Le 24 Février 2019 sera le jour du scrutin de la onzième présidentielle de l’histoire de notre pays depuis son accession à l’ « indépendance ». Ce sera à moins de deux mois de la commémoration du 59e anniversaire de cette « Indépendance ».
Le Sénégal a aujourd’hui une population de plus de 15 millions d’habitants repartie en 49% d’hommes et 51% de femmes avec une majorité rurale de 55% contre 45% de citadins. Cette population est regroupée en 1.500.000 ménages dont 755.532 agricoles.
La population en âge de travailler – celle âgée de 15 ans et plus – est évaluée à 7.728.868 représentant 58,2% de la population totale.
Cinquante neuf ans d’« indépendance», quatre présidents de la République – Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade er aujourd’hui Macky Sall – quarante ans d’exercice du pouvoir par les socialistes, et dix neuf par les libéraux. Le Sénégal fait partie des vingt cinq pays les plus pauvres de la planète, est membre du groupe des pays les moins avancés (pma), des pays pauvres très endettés (ppte) et des bénéficiaires de l’initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM) avec un classement IDH 2018 de 31/53 en Afrique et 164/189 dans le monde. Le taux d’analphabétisme donne 54,6% de sénégalais qui ne savent ni lire, ni écrire la langue officielle de travail et d’éducation. Et parmi ceux qui sont alphabétisés seulement 29% parlent et comprennent le français qui est la langue officielle.
Le chômage est endémique. Il frappe essentiellement les jeunes. Il est de 18% en zone urbaine. Pour les personnes âgées de 15ans ou plus – celles en âge de travail – le taux est de 15,7%. Pour les jeunes âgées de 15 à 35 ans qui représentent 62,4% de la population active les 12% sont au chômage. Ce sont là des chiffres officiels qui sont loin de traduire la réalité. Chaque année 296.000 jeunes, dont 57% proviennent du monde rural, arrivent sur le marché du travail sénégalais, alors que l’offre ne dépasse pas 30.000 emplois.
Quant à la pauvreté, une analyse du Ministère de l’Économie, des Finances et du Plan datant de 2015 donnent les chiffres suivants : « 25,8% des sénégalais sont très pauvres ; 30,7% sont pauvres ; 41,5% sont moyens ; 1,8% sont riches et 0,2% très riches. ». En faisant la somme des deux premiers taux (25,8 + 30,7) on a 56,5% de sénégalais qui se déclarent pauvres.
Ces réalités sont les bases réelles du désarroi de notre jeunesse qui le pousse à l’aventure de l’émigration clandestine malgré les catastrophes qui l’accompagnent. Une étude du département des sciences humaines de l’IFAN a révélé que 75% des jeunes sénégalais âgés de 15 à 35 ans veulent quitter le pays.
Voilà le Sénégal cinquante neuf ans après son accession à l’ « indépendance », cinquante neuf ans de gouvernance socialiste et libérale. L’image qu’offre notre pays est loin d’être reluisante. Qu’est ce qui peut bien expliquer cela ? Le candidat anti système Ousmane Sonko donne la réponse juste dés le premier chapitre de son livre « SOLUTIONS » intitulé : « A l’origine du mal, un système. » Oui, c’est bien le système néocolonial laborieusement mis en place par l’ancienne puissance coloniale et ses suppôts locaux, à la suite des accords signés en avril 1960 sous le double plan de l’octroi de l’indépendance et de l’adoption d’accords de coopération tenus secrets.
Les phénomènes désastreux relevant de la superstructure partiellement évoquées ci-dessus ne sont que le résultat de l’activité économique reposant sur la base structurelle de l’économie produit du système qui fonctionne depuis cinquante neuf ans.
Le dernier recensement des entreprises par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) a donné 407.882 entreprises, 99,8% sont des Petites et Moyennes Entreprises (PME), ayant un chiffre d’affaires inferieur à deux milliards de francs CFA. 97% sont dans l’informel.
Ce qui traduit la répartition de ces entreprises en deux catégories distinctes : le secteur formel ou moderne dont le chiffre d’affaires est supérieur à deux milliards de francs CFA représentant 0,2% des unités recensées et le secteur des PME au chiffre d’affaires inferieur à deux milliards de francs CFA représentait 99,8% des entreprises recensées. Le paradoxe est que les entreprises du secteur moderne (0,2%) contribuent à hauteur de 92,5% à la création de richesse (2016). Les PME, elles, n’accèdent que difficilement à la commande publique, et ont toujours un taux de mortalité très élevé surtout pendant les premières années d’existence.
Le recensement a également révélé un nombre total de 844.268 personnes employées reparties entre 611.543 emplois permanents et 233.725 emplois saisonniers. Une enquête nationale sur l’emploi dans le secteur formel (ENESF) a conclu à un marché du travail pas très dynamique dans le secteur : seulement 26% des entreprises du secteur souhaitent augmenter leur effectif contre 71,5% qui optent pour le maintien de leur personnel. C’est dire qu’avec le système en place la création d’emplois attendra encore longtemps la mainmise de l’étranger sur notre économie continuera perdurera, le chômage, la pauvreté, l’analphabétisme, l’obscurantisme, les inégalités économiques et sociales subsisteront.
Le système c’est la continuité. L’anti système c’est la rupture. Le système c’est la poursuite du régime néocolonial qui nous régit depuis bientôt cinquante neuf ans, l’anti système c’est l’alternative souveraine et populaire. Le système c’est l’œuvre de ceux qui ont fait voter oui au referendum du 28 septembre 1958, sont à la base de l’éclatement de la fédération du Mali et du coup d’Etat contre Mamadou Dia qui incarnait les nationalismes sénégalais.
C’est ce système qu’il faut définitivement raser. C’est ce à quoi s’attèle la coalition SONKO PRESIDENT. Ousmane SONKO est ainsi le candidat de l’anti système. Ce faisant il est la cible privilégiée de tous ceux qui à l’intérieur comme en dehors de nos frontières, ont des intérêts intimement liés à la permanence du système. Tous les moyens sont aujourd’hui mis en branle pour le diaboliser et le présenter comme un monstre.
Les enjeux du maintien du système en place sont tellement immenses que rien n’est exclu pour faire échouer le candidat anti système, Ousmane SONKO, candidat de la coalition SONKO PRESIDENT.
Heureusement que le candidat anti système en soit très conscient et fait face avec courage et détermination aux adversaires identifiés de la souveraineté nationale et populaire. Ces différents propos le démontrent clairement quand il dit :
- «Nous sommes des patriotes et nous n’avons le complexe d’aucune puissance étrangère. »
- «Le Sénégal n’a plus besoin de messie ni de héros, mais d’une masse critique de citoyens conscients et qui ont le courage d’agir ».
Oui agir pour abattre le système et réaliser enfin la vraie indépendance nationale pour un Sénégal nouveau en étant prêt à tous les sacrifices qu’il entrevoit propos tenant ces propos dés son engagement dans l’action politique.
- «J’ai toujours dit en réunion de bureau politique quand on démarrait notre action politique, que nous avons choisi la voie la plus difficile : celle de s’attaquer au système lui-même. Et tous ceux qui ont eu à s’attaquer à des systèmes de prédation, de criminalité financière, de domination des peuples ont pu perdre leur travail ou être exclus. Ca va de la radiation à la liquidation physique même. »
Dakar le 12 Février 2019
Alla KANE, Membre du SP de Yoonu Askan wi/Mouvement pour l’autonomie populaire.
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