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Enfin ! L’appel Au Dialogue Du Président De La République !

Enfin ! L’appel Au Dialogue Du Président De La République !

Albert Einstein aurait dit… Si et seulement si !

Voyez comment est-ce que nous nous sommes salis dans le temps ! Voyez combien est-ce que nous avons maigri ! Voyez ces cubes de larmes versées ! Voyez ces tonnes de poussières inhalées ! Voyez combien notre voix suave s’est rendue rauque ! Voyez comment cette menue chair a rétréci ! Voyez notre grand désespoir s’amplifier ! Voyez nos plaintes et complaintes croître ! Voyez notre joie se transformer en colère et amertume !

Quand tout d’un coup, d’une pénombre indescriptible jaillit la lumière !

Meurtris et exténués par le poids d’une lutte sans merci pour la restauration des valeurs et des principes cardinaux en République. Souvent trahis par des promesses et engagements de politiciens rompus à la tâche du reniement, du parjure et du non-respect de la parole donnée. Bouleversés par la cupidité d’hommes et de femmes de premiers rangs, versatiles et gloutons par nature. Ahuris par la capacité de retournement de certains leaders prétendus. Agacés et dépassés par la règle établie par une certaine élite en matière de vices, de dérives et d’abus. Consternés par un certain Peuple qui acquiesce le plus souvent.

Nous avions perdu tout espoir !

Un autre mandat à attendre, à patienter, à nous ronger les ongles, à être impuissants, guettant l’opportunité de remettre les choses à leur place, de gouverner comme dans un pacte signé et sacré.

Et comme dans ces films qui ont bercé notre jeune âge, tel «Zorro» l’homme providentiel, Macky Sall surgit.

La lumière jaillit alors de cette ombre, nous montrant ainsi la voie perdue, en lambris, saquée qu’elle est par l’esprit grégaire de meneurs mus que par le gain, au prix du foulage aux pieds de tous les fondamentaux de la vertu.

Après plus de quinze (15) ans d’engagement politique et citoyen, de lutte contre les vices qui ont jalonné la gouvernance au Sénégal, j’aurais enfin l’occasion de me tenir tout respectueux et tout diligent devant un président de la République.

Oui, un président de la République ! Plein de valeurs et de vertus, de grandeur et d’altruisme, qui me donnera la parole, moi le citoyen lambda. Moi à qui on a conté le Sénégal des indépendances. Mais surtout, moi qui suis témoin et acteur de mon temps, qui ai été fantassin, enfant de troupe, jeune engagé et décidé dans les foules et masses populaires qui ont combattu le régime de Me Wade sous la dictée de nos actuels dirigeants, et accompagné Monsieur Macky Sall à la Magistrature suprême. Moi qui fus plein d’espoir de nouveaux paradigmes de gestion et de gouvernance et qui suis enfin de compte bastonné par les mêmes Forces de l’ordre, avec la même hargne, pour les mêmes causes.

J’ai enfin trouvé une ouïe attentive et accueillante à travers ce dialogue tant attendu. Sans rancune d’ailleurs !

Macky Sall, une colombe blanche, rameaux accrochés aux griffes, me tend les mains. Affable et conciliant, il offre à ma modeste personne cette si grande importance de lui donner la parole.

Quel grand jour pour moi !

Je serai sur mon trente et un, la mise parfaite, l’air malicieusement important, sourire en coin, et bien sûr très ponctuel. Avant l’heure du rendez-vous même. Disons une heure avant, je trouve que ce serait bien.

Quoi ? Pourquoi pas ? J’y serais bien sûr inchallah.

J’y serais inchallah à ce rendez-vous historique. Ma serviette est déjà prête avec mes dossiers.

Il faut que j’y sois chers concitoyens et amis. Mes dossiers me paraissent importants pour que ce dialogue soit objectif en mon sens et sincère en plus. D’ailleurs par anticipation, je vous en parle, Monsieur le Président.

Je serais à ce dialogue à cette seule condition, si et seulement si… il est rétrospectif. Entendez par là, Monsieur le Président, que le passif de votre gouvernance soit évoqué, discuté et traité de manière définitive. Pour la dimension prospective, ne vous en faites pas ! Nous continuerons vos bonnes œuvres qui nous font constater votre réélection inchallah. Les bonnes idées ne finiront pas de germer de l’esprit si fertile de nos concitoyens si avisés. Nous avons bon espoir au sortir de cette élection présidentielle, au vu d’un certain discours et de certaines performances, que de très bonnes offres viennent à nous, pour de meilleurs modèles de gouvernance.

Comprenez ainsi, Monsieur le président de la République, que mes vœux les plus chers pour ce dialogue porteront sur des corrections et rectificatifs que vous apporterez sur des antécédents et contentieux entre moi, simple citoyen sénégalais, et mes gouvernants.

En conséquence, je serais volontiers à votre table Monsieur le Président si et seulement si vous accepterez incessamment de déloger tous les corps de contrôle de la Présidence, avec toutes les garanties nécessaires à l’atteinte de leur mission originelle, protéger les deniers publics en toute objectivité et en toute liberté.

Je serais à vos côtés Monsieur le Président si et seulement si vous actez, séance tenante, l’épanouissement du secteur judiciaire avec entre autres mesures immédiates un procureur dans la plénitude de ses prorogatives et obligations de poursuite dans l’intérêt des contribuables qui lui paient ses indemnités salariales.

Je vous soutiendrais vivement Monsieur le Président, à cœur joie d’ailleurs, si et seulement si vous transmettrez au procureur de la République, dans des délais précis et déterminés, tous les rapports des corps de contrôle devant faire l’objet d’enquêtes judiciaires pour délits de gestion publique (Prodac, Timis, Coud…).

Je vous acclamerais Monsieur le Président, si votre souci de transparence vous mène à repasser tous les contrats du secteur minier, gazier et pétrolier devant les parlementaires pour contrôle et réajustement de tous les impairs. Cela est nécessaire même pour d’autres contrats infra structurels, dans un souci de transparence et de bonne gouvernance.

Je vous chanterais Mon cher Président si et seulement si, lors de ce dialogue, vous usez de vos prérogatives constitutionnelles pour retirer le décret nominatif de votre frère, et faites un projet de loi qui empêche la nomination de parents d’un niveau élevé aux postes de gouvernance de deniers publics.

Et là, je suis à l’écoute. Je combattrais à mort à vos côtés Monsieur le président de la République, si et seulement si vous osez, lors de ce dialogue, réviser la Constitution par une disposition transitoire qui stipulera clairement et sans équivoque que ce précédent mandat de sept (7) ans est votre premier mandat, et qu’il est comptable des deux (2) mandats successifs non renouvelables prévus par la Charte fondamentale de notre pays en ses textes, dispositions et règlements. Une manière pour vous de dire clairement qu’il est totalement exclu un autre mandat après celui entamé depuis la proclamation définitive des résultats de l’élection présidentielle du 24 février 2019 par le Conseil constitutionnel, qui est votre deuxième et dernier mandat présidentiel hormis après un autre président de la République.

J’atteste ici, librement et de bonne foi Monsieur le Président, devant Dieu et les hommes, que vous avez fait de réels efforts à l’endroit de certaines populations en termes d’amélioration de conditions de vie, de réalisations et de politiques sociales et publiques. Mais je suis désolé de vous dire, cher Président, que mes dossiers ici présents, de manière égoïste certes, comportent mille fois plus d’importance à mes yeux que des gratte-ciels en diamant. J’ai souvent tendance à dire que le développement économique, sa structuration et son mécanisme dépassent en général le discours politique, les promesses électorales ou même la volonté sincère des gouvernants. Ce sont des paramètres souvent liés à des aléas qui ne sont pas toujours à notre portée, et qu’il faut gérer avec intelligence, tact, vision, clairvoyance, bref, avec orientations et stratégies. C’est pourquoi d’ailleurs nous sommes plus ou moins tolérants pour certains manquements.

Par contre Monsieur le Président, en matière de transparence, de bonne gouvernance, d’impunité, de corruption, d’injustice, de népotisme, de patrimonialisation du bien public, entre autres vices, vous vous êtes totalement joué du Peuple. Alors, vous n’aurez besoin que d’une majorité à l’Assemblée nationale, de textes forts, de volonté politique, de courage et de grandeur pour la rupture et le changement de mode de gouvernance. Il ne vous faudrait pas un sou, ni un rond, encore moins un centime ou un franc Cfa pour changer la face de ce Sénégal si balafré par la mal gouvernance.

Alors, vivement ce dialogue ! Dans ces conditions, si et seulement si vous me donnez l’assurance de la satisfaction de ces menus points, vous pouvez compter sur ma présence et ma participation.

Dans le cas contraire Monsieur le Président, quelle que soit l’infime incidence de mon absence, sachez que c’est parce que ce dialogue sera comme les précédents, avec des prérequis, des admis et des interdits. Encore une scène de théâtre dont je refuserai d’être des acteurs qui pour chacun le rôle est déjà répété et bien assimilé. J’attends avec impatience de me tromper, parce qu’avec vous, je ne me suis jamais trompé dans mes analyses et prédications, comme s’y prend bien mon cher ami Monsieur le Premier ministre Boun Abdallah. En attendant, je suis dans l’engagement citoyen, pour la rupture et le changement inchallah.

Mon adresse et mes contacts sont bien connus de vos collaborateurs, alors, j’attends avec impatience mon invitation si et seulement si…

Veuillez par-là recevoir, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus respectueux dus à votre rang, votre titre et votre statut de première institution du Sénégal et gardien de la Constitution. Qu’Allah vous garde !

L’Essentiel, le Sénégal !

Par souci et par conviction, vive le Sénégal, vive la Nation !

Abdourahmane SOW

citoyen sénégalais

aramanso2@gmail.com

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