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L’homÉlie

Ce 28 février 2019, même la nature chante des cantiques de deuil : un vent fort charriant des tonnes de poussières venus des zones désertiques qui, déjà, regrettent leur geste suicidaire en plébiscitant le responsable de la plupart de leurs mots : le Fouta éternel et l’Est, son voisin du soleil levant, qui comme lui, est d’un dénuement crasse.

Jour de deuil donc, qui réunit dans la même détresse, des vainqueurs abasourdis par cette si généreuse victoire, un don de Vous Seigneur, dont ils ne rêvaient pas, même dans leurs délires prévisionnels (1er tour avec 57%). 

Oh Seigneur, quels lendemains réserves-tu à ce peuple si magnifiquement déroutant dans ses choix de vote, de vie ? Ces brebis qui bêlent sans arrêt contre leur (s) bergers qu’il accusent de prédation de leurs pâturages de vie, mais qui perpétuent dans les liens de dépendance, comme l’esclave et son maître. Il n’y aura donc jamais rien de nouveau dans vos cieux si …gris des poussières des enfers environnementaux que vos brebis prédatrices ont elles mêmes créés…

Quels lendemains, Seigneur, pour ce pays exsangue, aux caisses vides, vidées par des prédateurs à la recherche de longévité dans les sommets où on regarde la populace misérable se débattre dans (les enfers ?) l’enfer du quotidien, tout en haut, dans des prairies vertes, lieu de vie de la communauté  des prédateurs ? Vous dites ? L’enfer qu’ils ont appelé dans le secret complice des urnes ? Et la Miséricorde ne leur sera pas accordée pour avoir perdu le chemin de rédemption dans un moment d’égarement..électoral.

Oh Seigneur, quelle pénitence attends-tu donc ce peuple pour les cinq si longues prochaines années ? Devra-t-il continuer sa descente inexorable aux enfers d’ici bas, dans une pirogue percée de trous qui s’enfonce dangereusement, ou se réveillera-t-il à temps, durant ce quinquennat qu’ils promettent radieux (pour EUX bien sûr !) et que la brebis pécheresse que je suis, voit rouge des révoltes multiples pour un deuxième tour …social ?

Oh Seigneur, pourras-tu seulement un jour leur pardonner leurs lourds et nombreux pêchés, ou devront-ils les expier toute leur misérable vie durant ? Qu’annoncent donc pour ce pays et ses brebis égarées, ce ciel couvert de poussière, ces vents de sables qui déjà, agressent yeux et narines, bouchent bronches et toutes les cavités par lesquelles vous nous insufflez la vie ? Est-ce le prélude à l’inexorable descente aux enfers pour expier nos fautes de non discernement, de choix douteux ? 

Oh Seigneur, quelle miséricorde, quel pardon, ces égarés peuvent-ils attendre de votre bonté légendaire et divine ? Ou, dites vous (et à juste raison), aucune pitié, aucun pardon à des égarés volontaires, ceux qui ont fait des choix par cupidité, par envie, par…et pour toutes ces choses que Votre Grandeur ne peut pardonner ? L’absolution n’est donc pas pour ces brebis éblouies par des mirages de partage de prairies marron-vertes.

Ci-gît, Seigneur, les espoirs perdus de vos troupeaux égarés ! Oh Seigneur, faites que leur sommeil profond, ne se transforme en coma longue durée. Comme le quinquennat qui a commencé, le 27 février, avec l’oraison funèbre prononcé par un de leurs apôtres.

AMIINE !







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