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Vrais Enjeux Et Faux DÉbats !

Pensant profiter d’une trêve bien méritée d’entre deux mandats, dans l’attente de son investiture le 2 avril prochain, Macky Sall voit ressurgir l’ombre des vieux démons qui agitent régulièrement la société sénégalaise. 

Médias, place publique, classe politique et même le grand public, tous n’en ont que pour le troisième mandat du président. 

Pourtant, Macky Sall avait tranché depuis 2017 et les  juristes sont unanimes : la Constitution Sénégalaise stipule que : « Nul ne peut exercer au-delà de 2 mandats consécutifs». Alors pourquoi engager une discussion sur un débat de 2024 ? Un débat qui n’a pas lieu d’être aujourd’hui, sachant que le président sortant, réélu avec quelques 58% des suffrages, n’a pas encore prêté serment pour son mandat de cinq ans, ni même formé son gouvernement.

Visiblement il n’y a pas que la nature qui a horreur du vide, la politique aussi s’ennuie sans Macky.

Vivement que le chef de l’État revienne évoquer les autres grands chantiers qui attendent l’exécutif, comme la mise en œuvre de la phase II du Plan Sénégal Émergent.

Du travail, moins de politique politicienne, de la rupture, voici ce sur quoi les Sénégalais attendent leur président. Quant aux nouveaux ministres, quels qu’ils soient, ils doivent se préparer à abattre des montagnes de dossiers.

Pas de trêve pour les ambitions 

En réitérant son appel au dialogue suite à sa réélection, le chef de l’État poursuit sa recherche de consensus politique. Nul doute que le visage du pouvoir va changer avec l’arrivée de nouvelles personnalités, tant dans la majorité que dans l’opposition constructive.

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Macky Sall le sait, un nouveau gouvernement tourné sur lui-même, désincarné du bien collectif, serait une erreur de casting.

Il a fait un excellent score à la présidentielle, ce qui le met dans une situation politique de pouvoir mener ses réformes avec le soutien de ses administrés.

D’ailleurs, au sujet de citoyenneté, il est temps que notre pays investisse dans la dimension humaine. Nous l’avons vu aux récentes élections, l’engagement citoyen est en hausse et l’augmentation de la participation est visible dans toutes les tranches d’âge et toutes les sphères d’activité… Qui renoncerait à se faire aider de ce nouveau citoyen engagé, sans pour cela qu’il possède une carte de membre d’un parti ? 

Mais pour l’instant, comme le veut la règle du jeu, c’est la course aux postes-clés du nouveau pouvoir qui semble bien avoir commencé. Le « mercato » gouvernemental bat son pleintout le monde s’agite dans tous les sens, à commencer par les poids lourds de toujours et les nouveaux soutiens de retour en force.

Rumeurs, intoxications, lobbying, exploitation d‘une certaine presse peu scrupuleuse pour mener de fausses enquêtes à charge afin d’éliminer de potentiels concurrents…et se mettre en pôle position. Tout ceci, il va de soi, organisé et orchestré depuis le propre camp du président. La violence et l’intrigue sont des constantes dans l’histoire politique, mais c’est une erreur de la part de cette horde de politiciens de tenter d’insulter le discernement et l’intelligence du président et de penser que la presse peut influencer son jugement, car comme il est d’usage de le dire par temps de guerre : « Dieu reconnaîtra les siens » !

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Alors qu’il doit encore prêter serment le 2 avril prochain, tout le gotha politique est sur les starting block. Entre ceux qui tentent déjà de se placer au sein du futur gouvernement et ceux qui espèrent rester à leur poste ou changer de portefeuille, ça se bouscule au portillon. Si certains dorment avec leur téléphone en main au cas où il sonnerait, d’autres sont déjà assurés de continuer l’aventure, tant leur rôle fut déterminant dans les urnes et leur loyauté déjà toute prouvée. C’est parmi cette garde rapprochée, à n’en pas douter, que Macky échafaude sa stratégie pour se choisir un dauphin et tenter de garder la main sur le destin du pays !







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