Tout d’abord, entendons nous sur le mot politique.
Il est polysémique.
Certes, elle est la gestion de la cité dans toute sa splendeur mais elle est aussi techniques de conservation du pouvoir.
Techniques à murir, d’abord; pour les mettre en oeuvre, ensuite.
Ce qui la rend, prise sous cet angle, magnifique, c’est que la technique usée aujourd’hui pour infléchir le rapport de force en sa faveur peut être désuette demain.
Autrement, la politique est l’activité humaine ou il faut être top en permanence.
Parlant du Président Sall, l’homme politique Macky Sall, pour être plus précis, il est simplement à constater qu’il a dépassé tous les maitres, en la matiére, au Sénégal.
Ce qui fait de lui, en conséquence, le maitre et la référence politique absolue.
En effet, un petit rappel sur l’histoire politique du Sénégal s’impose.
De 1960 à 1980, le Président Leopold Sédar Senghor, qui jouissait d’un pouvoir et d’une légitimité charismatiques mais aussi légaux, a géré le Sénégal dans un contexte qui lui était nettement favorable, le parti unique expliquant cette situation.
Convaincu, par lui même, de son heure de départ (ce qui reste jusqu’a présent exceptionnel) et par une broderie constitutionnelle, il passa le pouvoir au Président Diouf, excellement bien préparé (Répresentant, par titre de gouverneur du Sine Saloum, du Président de la République pendant 3 ans, Ministre pendant 7 et PM pendant 10).
Ce dernier lui aussi gouverna assez fermement mais bonnement.
Le multipartisme assez élargi lui compliquant pas la chose mais mieux le fît passer pour plus démocrate que Senghor (Ce qui est thoériquement faux).
Et, ce truisme joua en sa faveur.
Seul Wade, téméraire opposant, le fatigua à tel point de se forger un aura international mais seulement attaché à sa qualité d’opposant, à son opiniâtreté, à sa rudesse accompagnées de ruse politique extraordinaire.
Bon opposant, sans doute, il regretta son manque d’expérience étatique qui l’aura desservi.
Le Sénégal, aprés l’alternance en 2000, en prend un sacré coup.
Pendant son magistére, entre 2000 et 2012, l’Etat est de plus en plus faible et de plus en plus dévalorisé.
Mais, personnage tout aussi charismatique, pas assez ferme et rigoureux comme Diouf, il eut à amener le Sénégal à un niveau magnifique de développement matériel, pour emprunter le langage de la majorité.
Relativement à leurs capacités politiques, ces trois présidents étaient tout aussi des sommités politiques.
Tous étaient denses, rusés et savaient contenir leurs adversaires.
Si les deux premiers distingués ont eut moins de mal à cause d’absence d’opposants, l’usure du pouvoir et peut être ou certainement l’envie débordante du changement ont justifié la premiére alternance démocratique.
Concernant Wade, en termes simples, sa volonté de patrimonialiser et de ceder à son fils le pouvoir l’ont englouti.
Cela dit, il fut plus dense que les autres car son activité principale pour ne pas dire sa profession resta la politique.
Concernant l’homme politique Sall,
Il est le condensé des trois mais plus tactique et technique.
À la réalité, tout comme Senghor pour le charisme, il est et reste pour le moment le Président le mieux élu de l’histoire politique du Sénégal avec 65 pour cent des suffrages valablement exprimés des sénégalais, en 2012.
Par mieux élu, il n’eût profit d’aucune broderie constitutionnelle.
Mieux, même Wade en 2000, et pour la premiére alternance survenue au Sénégal, ne fît pas 65 pour cent des suffrages valablement exprimés par les sénégalais.
Au demeurant, pour apprécier les capacités politiques extraordinaires du Président Sall, il urge de s’épancher sur ces participations à des joutes électorales.
L’homme politique Macky Sall n’a jamais perdu une élection.
Il a toujours gagné.
En effet, c’est là ou il dépasse non son maitre Wade mais tous les maitres.
De 2007 de nos jours, De Macky Sall à Président Sall, l’homme politique bat à plate couture ses adversaires.
Et, ses adversaires sont toutes les femmes et tous les hommes présents dans le landerneau politique depuis aprés 2000 ( Socialistes, liberaux, partis de gauche, de droite comme du centre).
Ce qui est, du reste, extraordinaire.
Cette force politique résulte de deux vérités à déceler.
1. La trajectoire politique du Monsieur qui a appris les rouages de la politique auprés du vieux rusé Wade, dans l’opposition, puis au Pouvoir.
2. Le fait d’avoir été opposant, puis d’avoir gouverné au plus haut niveau, pour ensuite retourner être opposant.
Ce qui fait dire, en somme, que Macky Sall est un produit, sur le plan politique, fini. Fini, dans le sens bien fait.
C’est un truisme de le constater.
Les carastéristiques de l’homme politique Macky Sall,
Pour comprendre le stratége politique Macky Sall, il faut partir de loin.
Débutant gauchiste, maitrisant les principes maoïstes, il finit par virer et intégrer la droite avec le libéralisme prôné par Maitre Wade.
Ce qui veut dire qu’il maitrise deux courants idéologiques opposés. (Ça s’est fait sentir sur sa gestion. Il a une politique assez socialisante qui est tout aussi libérale. Lui même se déclare social-libéral).
Aussi, est il important de rappeler que son cynisme politique est sans faille.
En effet, excellent meneur d’hommes, il ne laisse aucun repit à ses adversaires politiques
S’il se desservit de son manteau d’homme d’Etat pour endosser celui politique c’est pour simplement venir enfoncer le clou.
À la réalité, la politique, bien qu’activité noble ou tout doit être noble, reste pas moins une activité concurrentielle ou celui qui est doux se fait croquer cru.
Baisser sa garde équivaut à un suicide provoqué ou releverait d’un manque d’expérience criard.
Et cela, le Président Sall le sait, assurément.
Sa technique est de travailler comme personne mais aussi de faire la politique comme personne.
Son bilan en est la preuve.
Sa force est de féderer tout le monde à sa cause.
La coalition BBY en est l’exemple et est inédite. Dans l’histoire politique du Sénégal, aucune alliance politique d’obédience multiple n’a eu cette durée de vie.
Mieux, aucune alliance n’a tenu une mandature présidenteille complete.
La ou il est encore redoutable, c’est sa force persuasive.
Comment le Président Sall a eu à rallier à sa cause tous les leaders politiques d’envergure qui étaient contre lui?
Comment a t’il eu à maintenir le PS et l’AFP, dans la mouvance, jusqu’à leur faire renoncer à toute candidature.
La réponse est simple. L’argument plausible d’une gouvernance collégiale au profit du pays mais dans le respect et dans la concertation en toute circonstance a eu à prendre le dessus sur tout.
Aussi, le travail prometteur fait il adherer simplement d’autres qui pourtant avaient juré sur tous les saints ne jamais travailler avec le Président Sall.
Mais, qu’il soit constaté ou pas, le Président Sall a fait de ses alliés ses principaux collaborateurs et a réussi, contrairement à Wade à l’epoque avec ses alliés, à ne pas faire de ces derniers des opposants.
Conducteur d’hommes, il l’est en tout cas.
Il posséde l’audace, l’esprit de suite et de prévision et par dessus tout, une tenacité inaccessible au découragement.
Pour preuve, son audace l’a poussé à quitter le pouvoir de Wade, l’esprit de suite et de prévision a fait de lui le quatriéme Président du Sénégal, sa tenacité lui a permis de résister et de battre à plate couture ses adversaires pour finalement être réélu.
En définitive, s’il devait être pensé un essai politique, l’homme politique Macky, celui qui ne perd les élections, dans l’opposition comme au pouvoir, pourrait en être l’inspirateur.
Amicalement.
BMMRSY
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