation de sortir massivement pour aller voter en vue de contrecarrer le plan machiavélique du président Macky Sall de remporter dès le soir du 24 Février 2019 un second mandat.
Malgré l’appel irresponsable de maître Abdoulaye Wade à ses partisans de boycotter l’élection présidentielle, il revient à chacun et à chacune d’entre nous de mesurer la gravité de la situation du pays pour refuser un tel chantage et ce deal non assumé de la direction du PDS avec le président Macky. Le président Abdoulaye Wade a fait son temps. Ses œuvres sont derrière lui. Nous n’accepterons pas pour les yeux et la survie politique de son fils monsieur Karim Meissa Wade, de renoncer à notre droit de vote.
Accepter ce scénario catastrophique de maître Abdoulaye Wade, c’est renoncer à notre dignité et à notre responsabilité. Ce dimanche, le pays a besoin du soutien de ses dignes fils et filles qui refusent l’ignominie et le déshonneur.
A tous ces maîtres chanteurs de tous bords, du politicien professionnel au marabout enturbanné, nous disons non à leur servitude abjecte au président Macky Sall. Ce pays ne leur appartient pas, pour qu’ils en fassent leur terrain de chasse en vue de mystifier et de manipuler les masses laborieuses en raison de leur prétendu accès au mystère.
Mobilisons-nous et sortons en masse pour faire mentir tous ces mystificateurs. Ils savent que le président Macky Sall n’est pas digne de confiance et qu’il conduit le pays inexorablement à l’abîme et à la déchéance morale.
Dans l’isoloir, chaque électeur et chaque électeur doit voter en son âme et confiance en faisant appel au socle des valeurs religieuses et sociales qui cimentent, voire organisent nos vies et de se déterminer par voie de conséquence sur le modèle de gouvernement et de gestion de nos ressources publiques qu’il ou qu’elle souhaite voir le jour au pays de la Teranga.
Il s’agit de choisir entre la pérennité du système pernicieux d’accaparement systématique de nos deniers publics mis en place depuis l’indépendance par une race de politiciens professionnels aguerris, sans foi ni loi qui ne se soucient pas de la souffrance de la majorité de nos compatriotes avec son allié de taille l’aristocratie maraboutique qui prend toujours le parti des puissants au détriment des plus vulnérables en dépit du bon sens et de la vertu, et un nouveau départ basé sur l’amour de la patrie, la défense de l’intérêt général, la fin de l’impunité, sur une justice indépendante, sur une répartition équitable de nos ressources publiques, sur la lutte contre la corruption, le népotisme, les trafics d’influence et le favoritisme. Un nouveau modèle de gouvernement et de gestion du pouvoir dans lequel tous les citoyens trouveront leur compte.
Demain incha Allah, je voterai contre le candidat Macky et le système politico-maraboutique qui lui a ouvert les bras en l’encourageant dans sa gestion partisane, clanique, sombre et nauséabonde du pouvoir. C’est fort de ce soutien qu’il se donne des ailes de tyran imbu de sa personne, brutalise nos compatriotes et refuse l’exercice de leurs droits et libertés alors que nous savons tous que cet homme est faible et peureux de nature. J’assume mon choix devant Dieu et devant le peuple de nos ancêtres et illustres prédécesseurs.