Mon professeur de français de seconde, M. Sadio nous avait dit, quand il nous enseignait l’œuvre au programme Candide de Voltaire, que fanatique était égal à fou, mais que fou était différent de fanatique.
Comment peut-on abattre des personnes, des êtres humains sous le seul prétexte qu’ils sont de confession musulmane, et que donc quelle que soit la couleur de leur peau, ils sont de race inférieure ?
Il nous faut sur tous les continents poser un regard sur ce que l’Humanité est devenue, et ce qu’ont engendré nos civilisations dites majeures.
De Syrie où Daesh assassinait sans discernement au Yémen où nous assistons à un véritable génocide au nom d’un conflit interconfessionnel jusqu’à la dernière tuerie inqualifiable survenue en Nouvelle Zélande, le monde semble comme tétanisé par la fulgurance de l’éruption de rage et de violence qui a abouti en ces lieux à une négation totale de la vie humaine, l’homme y étant ravalé au rang de simple objet de défoulement dont le crime rituel est censé confirmer l’application d’un manifeste qui n’a pour objet que la violence, et pour unique finalité la propagation d’une haine exacerbée, portée à son plus haut degré de sauvagerie bestiale, pour susciter un conflit civilisationnel devant déboucher sur un nouvel ordre mondial appelé terreur.
La sacralité de la vie humaine est chahutée. Les règles vulgarisées par nos religions sont subverties, la liberté des uns leur a monté si haut dans la tête qu’ils en viennent désormais à considérer celle des autres comme une agression contre leur espace vital.
Nous sommes des sociétés en dégénérescence totale.
L’homme n’a plus ni tabous, ni interdits.
Les choses les plus invraisemblables se passent de nos jours, et ce qui n’était accepté ni par la religion ni par la morale est protégé désormais par la Loi.
Ne soyons dès lors pas surpris de constater ce que nous sommes devenus.
Et ça ne fait que commencer.
Simplement, que nul ne dise qu’il n’a pas été prévenu.
Share on: WhatsAppL’article Critique de la folie des hommes (Cissé Kane Ndao) .