Tout le monde connaît la mouche du coche par la fable Le coche et la mouche. Elle désigne un personnage inutile mais qui est persuadé du contraire, quelqu’un qui s’agite inutilement dans une affaire pour s’en attribuer indûment le succès en fin de compte. Après la publication des résultats de la présidentielle du 24 février 2019, le sieur SÈNE s’est cru obligé de publier dans WalfQuotidien du 5 mars une réflexion partisane sur Quelques leçons de la présidentielle du 24 février 2019 où les candidats malheureux, particulièrement ceux que la commission de recensement des votes a classés deuxième et troisième, ont été malhonnêtement pris à partie.
Auparavant, il a, comme à son habitude, porté aux nues le candidat de BBY. J’avoue que j’ai dû me faire violence pour lire le texte en entier tellement il était aberrant. J’ai été ahuri quand il a écrit que Sonko « a été plébiscité par les membres les plus radicaux du MFDC qui retardent la tenue des négociations de paix avec le gouvernement du Sénégal. En outre, de Fès, à Tunis, en passant par l’Egypte, l’Algérie et l’Arabie Saoudite, ce sont les étudiants sénégalais salafistes qui ont porté leur suffrage sur lui, de même que les Ibadus et l’extrême gauche qui l’ont fait massivement au Sénégal et en France. »
Retenez le choix volontaire de pays « islamistes ». Que de malhonnêteté ! Des mots, voilà ce qu’il a su apporter à son mentor de candidat. Le bonhomme est assurément la cinquième roue du carrosse de Benno. Il en est de même de son congénère, l’avocat Me DIOUF ; et puis il est vraiment fortiche, le gars SÈNE ! Savoir qui vote pour qui à des milliers de kilomètres ! L’enchanteur Merlin n’aurait pas fait mieux. Pour ne pas aller si loin, ici au Sénégal, pas moins d’une demi-douzaine de gros calibres ont été balayés comme un fétu par Sonko. Qu’en aurait-il été si le vote avait été transparent et honnête ? L’homme SÈNE refuse de démordre de sa hantise du salafisme. C’est un état d’esprit…Laissons-le là où il a choisi de rester ; en tout cas, il a de la matière à répondre, le docteur Mohamed Lamine Ly attend toujours la réponse à son interpellation.
Les quelques leçons de la présidentielle de février ont passé sous silence le score du président sortant dans la ville de Rufisque ; c’est assez inquiétant quand on voit la manière désastreuse dont la ville est assainie. Le plus gros score dans le plus sale département de la région ce qui prouve que ces gens (les maires) ne s’intéressent guère au bien-être des administrés, mais plutôt à leurs poches : en effet tous les petits maires d’arrondissement ont transhumé, vendant leur âme au diable. Seul le maire Daouda NIANG est resté digne malgré de multiples tentatives. Comment voulez-vous que la ville progresse à ce rythme ? Déjà, les composantes de la coalition vainqueur réclament le retour de l’ascenseur, leur part du gâteau en somme, et vogue la galère ! Pour un gouvernement pléthorique, pour cinq ans encore.
Pour l’appel au dialogue du candidat sortant, je dirai que le temps du dialogue est dépassé : le parrainage, le code consensuel, le fichier électoral, un ministre de l’Intérieur neutre : toutes choses qui auraient pu faire l’objet d’un dialogue constructif en son temps et sans lesquelles le candidat sortant n’aurait jamais connu les délices du pouvoir. Quant à la déclaration du porte-parole de Rewmi sur le dialogue, ça sent …mais, je souhaite vivement me tromper …Cinq ans ce n’est pas si long que ça…Gloria victis ! (Gloire aux vaincus).